Si les paroles s’envolent, les écrits restent. C’est en tout cas la seule consolation qui me reste lorsque je constate à quel point la philosophie libérale, mère de toutes les prospérités, peut compter pour zéro dans les actes du gouvernement d’ouverture à gauche SARKOZY. La rupture si vantée et qui devait être lancée dès le printemps 2007 n’ayant jamais vu le jour, et moins encore les réformes structurelles promises, la France va donc se trouver de facto incapable de faire face à la nouvelle donne d’après-crise et peut-être même couler bas. Mais qu’importe. Selon le bon M. FILLON, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes puisque le budget 2010 sera volontariste et (surtout) peint en vert ! Un déficit budgétaire 2009 de 140 milliards (8,2% du PIB) ne fait manifestement pas peur à notre PM.
Pas plus, d’ailleurs, que la hausse quasi-exponentielle de la dette publique dont, pour l’heure, le gouvernement prévoit qu’elle atteindra 77% du PIB en 2009, 83% en 2010 et 88% en 2012 contre 68,1% du PIB en 2008 (1.327 milliards d’euros) !!
Puisque l’espoir fait vivre, il ne me paraît pas du tout inutile de rappeler comment les libéraux, si vilipendés en France, conçoivent l’Arlésienne (lire : la rupture), qui, seule aujourd’hui, peut encore rendre à notre pays quelque vraie raison de vivre. Je cite "Post-politique" :
"Il faut basculer de la "société de contrainte" à la "société de responsabilité", du "bonheur imposé" au "libre choix", du primat de l’Etat au primat de l’individu, et avoir le courage, en matière économique, d’en tirer, en une fois et sur un temps très court, les conséquences en baissant fortement la pression fiscale (la "flat tax", l’impôt à taux unique et bas, est en vigueur dans onze pays européens); en assouplissant réellement le droit du travail; en engageant une vaste entreprise d’ouverture à la concurrence des derniers secteurs protégés pour pouvoir, ensuite, participer, à armes égales, au jeu gagnant-gagnant de la mondialisation avec nos partenaires. L’hypercrise pourrait bien bouleverser cette ambition, alors même que l’ensemble des pays qui ont suivi ces politiques vont certes la subir de plein fouet, mais en supporter, moins que nous, qui n’avons jamais osé la réforme, les conséquences".
Voilà donc ce qu’écrit en janvier 2009 le libéral Mathieu LAINE, avocat, maître de conférences de droit et de philosophie politique à Sciences-Po et associé d’Altermind. En quelque sorte le plaidoyer d’un jeune homme qui, déjà, connaît la vie sur le bout des doigts !
Je sais, je radote, mais ce qui n’a pas été entrepris dès le mois de mai 2007 ne pourra plus l’être avant l’échéance de 2012. Mais bien sûr, c’est la faute à la crise vous rabâcheront ad vitam aeternam nos dirigeants de tout bord de longue date désertés par le moindre courage politique…
Librement !
Philippe (Sully) ROBERT
Membre du Parti libéral démocrate
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02400 FRANCE