22 mars 2025

Le document européen sur Jérusalem est non équilibré et il ignore totalement les droits légaux et historiques d’Israël sur sa capitale

Par Nadav Shragal
JCPA- Institut des Affaires contemporaines- Vol. 8, No.26  –  2 Avril 2009
Traduit et adapté par Albert Soued, écrivain,
http://alres.club.fr pour www.nuitdorient.com
 
Résumé-conclusions
1. Etabli en décembre 2008 et récemment parvenu aux média, le document européen sur Jérusalem est non équilibré et il ignore totalement les droits légaux et historiques d’Israël sur sa capitale.
2. L’offensive européenne se réfère principalement à la Cité de David, au-delà du Mur méridional et de la porte des Immondices, endroit ayant été identifié par les archéologues et les historiens comme la capitale du roi David, il y a 3000 ans. Les fouilles archéologiques ont commencé sous l’empire ottoman, se sont poursuivies sous le mandat britannique et ensuite également sous la souveraineté israélienne.
3. Il y a une vingtaine d’années, une vague de constructions illégales a commencé sur ce site, provoquant de significatifs dégâts, parfois irréversibles, aux vestiges archéologiques. La municipalité de Jérusalem offre aux résidents délinquants une généreuse compensation avec un terrain ailleurs dans la ville.
4. Au moins depuis 1864, soit durant les 150 dernières années, Jérusalem a toujours eu une majorité juive. Selon la loi internationale, la situation de Jérusalem provient du Mandat britannique, où la Ligue des nations a reconnu "le lien historique entre le peuple juif et la Palestine" et a demandé "l’établissement d’un foyer national pour le peuple juif en Palestine"
5. L’accord d’armistice de 1949 entre Israël et la Jordanie ne fixe pas de frontières définitives entre les parties, mais seulement les lignes de démarcation militaire, à l’issue du conflit de 1948. A la demande de la partie arabe, cet Accord stipule qu’il n’est pas destiné à prédéterminer les droits d’aucune partie dans la résolution du conflit. En d’autres termes, lors de l’éclatement de la Guerre des six Jours, les lignes de 1967 n’avaient aucun statut diplomatique.
6. En 1967, Israël avait accepté que l’organisme religieux "Waqf Musulman" gère la zone du Mont du Temple, dans l’espoir que cette attitude permettrait de prévenir un conflit inter-religieux, à un endroit considéré comme très sensible sur le plan mondial. Il est évident qu’il s’agissait de la part d’Israël d’une énorme concession, qui n’est pas reconnue comme telle. En agissant ainsi, Israël a souligné son intention d’assurer le libre accès à tout membre de toute religion à l’ensemble des Lieux saints de Jérusalem.
 


Un document interne de l’UE (Union européenne) sur Jérusalem, préparé par les ambassadeurs européens à Tel Aviv en décembre 2008, est parvenu aux médias en mars 2009, livré par "Le Comité Israélien contre les démolitions d’habitations". Le rapport du chef de la mission européenne à Jérusalem-Est accuse le gouvernement israélien de "poursuivre activement l’annexion illégale de Jérusalem-est, notant que ces actions israéliennes ne pourront que rendre plus difficile toute concession éventuelle dans cette ville". Le rapport affirme qu’il y a aujourd’hui 190 000 israéliens implantés à Jérusalem-est, en plus des 96 000, regroupés dans les larges blocs d’implantations qui entourent Jérusalem, comme Givea’t Zeev, Goush Etzion et Maa’lé Adoumim.
Partial et manquant d’objectivité, ce document ignore les droits légaux, nationaux et historiques d’Israël sur sa capitale, droits qui ne datent pas d’hier. De même, ce document montre une indifférence extrême aux liens évidents et visibles, vieux de 3000 ans entre le peuple Juif et la ville de Jérusalem. Avec les Lieux Saints, la Vieille Ville, la Sainte Vallée ou la Vallée du Roi (E’meq Hamelekh) et le Mont du Temple, l’état d’Israël, état du peuple Juif a exercé ses droits en accord avec les principes légaux et a cherché à ancrer le statut de la ville comme la capitale unifiée d’Israël.
 
