Le pendant de ce film, de ce double DVD, « Les réfugiés du silence, » qui retrace le sort des Juifs contraints de fuir les pays arabes où ils étaient installés depuis des siècles, avait été sélectionné par le festival du Film des Droits de l’Homme de Paris. Mais pas ce documentaire qui parle, de manière si apte, de ces « Otages de la Haine. » Refusé par Arte qui, seule, avait eu le courage de motiver son refus en écrivant que ce film vérité « ne s’inscrit pas dans la ligne éditoriale de la chaîne »…
Moralité : le dernier film de Pierre Rehov, « Suicide Killers » plongée dans le psyché des bombes humaines – qui ne se font pas exploser par désespoir, autre cliché véhiculé par les « mauvais pensants » qui fricotent avec les tenants du Hamas & Co. – qui fait un tabac aux Etats-Unis, et y est le n° 8 des ventes d’Amazone version américaine, n’est pas disponible en France…pour l’heure.
Pierre Rehov en ayant eu assez, avec raison, de ne pas « être prophète en son pays »….
La propagande anti-israélienne, déformation éhontée de la vérité historique que Pierre Rehov contre si bien dans ses documentaires sur le Proche-Orient, a pu perdurer gaillardement. Relayée par ces faux amis se prétendant pro-palestiniens, en réalité anti-israéliens.
Avec un Jean Genet venu à la rescousse. Ainsi, nous rebat-on les oreilles avec les mensonges de Sabra et Chatila. Un massacre y a été perpétré, certes. Mais aucunement par les Israéliens dont l’armée était sur place à l’époque. Comme cela a été dit et rabâché jusque cela devienne l’une de ces fausses « vérités » inscrites dans le marbre de la désinformation proche-orientale.
On sait, en effet, qu’il y a eu là un massacre vengeance. Perpétré en réponse à des massacres antérieurs commis par des Palestiniens contre des villages chrétiens du Liban. Cette période sombre des exactions palestiniennes au Liban ont été oubliées dans la réécriture de l’histoire à laquelle nous assistons.
Or, aujourd’hui, d’autres combats ont lieu entre Palestiniens et Libanais devant les caméras. Avec une touche Al-Quaida, nous dit-on. Certes. Mais il faudrait s’interroger sur la réalité palestinienne au Liban en toile de fond, en terreau de ces combats. Travail qui n’est pas fait. On nous assène le mot « camp» à longueur de commentaire. C’est commode, facile et ne veut rien dire.
Car de quoi parle-t-on au juste ? De bourgades où vivent des Palestiniens, descendants pour la plupart d’Arabes de Palestine qui quittèrent un Israël naissant. Parce que les pays arabes avoisinant les y incitaient à coup d’émissions radiophoniques, de rumeurs propagées de mille et une façon. Même s’il y a eu des combats sur le terrain. Avec des morts de deux côtés, comme dans tout combat.
Mais il y a bel et bien eu des efforts déployés par les autorités israéliennes pour les empêcher de fuir, tracts en arabe et anglais y compris….Ce que personne ne dit.
Nombre d’autochtones sont d’ailleurs restés sur place comme en témoigne la composition ethnique de la population du nord d’Israël, notamment dans des villes comme Haïfa, Nazareth ou de nombreux villages aux villas souvent cossues. Il suffit d’aller s’y promener pour le voir.
Et c’est là la seule population arabe de la région qui vit dans une démocratie, a ses élus et prospère.
Et c’est là aussi seulement, en Israël, que les crimes dits d’honneur, qui veulent que toute femme arabe suspectée, suspectée seulement, d’infidélité, même en pensée parfois, soit châtiée sévèrement. Par des membres de sa famille, bien entendu, puisque c’est l’honneur familial qui aurait été souillé. La sentence en est la peine de mort. Ni plus ni moins. Dans des conditions d’autant plus brutales qu’elles sont artisanales – étouffement par sac en plastique, à la hache, avec la voiture familiale, au couteau…-.
Mais ceci est une autre histoire. Ou l’est-ce vraiment dans ce tout qu’on nous présente d’une manière si caricaturale avec les bons d’un côté et les méchants de l’autre ?
Vous voulez comprendre ce qui se passe aujourd’hui dans ces combats ? Savoir comment vivent ces descendants de réfugiés, qui sont réfugiés de père en fils, sont assistés par la communauté internationale, par la voix des Nations unies, qui a créé pour eux seuls l’UNWRA, une branche au budget fabuleux, confinant tous les autres réfugiés de la planète dans le rôle de parent pauvre – scandale tu et dénoncé par le réalisateur…-, ont été et sont traités par leurs frères arabes -autre scandale tu dénoncé par le réalisateur..- ?
Comment leur mal-être est entretenu, perpétué et surtout suscité. Méthodiquement. Faisant d’eux un ferment de mécontentement grave pour la stabilité de la région ? Faisant d’eux une réserve de chair à canon, version bombe humaine récompensée par 72 vierges au Paradis…à coup de versets d’un Coran instrumentalisé ?
Vous voulez savoir et comprendre ? Alors, regardez « Les Otages de la Haine ».