(mis à jour le 15/02/12)
Il est coutumier de lire dans la presse ou d'entendre répéter dans les médias que les quelques "rares" chercheurs (NDLR : Ils sont quand même plusieurs milliers répertoriés (voir un exemple, ici, ( liste dans la colonne de gauche) ou encore ici, une pétition auprès du gouvernement canadien) qui contestent que l'effet de serre provoqué par l'homme serait le responsable du réchauffement climatique, sont de simples déviants, incompétents, mal informés voire financés par les lobbies pétroliers comme EXXON Mobil…ou encore des "flat-earthers" (comme disent les américains : ceux qui croient encore que la terre est plate !) et même, des négationnistes comme ceux qui nient l'existence de la Shoah. Mais où en sommes nous arrivés ?
J'ouvre cette rubrique pour équilibrer le débat et vous montrer qu'il n'en est rien et que de grands experts en climatologie ou dans les sciences fondamentales de l'espace ou de la terre, se donnent beaucoup de mal pour faire entendre un tout autre discours que celui qui est propagé par le GIEC, les écologistes, relayé par la grande presse et les politiques en mal de popularité. Jusqu'au Vice-Président du GIEC, lui-même, qui n'est pas d'accord avec la Pensée Unique ! Comme vous allez le voir, les quelques contestataires que je cite ne sont pas débutants. Au contraire, ce sont tous des spécialistes chevronnés. Et ils ne mâchent pas leurs mots pour dire ce qu'ils pensent du GIEC et de ses conclusions …
En voici la liste qui s'allonge, jour après jour : Fritz Vahrenholt, Chercheurs du GIEC, Judy Curry (III), Ivar Giaever (II), Richard Lindzen (II), Mike Hulme II, Judith Curry I et II, William Nierenberg, Ian Giaever, Robert Jastrow, Hal Lewis, Pierre Morel, James Lovelock, Pierre-Gilles de Gennes, IOP; Andrew Lacis, Petr Chylek, Mike Hulme, Vincent Courtillot, Mojib Latif, Jan Veizer, Rapport JSER, John Theon, Roger Pielke Sr, Frank Tipler, William Happer, Ian Plimer, William R. Cotton, Harrison Schmitt, Cliff Ollier, Roy Spencer, Yury Izrael, Khabibullo Abdoussamatov, Richard Lindzen, Marcel Leroux, Bill Gray, Paul Reiter, Frederick Seitz, Vincent Gray, Antonio Zichichi, Augie Auer, Michael Griffin, Robert Carter, Reid Bryson, Nils-Axel Mörner, Tom V. Segalstad, Madhav L. Khandekar, Al Pekarek, Tim Patterson, Freeman Dyson, Tim Ball, John Coleman, Daniel Botkin, David Douglass, John Christy, Fred Singer, Syun Akasofu, Rosa Compagnucci, Juan Minetti, Eduardo Toni, Oleg Sorokhtin, Jose Joaquim Delgado Domingos, Hendrik Tennekes, Art Douglas; Howard C. Hayden, Don J. Easterbrook, Kunihiko Takeda, Garth Paltrdige, Stan Goldenberg, Arun D. Ahluwalia, Roger W. Cohen… Tous des scientifiques tout à fait qualifiés pour parler du fameux "réchauffement climatique". Et ce ne sont pas les seuls. N'oubliez pas les quelques 9000 et quelques docteurs ès sciences qui ont signés la pétition ici. Et les plus de 400 spécialistes, dont on peut trouver la liste ici et qui se sont exprimés rien qu'en 2007…
Malheureusement et hormis les articles accessibles du regretté Marcel Leroux (voir sa dernière vidéo, tournée peu de temps avant son décès), la plupart de ces articles et de ces déclarations sont rédigés en anglais (comme d'ailleurs la plupart des livres publiés par Leroux). Je vous traduirai les autres aussi fidèlement que possible.
15 Février 2012 : Le Prof. Dr. Fritz Vahrenholt, l'un des tout premiers porte-drapeaux du mouvement vert en Allemagne est devenu climato-sceptique.