La cité de David, un trésor historique
 
L’attaque de l’UE contre les activités israéliennes à Jérusalem concerne principalement la Cité de David, connue également sous le nom du village arabe de Silwan, et située juste au sud des murs de la vieille Ville, au-delà de la Porte des Immondices. Cet endroit a été identifié par les archéologues et les historiens comme la capitale du roi David, il y a 3000 ans. Fils de David, le roi Salomon a établi le 1er Temple sur le mont Moriah, où Isaac a été ligaturé pour un sacrifice, endroit connu aujourd’hui comme le Mont du Temple. Les fouilles archéologiques ont commencé sous l’empire ottoman, se sont poursuivies sous le mandat britannique et ensuite également sous la souveraineté israélienne, découvrant des vestiges de la vie Juive et des objets provenant de diverses époques anciennes. Les fouilles en ce lieu ont reçu les éloges et l’estime de la communauté archéologique du monde entier.
On a accusé Israël de fouiller sous les maisons palestiniennes, les mettant en danger. Ceci est de la pure désinformation. Une partie des fouilles sont en effet effectuées sous des maisons habitées par des arabes, mais également sous des maisons habitées par des Juifs, sans jamais avoir constaté ni protestation ni dégât.
Le Jardin du Roi (al Boustane) est une zone contigüe à la Cité de David, décrite dans les livres de Néhémie et dans l’Ecclésiaste, comme dans d’autres sources historiques. Les érudits, les visiteurs et les pèlerins attribuent cette zone aux Rois David et Salomon. Il y a environ 20 ans, la ville de Jérusalem avait réparé le système de drainage des eaux dans cette zone, car chaque hiver elle se transformait en un étang d’eaux stagnantes où les moustiques et d’autres insectes pullulaient.
 
Des constructions nouvelles palestiniennes envahissent le site archéologique
 
La décision d’Israël de drainer les eaux stagnantes eut comme conséquence une vague de nouvelles constructions illégales sur le site appelé le Jardin du Roi. Alors que comme tout citoyen israélien, les résidents arabes de Jérusalem peuvent obtenir des permis de construire, Jérusalem-Est s’étend par des constructions sans permis, à grande échelle. Souvent les constructions sont effectuées sur des terrains publics (par exemple, clinique, parc, site archéologique…). Pour faire face à cette prolifération illégale dans la Cité de David, la municipalité a émis 88 ordres de démolition en 2000. Témoignant devant la Knesset l’an dernier, Joshua Dorfman, directeur général de l’Autorité des Antiquités, a estimé que les constructions illégales avaient provoqué des dégâts significatifs, souvent irréversibles aux vestiges antiques. Pourtant on n’a pu procéder qu’à un nombre limité de démolitions.
La municipalité de Jérusalem insiste aujourd’hui pour aller au bout des ordres de démolition. Comme cela est devenu un sujet sensible du fait des interférences internationales, elle offre aux résidents délinquants une compensation généreuse incluant un terrain à un autre endroit de la ville. Soutenus par des "groupes idéologiques" et par l’Autorité Palestinienne, les résidents arabes ont refusé l’offre et se sont engagés dans une campagne d’incitation contre les autorités de l’état et leur volonté d’appliquer la loi. Le Comité de la planification de la ville a refusé en mars dernier une proposition des résidents de "blanchir" les constructions illégales. Le maire Nir Barkat explique: "Il s’agit d’un site stratégique sur le plan international qui doit être ouvert au public. J’aimerais écouter ce que dirait le maire de New York Michael Bloomberg, si on construisait illégalement à Central Park. Devra-t-il renoncer à Central Park pour laisser ces constructions sauvages ?
 
Le retour juif à la Cité de David
 
Dans le rapport on trouve aussi un autre prétexte pour attaquer Israël, le retour juif à la cité de David. Quelques dizaines de familles juives ont acheté à prix d’or et légalement des maisons à des résidents arabes et ils vivent aujourd’hui dans cette zone. Personne n’a obligé les propriétaires à vendre leurs biens et à faire des profits substantiels. Les ventes ont été effectuées par des individus libres et, souvent, vidéos à l’appui afin d’éviter toute contestation ou plainte d’un quelconque groupe mû par des motifs politiques.
Le renouveau de l’installation de juifs dans la Cité de David est lié à l’histoire et aux liens religieux et culturels. Les relations entre résidents arabes et juifs sont raisonnablement amicales, tant qu’il n’y a pas intervention d’éléments politiques extérieurs pour les perturber. La police confirme que depuis l’installation de résidents juifs, la criminalité et les incidents nationalistes ont sérieusement décru.
 
