La demande, dans notre société de marché, est matérialisée par la consommation; disons qu’il s’agit d’un moteur auxiliaire toujours prêt à s’éteindre s’il est privé, en amont, du carburant que représente l’offre, c’est-à-dire l’investissement.
L’expérience montre qu’une société privée du moteur principal de l’investissement, c’est-à-dire de l’offre, devient sans coup férir une société de pénurie comme l’URSS et ses satellites en ont offert, sur des décennies, le triste et scandaleux spectacle.
L’offre ne peut réellement s’épanouir que dans une société libre, ce qui, a priori, est bien le cas de la France; celle-ci mérite donc, aujourd’hui, d’être intégralement rendue à la liberté ce qui lui permettrait enfin de sortir victorieuse de sa maladie de mélancolie.
Or, instaurer une détaxation des heures “sup”, ce qui relève d’une action subsidiaire, n’est finalement que cautère sur une jambe de bois; car le mal est si profondément logé au coeur de notre dispositif économique que, seul, un traitement de choc sera susceptible de l’extirper.
En effet, alors que les 35 heures et l’ISF continuent de présider à notre bonheur aux relents collectivistes, ce mal insidieux et mortifère que sont les charges poursuit impertubablement son travail de sape sur notre moral et notre compétitivité économique :
“Les charges : le cauchemar des entrepreneurs français. En additionnant l’impôt sur les sociétés, la taxe professionnelle, la taxe sur les salaires et les autres prélèvements, la fiscalité des entreprises atteint 30%, contre une moyenne de 18% en Europe“*.
Enfin, lorsque le président juge utile de convoquer, à l’Elysée, les banques et les assurances pour “débattre des conditions de leur mobilisation au service du financement de la croissance et de l’emploi”, je m’interroge : la Liberté serait-elle l’ennemie du bien ?
Librement !
*Jean Sévillia : “Moralement correct, recherche valeurs désespérément” (Perrin).
http://sully1.typepad.com
02400 FRANCE