C'est ce que les anglophones appelleraient une "Breaking News", c'est à dire "une nouvelle fracassante" qui, sans aucun doute, ébranle sérieusement l'alarmisme climatique en allemagne et bien au delà de ses frontières.
Dans ce billet, nous nous intéressons plus spécifiquement aux causes : Pour quelles raisons et par quel cheminement de pensée, un personnage aussi éminent et convaincu que Fritz Vahrenholt dont la carrière a été entièrement consacrée au développement durable et autres préoccupations "vertes", a-t-il rejoint un nombre important des points de vue de beaucoup de personnalités qui sont citées dans cette longue page ?
Tout d'abord, il est important de se faire une idée précise du personnage.
1) Qui est Fritz Vahrenholt ?
Comme vous allez le constater, Fritz Vahrenholt (ci-contre) possède un Curriculum Vitae exceptionnellement riche pour tout ce qui concerne les préoccupations environnementales, le développement durable et ses corollaires. Successivement Ministre de l'Environnement régional et conseiller pour l'environnement durable auprès des chanceliers Schröder et Merkel, il a cumulé, tout au long de sa carrière un nombre impressionnant de responsabilités importantes, toutes en relation avec l'environnement et la durabilité.
Voici le CV (en anglais, mais qui doit être transparent pour les francophones) de Fritz Vahrenholt, tel qu'il est présenté sur le site de la société dont il est le PDG (RWE Innogy).
RWE Innogy est une industrie innovante multifacettes qui s'intéresse à tout ce qui est relatif au développement durable, à la protection de la biodiversité etc. RWE Innogy est un des principaux piliers industriels des préoccupations vertes que l'on sait particulièrement puissantes en Allemagne. Vahrenholt est l'auteur d'une dizaine de livres, tous dédiés à la protection de l'environnement et plus spécifiquement destinés à lancer l'alerte vis-à-vis des dégâts occasionnés par la chimie (notamment un best-seller : "Seveso est partout").
1976 – 1981 | Head of the section “Chemical Industry” in the Federal Environmental Agency in Berlin | |
1981 – 1984 | Head of Department of Environmental Policy, Waste Management and Air Pollution Control at the Hessian Ministry of Regional Development, Environment, Agriculture and Forestry | |
1984 – 1990 | Deputy Minister in the City of Hamburg Environmental Ministry | |
1990 – 1991 | Head of Chancellery of the City of Hamburg | |
1991 – 1997 |
Senator and Principal of the City of Hamburg Environmental Ministry (Ndt : l'équivalent du Ministre de l'Environnement local) |
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since 1991 | Lecturer at the University of Hamburg (Chemistry Department), since April 1999 Professor of the chemistry department | |
1998 – 2001 | Member of the Board of Directors of Deutsche Shell AG with responsibility for chemicals, renewable energy, public affairs, environment, electricity, 2001 member of the supervisory board | |
2001-2007 |
Chief executive of REpower Systems AG, Hamburg |
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Depuis 01.02.2008 | CEO c'est-à-dire Directeur Général de RWE Innogy GmbH, Essen | |
Mandats supplémentaires |
Member of the supervisory board of Aurubis AG , Hamburg |
Du point de vue universitaire, Fritz Vahrenholt est ce que les allemands appellent un Professeur-Docteur. Il est titulaire d'un doctorat en Chimie et actuellement Professeur au département de chimie de l'Université de Hamburg. Tout ceci implique que Vahrenholt est parfaitement en mesure de suivre la littérature scientifique qui concerne le changement climatique. C'est d'ailleurs ce qu'il a déclaré avoir fait depuis plusieurs années.
2) Le livre :
Bien que le Prof. Dr. Vahrenholt ait déjà parfois manifesté quelques inquiétudes notamment sur les exagérations et sur les orientations politiques de scientifiques allemands promoteurs du réchauffement climatique, comme nous le verrons ci-dessous, la publication, le 7 février, chez l'éditeur Hoffmann und Kampe de son ouvrage intitulé 'Die Kalte Sonne, Warum die Kimakatastrophe nicht stattfindet" (Le Soleil froid. Pourquoi la catastrophe climatique n'a pas lieu "), avec le Dr. Sebastian Lüning (un géologue/paléontologue, photo ci-contre), a littéralement fait l'effet d'une bombe.