Le revirement problématique de la politique de l’UE concernant Jérusalem
 
Le rapport en question n’est pas apparu dans un vide diplomatique. En fait il ne fait qu’illustrer un changement problématique de la politique européenne à l’égard de Jérusalem qui a commencé en 1999. A l’époque, l’ambassadeur allemand en Israël avait proposé de re-diviser Jérusalem, en faisant revivre la résolution 181 de l’Onu de 1947, établie avant qu’Israël ne soit envahi par les armées des pays arabes en 1948, lors de la guerre d’indépendance. En fait la résolution 181 ne propose pas que Jérusalem doit divisée, mais plutôt rendue internationale, devenant un "corpus separatum". Cette proposition avait été déclarée nulle et non avenue par David Ben Gourion, premier 1er ministre.
La résurrection diplomatique de cette idée qui dénie à Israël toute souveraineté sur sa capitale unifiée a encouragé le rejet palestinien de tout lien juif à Jérusalem. Le négociateur Ahmed Qorei avait dit à l’époque dans le journal officiel palestinien Al Ayam "La lettre de l’UE affirmae que Jérusalem, ouest et est, est un territoire occupé"
 
Les droits d’Israël sur Jérusalem
 
Selon le nouveau document de l’UE "la politique européenne sur Jérusalem est basée sur les principes énoncés par la résolution 242 du Conseil de Sécurité de l’Onu" – cette résolution a été rédigée après la guerre de défense dite Guerre des six Jours, en juin 1967 et approuvée unanimement le 22/11/1967. En aucun endroit cette résolution ne mentionne Jérusalem. De plus, dans sa version anglaise qui fait foi, elle insiste sur un retrait de "territoires", "à des frontières sûres et reconnues". Rétrospectivement l’ambassadeur américain aux Nations Unies en 1967, Arthur Goldberg écrivait: "Je n’ai jamais décrit Jérusalem comme un territoire occupé… la résolution 242 ne se réfère en aucun cas à Jérusalem, et cette omission est délibérée"
Dans ce contexte, il faut rappeler qu’entre 1948 et 1967, pendant la gestion jordanienne de Jérusalem, en contravention avec les obligations légales internationales, la Jordanie a refusé l’accès aux Juifs du Mur Occidental, du Mont des Oliviers (cimetière juif) et de tous les lieux saints juifs sous son contrôle.
Plus de 50 synagogues du quartier Juif de la Vieille Ville ont été détruites ou désacralisées, et des centaines de tombes juives détruites au Mont des Oliviers. La réunification de Jérusalem en 1967 a restauré la liberté de culte à l’ensemble des résidents quelle que soit leur foi.
Le rapport de l’UE sur Jérusalem ignore aussi la progression historique des droits Juifs et de leur antériorité dans la ville. Au moins depuis 1864, soit durant les 150 dernières années, Jérusalem a toujours eu une majorité juive. Selon la loi internationale, la situation de Jérusalem provient du Mandat britannique, où la Ligue des nations a reconnu "le lien historique entre le peuple juif et la Palestine". La Ligue des Nations ne distingue pas les droits juifs sur Jérusalem et leurs droits sur les autres parties de la Palestine.
En 1950 la Knesset a établi Jérusalem comme capitale de l’état d’Israël. L’armistice signé un an olus tôt avec la Jordanie ne fixe pas les frontières entre les parties, mais seulement les lignes de démarcation militaire, à l’issue du conflit de 1948. A la demande de la partie arabe, cet Accord stipule qu’il n’est pas destiné à prédéterminer les droits d’aucune partie dans la résolution du conflit. En d’autres termes, lors de l’éclatement de la Guerre des six Jours, les lignes de 1967 n’avaient aucun statut diplomatique.
Le 5 juin 1967, le 1er ministre Lévi Eshkol a envoyé un message au roi de Jordanie Hussein lui précisant qu’Israël n’attaquerait pas la Jordanie, à moins que celle-ci ne l’attaque. La Jordanie a néanmoins attaqué Israël sur la frontière entre les 2 parties de la ville. Israël a libéré la vieille ville lors de la guerre qui a suivi et la Knesset a appliqué la loi israélienne et son autorité sur la partie orientale de la Ville.
En même temps, dans une concession sans précédent en diplomatie contemporaine, Israël avait accepté que l’organisme religieux "Waqf Musulman" gère la zone du Mont du Temple, dans l’espoir que cette attitude permettrait de prévenir un conflit inter-religieux, à un endroit considéré comme très sensible sur le plan mondial. Il est évident qu’il s’agissait de la part d’Israël d’une énorme concession, qui n’est pas reconnue comme telle. En agissant ainsi, Israël a souligné son intention d’assurer le libre accès à tout membre de toute religion à l’ensemble des Lieux saints de Jérusalem.
 
