En contrôlant la mise à mort (la mise en sculpture) jusqu’au bout, jusqu’à mettre des bombes dans le cimetière, sur la route qui y mène, à l’hôpital, sur les lieux mêmes, en attirant d’abord, en frappant lourdement ensuite, foulant la foule affolée, il faut lui donner l’impression de contrôler sa vie et donc d’agir sur elle, de sculpter en elle, au nom de Dieu.
Le chant du muezzin confirme que c’est son contenu sacré qui permet à la lumière du jour de venir, de s’épanouir, de disparaître, en cinq étapes.
Le sifflement de la bombe rappelle que son contenu est consacré et verse en offrande le sang qui l’a oublié.
La vie n’est rien si elle n’est pas au service de cette sculpture de lumière, voilà le message, permanent, du Messager.
Ne pas attaquer le coeur de cette mise en scène, c’est, évidemment, se tromper de guerre (comme en 1939…).
Une réflexion sur « Explosions en Inde, Turquie, Irak : ou l’oeuvre du sculpteur Ben Laden »