En bref, si les auteurs acceptent l'idée que le CO2 réchauffe (faiblement) l'atmosphère et la planète ils pensent qu'il le fait beaucoup moins que ne l'affirment le GIEC et ses supporters. Pour être plus précis, si les auteurs conviennent du rôle direct du CO2 (c'est à dire une augmentation d'environ +1°C pour un doublement de sa concentration ce qui est pratiquement sans conséquences), ils sont très critiques sur les rétroactions avancés par le GIEC. Comme on le sait, ce sont ces effets rétroactifs (c'est à dire ceux qui résultent, au second ordre, du réchauffement de la planète induit au premier ordre par le CO2 anthropique) qui conduisent le GIEC et ses promoteurs à avancer des fourchettes aussi élevées que des variations de température globale de + 3 à + 6°C (ou plus) pour 2100.
Les points de vue de nos deux auteurs rejoignent donc assez sensiblement et parmi beaucoup autres, ceux de Richard Lindzen (et ici) et de Roy Spencer, très souvent mentionnés dans ce site.
D'autre part, les auteurs mettent en avant le fait (maintes fois signalé dans ce site) que les prévisions (scénarios, prédictions) du GIEC ont constamment négligé de prendre en compte la variabilité du soleil qui joue un rôle fondamental selon nombre d'auteurs ainsi que celui des diverses Oscillations océaniques naturelles, tout comme l'ont également fait remarquer nombres d'auteurs qui se basent sur de multiples observations publiées dans ce sens. En bref, selon les auteurs du "Soleil froid", la participation humaine au réchauffement climatique a été largement exagérée et dramatisée par l'establishment du GIEC et de ses supporters qui, en outre, n'ont pas tenu compte ou ont "oublié" plusieurs facteurs fondamentaux pour le climat, pourtant dûment mentionnés dans nombre de publications revues par les pairs (dont quelques-unes sont mentionnées dans ce site).
Ce livre de 455 pages cite plus de 800 références y compris les textes de la littérature la plus récente revue par les pairs. Il présente plus de 80 graphiques qui illustrent les défauts ou les échecs de la théorie en vigueur. Ce livre est pédagogique. Il est accessible à des lecteurs peu informés sur le sujet et il propose une revue complète de l'état actuel de la science climatique. A noter que "Die Kalte Sonne" est également disponible en format Kindle, pour l'instant en allemand. Ce livre fait l'objet d'un site qui lui est consacré.
3) La presse allemande en parle et Fritz Vahrenholt répond à des interviews :
Il est inutile de préciser que la sortie du livre " Die Kalte Sonne", signé par une personnalité aussi célèbre que Fritz Vahrenholt, a fait grand bruit dans la presse allemande. Des agences de presse et de nombreux organes de presse étrangers (Forbes, entre autres) en ont également informé leurs lecteurs.
A l'heure ou j'écris ces lignes, ce livre est classé 1er sur le classement Amazon.de des livres sur l'environnement et l'écologie et 32ème sur le classement général des livres. Pour l'instant, il est visiblement un grand succès de librairie. Il ne manquera pas d'impacter en profondeur l'opinion publique allemande, compte tenu de la célébrité de son auteur principal.
Assez bizarrement, je ne l'ai encore guère vu mentionné dans la grande presse francophone.
Sans doute attend-on une édition en français ?
En laissant de côté les nombreux organes de la presse allemande (y compris, une série de plusieurs articles du journal populaire (tirage 16 millions) Bild.de carrément intitulés "Le mensonge du CO2", (image ci-contre, c'est un article du Prof. Werner Weber (Université de Dortmund), des extraits ici) qui ont mentionné et commenté la sortie de "Die Kalte Sonne" de Fritz Vahrenholt et Sebastian Lüning, on peut se limiter aux principaux journaux dont ceux qui ont obtenu une interview avec le Prof. Dr. Vahrenholt. Ce dernier s'y exprime avec une grande liberté et ce qu'il nous dit répond à la question que nous nous sommes posée au début de ce billet.