 
The European Union Report on Jerusalem
Distortions and Omissions
 
Nadav Shragai
Institute for Contemporary Affairs-JCPA
Vol. 8, No.26    2 April 2009
 
– An imbalanced EU position paper on Jerusalem written in December 2008, and recently leaked to the media, completely ignores Israel’s historical and legal rights to its capital.
– The EU attack refers primarily to the City of David, located just beyond Jerusalem’s Old City walls, an area identified by archaeologists and historians as the location of King David’s capital some 3,000 years ago. Archaeological excavations took place there during Ottoman rule, as well as under the ensuing British Mandatory rule, and they have continued under Israeli rule as well.
– About 20 years ago a wave of new, illegal construction by Palestinians began on the site, causing significant and sometimes irreversible damage to the antiquities there. The Jerusalem municipality intends to offer the delinquent residents generous compensation and alternative land in the city.
– erusalem has had a Jewish majority for the last 150 years – at least since 1864. Israel’s position in Jerusalem under international law derives from the Palestine Mandate, where the League of Nations recognized "the historical tie between the Jewish people and Palestine," and called "for the establishment of a national home for the Jewish people in Palestine."
– The 1949 Armistice Agreement between Israel and Jordan did not fix the final boundaries between the parties, but only the lines of military separation at the close of the 1948 war. At the demand of the Arab side, the Armistice Agreement stipulated that it did not serve to predetermine the rights of any party in the final resolution of conflict. In other words, upon the outbreak of the Six-Day War, the 1967 lines enjoyed no diplomatic status.
– In 1967, Israel agreed to allow the Muslim Waqf to manage the Temple Mount area, with a view toward preventing inter-religious conflict at one of the world’s most sensitive sites. This was a huge concession on Israel’s part that has never been properly recognized. By doing so, Israel has underscored its intention to assure freedom of access to members of all faiths at all of the holy sites in Jerusalem.
 
An internal European Union position paper on Jerusalem prepared in December 2008 by the EU ambassadors in Tel Aviv was leaked to the media in March 2009 by the Israeli Committee Against House Demolitions.1 The "EU Heads of Mission Report on East Jerusalem" accuses the Israeli government of "actively pursuing the illegal annexation" of East Jerusalem, noting that Israeli actions "in East Jerusalem will only make eventual Israeli concessions on Jerusalem much harder."2 The report states, "there are currently around 190,000 Israeli settlers living inside East Jerusalem, in addition to around 96,000 in settlements around Jerusalem, the majority living in large settlement blocks such as Givat Ze’ev, the Etzion bloc and Ma’ale Adumim."3
Yet this biased and one-sided document ignores Israel’s longstanding legal, national and historical rights to its own capital city. The document also displays an utter disregard of the vast empirical evidence that attests to the 3,000-year-old link between Jerusalem and the Jewish people. With its holy places, the Old City, the region of the Holy Basin and the Temple Mount, the State of Israel – as the state of the Jewish people – has exercised its rights in the city in accordance with the principles of law and natural justice, and has sought to anchor the city’s status as Israel’s united capital.
 
The City of David – An Historical Treasure
The EU attack on Israeli activities in Jerusalem refers primarily to the City of David – also known as the Arab village of Silwan – located just south of the Old City walls. The City of David is the area identified by archaeologists and historians as the location of King David’s capital some 3,000 years ago. David’s son Solomon established the First Temple on the summit of Mount Moriah, where Isaac was bound for sacrifice, a location known today as the Temple Mount.
Archaeological excavations in the City of David took place during Ottoman rule, as well as under the ensuing British Mandatory rule, and have continued under Israeli rule as well, unearthing discoveries of Jewish life and artifacts from various ancient periods. Work at the site has received high praise and vast esteem from throughout the world archaeological community.
Israel has been accused of digging under Palestinian homes and thus endangering them. Yet this argument is a distortion. While part of the supervised excavations do indeed take place under homes, Israel has excavated in the very same way under the houses of Jewish residents in the Jewish Quarter, endangering no one.
Adjacent to the City of David is an area called the King’s Garden, described in the books of Nehemiah and Ecclesiastes, as well as in many other historical sources. Scholars, visitors and pilgrims have attributed the area to King David and Solomon. About twenty years ago the Jerusalem municipality repaired a drainage problem at the site after it would turn into a swamp each winter, providing a breeding ground for mosquitoes and other pests.
 
