22 mars 2025

DICTATURE ET THON ROUGE

D'abord, les faits.

La France vient de se prononcer en faveur d'une interdiction du commerce
international du thon rouge, « menacé » par la surpêche, sous condition d'un
sursis de 18 mois permettant de garantir un soutien européen aux pêcheurs.
Seront négociées à Bruxelles des dérogations pour la pêche artisanale (180
bâteaux  avec 10 % des prises) et des subventions pour la vingtaine de
thoniers industriels en Méditerranée. C'est le Japon qui achète 80 % des
ressources mondiales.

La CEE après la position française va la transmettre aux Etats membres.  Si
les 27 acceptent, il faudra passer à l'échelon de la « Cites », formidable et
luxueuse bureaucratie  des Nations Unies chargé de la protection des espèces
menacées.

Les pêcheurs ont raison d'entrer dans une véritable colère et ont droit à
toute notre sympathie. Non seulement ils sont atteints dans leur chair mais,
en plus, ils connaissent l'angoisse d'être livrés à des bourreaux dont ils ne
voient même pas le visage. 

Une nouvelle fois nous nous trouvons devant la dictature mondialiste en
formation accélérée dans  ses échelons  enchevêtrés et les  multiples 
dictateurs embusqués   avec pour seul résultat de  créer la pauvreté.

Toute action  de la dictature mondialiste repose sur de fausses raisons
inventées pour la justifier.

Ici, c'est la redoutable chimère de la biodiversité qu'il faudrait, parait-il,
protéger. Nous avons déjà montré en détail comment cette chimère est
mensongère et a comme seul résultat de consolider et d'enrichir la secte des
écolos. Il existe des dizaines de millions d'espèces et les compter pour les
protéger est absolument impossible. Les moyens sans limite aucune développés
dans tous les pays et à l'échelle internationale autour de la chimère ruine
les populations au profit des dirigeants de haut niveau. La ruine, selon
l'usage, frappe principalement les pauvres et, en particulier, les petits
professionnels auxquels il est interdit brutalement de travailler. Les gros
ont les moyens et au besoin la corruption pour surnager.

Un autre prétexte invoqué est la nécessité d'économiser les ressources ; il
s'alimente à une  idée mensongère : les ressources de la planète seraient
limitées. Or, le Créateur a disposé tout ce qu'il faut pour nourrir et vêtir
des milliards d'hommes, pour peu que l'ingéniosité courante sache  exploiter
les ressources. Dans le cas particulier tout le monde reconnait que
l'évaluation de la ressource réelle de thon rouge est pleine d'incertitudes et
même qualifiée de « hasardeuses » par les experts eux-mêmes. 

Cette tragico-comédie permet d'observer comment la dictature mondiale
s'installe dans beaucoup de domaines.

D'abord, il faut des prétextes. Dans ce cas, comme indiqué plus haut ce sont
la biodiversité et l'idée de protéger les ressources ; en fait, nous subissons
le bon plaisir momentané et fluctuant de ceux qui ont saisi le pouvoir
mondialiste.

La conclusion d'accords internationaux consolide la dictature. Les pays qui
veulent échapper aux filets des dictateurs en ne signant pas ne trouvent  pas
le courage de le faire et leurs politiques sont alléchés par la perspective de
juteux  « fromages » internationaux leur vie durant.

Des parlottes nationales ou internationales sont organisées et complètent le
travail. En France il y eut le « Grenelle de la mer » !

Une pyramide d'organismes et de fonctions s'édifie, les pays se copiant les
uns sur les autres dans la création des prébendes. En France au moins deux
ministères sont à la manoeuvre : l'agriculture et l'environnement. Au niveau
européen, cela s'envole et au niveau international, nul ne peut connaître le
nombre des hauts dignitaires « environnementaux ».  Nous venons de découvrir
la « Cites ». Combien coûte ce machin, quel est le statut princier de ses
dirigeants ? Pour le savoir il faudrait des recherches complexes dans des
documents obscurs, et sans doute impossibles à réaliser.

La corruption a toujours été un facteur important dans l'édification
historique des dictatures. Les organismes internationaux sont connus à ce
titre ; à l'imitation des USA, ils font un large usage de la corruption au
visage élégant que leur offrent les multiples lobbies.

Pour corriger les calamités qu'elle crée la dictature met en route des
subventions. Leur effet  est négatif pour les victimes car elles les
transforment en assistées. Au bout de la chaine, l'argent à distribuer étant
volé à d'autres, il sème la ruine et la pauvreté partout.

Devant le désastre que faire ? A la surprise éventuelle, il semble qu'il
existe toujours des solutions. Pour le thon rouge il en est au moins deux.

D'abord laisser jouer le marché. Les pêcheurs sont les seuls à connaître leur
métier mieux qu'aucun expert. Si on les laisse gérer ils trouveront eux-mêmes
ou avec l'aide des organismes qu'ils créeront et contrôleront le moyen de
s'adapter et de trouver du poisson là où il y en a.

Sur un plan plus global, un pays soucieux de son indépendance devrait dénoncer
un grand nombre de traités internationaux qui ne sont que les bras armés de la
dictature.

Malheureusement ces perspectives ne sont pas à l'ordre du jour. Comme nous
l'avons déjà vu la volontéé des politiques du plus haut niveau est telle qu'il
est à craindre que la dictature se consolide en l'occurrence et envoie les
pêcheurs à l'aide sociale comme elle le fait de tant d'autres.

Michel de Poncins

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