Pourquoi ce changement d'opinion de la part d'un environnementaliste et activiste réputé, autrefois fermement convaincu de la théorie du GIEC ?
Note : les caractères engraissés dans le corps des textes le sont de mon fait.
Le magazine hebdomadaire FOCUS (concurrent du Spiegel) titre (le 05/02/11):
"Le retour du soleil ébranle l'Allemagne" . L'article (En allemand, traduction en anglais) commence ainsi :
"Il était l'environnementaliste le plus connu du Parti Social Démocrate Allemand (SPD). Maintenant, même Fritz Vahrenholt ne croit plus dans les prédictions du réchauffement climatique.
Chaque année, des centaines de milliers de Chrétiens se séparent de l'église. Cela ne fait aucun bruit. Mais si un évêque abandonne sa foi, c'est un coup de tonnerre. C'est tout-à-fait semblable à ce qui concerne la croyance dans la catastrophe climatique. Seulement 31 pour cent des allemands ont encore peur du réchauffement climatique. En 2006, ils étaient exactement deux fois plus nombreux. Et maintenant un poids lourd est venu renforcer les rangs des incroyants. Vahrenholt, l'un des pères du mouvement environnementaliste allemand, ne croit plus aux prédictions du Groupe Intergouvernemental d'Experts sur le Changement Climatique (GIEC). Et il n'accepte pas non plus les scénarios avec lesquels l'Institut de Potsdam qui sert de conseiller à la Chancelière Angela Merkel et au Ministre de l'Environnement, a sonné l'alarme sur le changement climatique, depuis des années […]" |
Voici quelques extraits significatifs de deux interviews accordés par Fritz Vahrenholt à deux grands périodiques allemands, Die Welt (quotidien, traduction en anglais) et Der Spiegel (hebdomadaire, édition en anglais).
Je rappelle qu'en Allemagne, les tirages des journaux sont fréquemment de plusieurs millions, c'est à près de dix fois plus que les quotidiens francophones tels que le Monde, Libération ou le Figaro. L'impact de ces journaux sur l'opinion publique est donc tout-à-fait considérable.
Extraits de l'interview de Fritz Vahrenholt : Welt Online: "Vous avez défendu les affirmations du GIEC depuis de nombreuses années. A présent, vous publiez un livre dans lequel vous remettez en question la doctrine du changement climatique global. Comment ce changement de point de vue est-il survenu ?" Vahrenholt: "Oui, j'ai été un supporter actif de la théorie du CO2. Mais j'ai vécu deux épisodes décisifs qui m'ont inspiré et qui ont fait changer mon point de vue. Ces événements m'ont choqué. J'ai pensé que si de telles choses pouvaient se produire dans ce rapport, elles pouvaient tout aussi bien se produire dans d'autres rapports du GIEC. Welt Online: " Et la seconde expérience décisive ?" Vahrenholt: "A RWE Innogy nous avons été confronté au fait que le vent et l'énergie éolienne résultante, chutaient de manière appréciable. J'ai analysé scientifiquement ce phénomène et j'ai trouvé que cela n'avait rien à voir avec le CO2 et le réchauffement climatique mais que des processus naturels en étaient responsables. L'activité solaire joue un rôle majeur. J'ai travaillé sur le sujet et ensuite pendant une année j'ai travaillé sur ce livre."
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…Ce qui rejoint très exactement les observations de Richard Lindzen et de beaucoup d'autres.