New Palestinian Construction Spreads Over an Archaeological Site
Israel’s resolution of the drainage problem brought in its wake a wave of new, illegal construction by Palestinians on the site. While Palestinian Arab residents in Jerusalem can obtain building permits like the city’s Jewish residents, the eastern part of Jerusalem has been afflicted with large-scale construction often undertaken without any building license.4 This construction often occurs on land zoned for public use (i.e., clinics, or parks or, as in this case, an archeological site). In response to the illegal construction in the City of David, the Jerusalem municipality issued demolition orders for 88 structures. Testifying a year ago at the Knesset, the director general of the Israel Antiquities Authority, Joshua Dorfman, estimated that the illegal construction did significant and sometimes irreversible damage to the antiquities at the site. However, only a number of isolated demolitions were carried out.
The Jerusalem municipality is insisting today on carrying out these orders, but given the sensitivity of the issue and international criticism, it intends to offer the delinquent residents generous compensation that includes land at an alternative site in the city. The residents, supported by ideological groups and the Palestinian Authority, have opposed this offer and are engaged in a campaign of incitement against the state’s authorities and their attempts to enforce the law. However, after extensive deliberations, the municipal planning committee in early March turned down a plan submitted by the residents to "whitewash" the illegal construction at the site.
As Jerusalem Mayor Nir Barkat explained, "This is one of the most strategic sites in the city, on an international level, which must be an open public area..I would like to see what [New York Mayor Michael] Bloomberg would say about illegal building in Central Park. Would he give up Central Park because there is illegal building there?"5
 
The Jewish Return to the City of David
An additional issue that has served as a pretext for attacks on Israel is renewed Jewish residency in the City of David itself. Scores of Jewish families now live in this area in houses legally purchased at great cost from former Arab residents. No one forced Arab owners to sell properties to Jews and earn substantial profits. The sales were made by individuals acting of their own free will and in many cases were even documented on video, in order to refute the litany of complaints that were subsequently made by politically motivated groups.
In fact renewed Jewish settlement in the City of David rests on empirical Jewish historic, religious, and cultural ties to the area. Relations between the Jewish and Palestinian residents of the neighborhood are reasonably warm as long as political elements remain uninvolved and do not incite the Palestinian residents. Police sources testify that ever since the Jews began moving into the area, crime and nationalist incidents there have declined sharply.
 
The EU’s Problematic Policy Shift on Jerusalem
The recent EU report was not issued in a diplomatic vacuum. Rather, it is the latest manifestation of a problematic shift in EU policy on Jerusalem that began in 1999. The German ambassador to Israel at the time, whose country served as rotating President of the EU, proposed re-dividing Jerusalem by reviving UN Resolution 181 of 1947, that had been drafted before Israelwas invaded by the neighboring Arab states in the 1948 war of independence. In fact, Resolution 181 had not proposed that Jerusalem be divided, but rather that it should be internationalized, becoming a corpus separatum – a proposal declared by Israel’s first prime minister, David Ben-Gurion, to be "null and void."6
The diplomatic resurrection of the idea of denying Israeli sovereignty over its united capital also energized the longstanding Palestinian denial of any Jewish connection to Jerusalem. Palestinian negotiator Ahmed Qurie stated at the time in the official Palestinian Authority newspaper Al- Ayam, "The (EU’s) letter asserts that Jerusalem in both of its parts – the Western and the Eastern – is a land under occupation."7
 
Israeli Rights in Jerusalem
According to the new EU document, "The EU policy on Jerusalem is based on the principles set out in UN Security Council Resolution 242." However, Resolution 242, drafted in the aftermath of Israel’s defensive Six-Day War in June 1967 and unanimously approved by the Security Council on November 22, 1967, does not mention Jerusalem at all. Moreover, the operative clauses of the resolution never insisted on total withdrawal to the pre-1967 lines, but only on withdrawal from "territories" to "secure and recognized boundaries." The U.S. ambassador to the United Nations in 1967, Arthur Goldberg, wrote retrospectively: "I never described Jerusalem as an occupied area..Resolution 242 does not refer to Jerusalem in any way whatsoever, and this omission was deliberate."8
In this context, it should be recalled that between 1948 and 1967 during the period of Jordanian rule in Jerusalem, in contravention of its international legal obligations, Jordan refused to allow Jews access to the Western Wall, the Mount of Olives, and additional places sacred to Jews under its control. Over 50 synagogues in the Jewish Quarter of the Old City were either destroyed or desecrated, and hundreds of tombstones in the most important Jewish cemetery in the world on the Mount of Olives were desecrated and smashed. The reunification of Jerusalem by Israel in June 1967 restored freedom of religion and worship to all residents of the city – Jews, Muslims and Christians alike.
The European Union report on Jerusalem also ignores the historical progression of Jewish rights and seniority in the city. Jerusalem has had a Jewish majority for the last 150 years – at least since 1864. Israel’s position in Jerusalem under international law derives from the Palestine Mandate, where the League of Nations, the repository of international legitimacy prior to the establishment of the United Nations, recognized "the historical tie between the Jewish people and Palestine," and called "for the establishment of a national home for the Jewish people in Palestine." The League of Nations did not distinguish between Jewish rights in Jerusalem and their rights in other areas of Palestine.
Israel’s Knesset established Jerusalem as the capital of the State of Israel in 1950. The Armistice Agreement between Israel and Jordan, signed a year earlier, did not fix the final boundaries between the parties, but only the lines of military separation at the close of the 1948 war. At the demand of the Arab side, the armistice agreement included a clause that stipulated that nothing in this agreement would predetermine the rights of any party with regard to the final resolution of the outstanding issues through peaceful means. In other words, upon the outbreak of the Six-Day War, the 1967 armistice lines enjoyed no legal or diplomatic status.
On June 5, 1967, Israeli Prime Minister Levi Eshkol sent a message to Jordan’s King Hussein saying that Israel would not attack Jordan unless it initiated hostilities. Nevertheless, Jordan launched an attack on Israel along the municipal boundary line in Jerusalem. With the liberation of the Old City of Jerusalem in the course of the Six-Day War, Israel’s Knesset applied Israeli law, jurisdiction, and authority to the eastern part of the city.
At the same time, in a concession unprecedented in modern international diplomatic history that has never been properly recognized, Israel agreed to allow the Muslim Waqf to manage the Temple Mount area, with a view toward preventing inter-religious conflict at one of the world’s most sensitive sites. By doing so, Israel underscored its intention to assure freedom of access to members of all faiths at all of the holy sites in Jerusalem.
 
 
 
Notes
1. Rory McCarthy, "Israel Annexing East Jerusalem, Says EU," Guardian (UK), 7 March 2009.
2. "EU Heads of Mission Report on East Jerusalem," EU Observer, 8 March 2009,
http://euobserver.com/9/27736.
3. Ibid.
4. Justus Reid Weiner, Illegal Construction in Jerusalem: A Variation on an Alarming Global Phenomenon (Jerusalem: Jerusalem Center for Public Affairs, 2003).
5. Etgar Lefkovits, "Barkat May Relocate Silwan Residents," Jerusalem Post, 19 March 2009,
 http://www.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1237461629053&pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull.
6. Dore Gold, The Fight for Jerusalem: Radical Islam, the West, and the Future of the Holy City (Washington: Regnery, 2007), pp. 193-4.
7. Ibid.
8. Gold, p. 174.
*     *     *
Nadav Shragai is the author of Jerusalem: The Dangers of Division – An Alternative to Separation from the Arab Neighborhoods (Jerusalem Center for Public Affairs, 2008), At the Crossroads, the Story of the Tomb of Rachel (Jerusalem Studies, 2005); The Mount of Contention, the Struggle for the Temple Mount, Jews and Muslims, Religion and Politics since 1967 (Keter, 1995); and "Jerusalem Is Not the Problem, It Is the Solution," in Mister Prime Minister: Jerusalem, ed. Moshe Amirav (Carmel and the Florsheimer Institute, 2005). He has been writing for the Israeli daily newspaper Ha’aretz since 1983.
 
 

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