[…] Vahrenholt: " Nous avons eu un réchauffement de 0,8°C depuis la fin du Petit Âge Glaciaire. Ceci est essentiellement dû au grand cycle millénaire durant lequel la Terre se réchauffe durant les deux cent premières années de chaque cycle. Entre 1970 et 2000 nous avons eu une augmentation rapide de la température moyenne, mais le même taux de croissance a aussi été observé entre 1910 et 1940 et aussi entre 1860 et 1880. Une partie du réchauffement climatique est dû à des causes naturelles. L'erreur fondamentale du GIEC a été de considérer que le réchauffement de 1977 à 2000 était dû au CO2 et il a simplement extrapolé jusqu'en 2100 dans les modèles du climat. Un autre problème est que l'importance des suies a été sous-estimée. Les suies représentent environ 55% des effets climatiques du CO2 tels que prédits par le GIEC. De même, parvenu à ce point-là, le CO2 doit abandonner une partie de son rôle antérieur en tant qu'élément clef du réchauffement climatique. Nous remarquons que la température du globe a stagné sur un plateau depuis les douze dernières années. Les Oscillations Pacifiques et Atlantiques ne sont toujours pas prises en compte dans leurs modèles. […]" |
Au sujet des enjeux énergétiques, le point de vue de Fritz Vahrenholt, PDG de TRW et grand promoteur des énergies renouvelables depuis de nombreuses années, mérite d'être connu :
Welt Online: En Allemagne, le gouvernement a décidé une "conversion énergétique". Avez-vous l'espoir que votre livre provoquera une correction de trajectoire ?
Vahrenholt: La "conversion énergétique" ressemble actuellement beaucoup à un énorme chantier de construction mais qui serait dépourvu de grues. Si nous voulions y parvenir cela nécessiterait une extension massive du réseau et une grande capacité de stockage de l'énergie électrique. Je ne vois comment cela pourrait être mis en place dans un futur proche, contre la résistance populaire. En Allemagne, de nos jours, nous avons une capacité de 25000 mégawatts en photovoltaïque et 29000 mégawatts en éolien. Mais ces sources d'énergie sont très volatiles |
Au sujet de la vague de froid récente qui a congelé l'Europe et de l'apport des énergies renouvelables, Vahrenholt ne mâche pas ses mots au sujet du Ministre de l'Environnement allemand. Toujours dans Die Welt :
[…] Quand Mr Röttgen [Ministre de l'Environnement] nous dit que l'énergie solaire réduit la probabilité de coupures, il ne fait que démontrer son ignorance. La pic de la demande se produit le soir et pendant l'hiver – précisément quand l'apport de l'énergie solaire est nul. […] |
Deux journalistes du Der Spiegel On line International ont réalisé un interview de Fritz Vahrenholt.
Leur article (4 pages) est intitulé :
"Transgression des tabous du réchauffement climatique".
Il est divisé en deux parties portant deux titres distincts. Cette fois-ci, Vahrenholt évoque le rôle du soleil.
Partie I : Titre : "Je me sens floué sur le Changement Climatique" […] SPIEGEL: Vous affirmez que la pause (NdT de la hausse de température) a quelque chose à voir avec le soleil. Qu'est ce qui vous en rend si sûr ? Vahrenholt: En ce qui concerne le climat, nous avons assisté à des variations vers le haut et vers le bas depuis au moins 7000 ans, bien avant que l'homme n' émette du CO2 dans l'atmosphère. Il y a eu des phases de réchauffement tous les 1000 ans incluant les épisodes Romain et Médiéval ainsi que la période chaude actuelle. Toutes ces périodes chaudes ont correspondu de manière consistante avec une forte activité solaire. En plus de ces grandes fluctuations de l'activité solaire, il y aussi des cycles naturels du soleil de 210 ans et de 87 ans. Ignorer tout ceci constitue une grave erreur. SPIEGEL: …Mais les chercheurs spécialistes du soleil sont encore en désaccord sur le fait que les cycles que vous mentionnez existent en réalité. Que pensez vous que cela implique pour l'avenir ? Vahrenholt: Durant la seconde moitié du XXe siècle, le soleil était le plus actif qu'il ne l'a été depuis plus de 2000 ans. Ce "grand maximum solaire" comme le nomment les astronomes a contribué au moins autant que le réchauffement global du gaz à effet de serre, le CO2. Mais le soleil s'est affaibli depuis 2005 et il continuera de le faire dans les prochaines décennies. C'est pourquoi nous devons nous attendre à un refroidissement de la part du soleil à partir de maintenant. SPIEGEL: Il est indiscutable que les fluctuations de l'activité solaire peuvent influer sur le climat. La plupart des experts supposent qu'un minimum inhabituellement prolongé de l'activité solaire, que l'on pouvait observer en suivant les taches solaires à l'époque, a conduit au "Petit Âge Glaciaire" qui a commencé en 1645. Il y a de nombreux hivers rigoureux à cette époque avec des rivières gelées. Cependant les astrophysiciens ne savent pas encore dans quelle mesure les fluctuations du soleil affectent en réalité les températures. Vahrenholt: Beaucoup de scientifiques supposent que les variations de température seraient de plus de 1°C pour les cycles de mille ans et jusqu'à 0,7°C pour les cycles plus courts. Les climatologues devraient consacrer plus d'efforts pour trouver des moyens pour prendre en compte de manière plus précise les effets du soleil sur le climat. Pour le GIEC et pour les politiciens sur lesquels il exerce son influence, le CO2 est, en pratique, le seul facteur. L'importance du soleil pour le climat est systématiquement sous-estimée et l'importance du CO2 est systématiquement sur-estimée. Il en résulte que toutes les prédictions climatiques sont basées sur des données sous-jacentes erronées. Vahrenholt: Je n'affirme pas que je sais avec précision si le soleil est responsable de 40, 50 ou 60% du réchauffement climatique. Mais il est absurde que le GIEC affirme que le soleil n'a rien à voir avec lui. SPIEGEL: Tout bien considéré, vous prédisez un refroidissement global de 0,2 à 0,3°C en 2035. Pourquoi tenter une prédiction aussi risquée ? Vahrenholt: Si vous voulez revitaliser un débat qui est resté bloqué dans une impasse, vous devez avoir le courage de donner un chiffre. Et ce chiffre, nous le tirons d'études scientifiques parues à ce jour, sur l'histoire du climat. […] SPIEGEL: Ainsi votre assertion selon laquelle nous sommes dans l'erreur à propos du réchauffement global, c'est simplement de la provocation ? Vahrenholt: Non. Je le dis très sérieusement et je sais que des douzaines de chercheurs spécialistes du soleil sont d'accord avec moi. Je suis parfaitement conscient des diffamations que je vais devoir subir dans un futur proche. Le débat sur le climat a aussi quelques relents d'une inquisition. Je suis curieux de voir quel ministre de la vérité va entreprendre mon procès. Peut-être sera-ce l'Institut de Potsdam pour la Recherche sur les Impacts du Climat (NdT : le PIK), lequel est dirigé par Hans Joachim Schellnhuber qui est conseiller de la Chancelière. SPIEGEL: Vous affirmez que la pause du réchauffement climatique depuis 2000 résulte en grande partie d'un déclin simultané de l'activité solaire. Mais, en fait, le soleil s'est comporté de manière relativement normale jusqu'au milieu du siècle, devenant notablement moins actif ensuite. Comment réconcilier tout cela ? Vahrenholt: Il y a deux effets. Le déclin de l'activité solaire et aussi les fluctuations des courants océaniques, telles que l'Oscillation Pacifique de 60 ans, laquelle était dans une phase positive chaude de 1977 à 2000 et qui , depuis 2000, a provoqué un refroidissement qui est le résultat de son déclin. Leurs contributions au changement de température a aussi été, de manière erronée, attribuée au CO2. Et par dessus tout, en outre, le dernier cycle solaire était plus faible que le précédent. C'est pour cela que le champ magnétique du soleil a continué à baisser depuis 2000. Il en résulte que ce champ magnétique ne nous protège plus des radiations cosmiques aussi bien qu'avant, ce qui, à son tour, provoque la formation d'une plus forte couverture nuageuse et donc un refroidissement. Ndt : A propos de l'effet des rayons cosmiques … Vahrenholt: Vous trouverez de nombreuses corrélations entre la couverture nuageuse et les radiations cosmiques dans le livre. J'aimerais savoir pourquoi le GIEC n'examine pas en profondeur ce mécanisme. Je devine que la réponse à cette question saperait complètement les fondations des prédictions du GIEC. […] SPIEGEL: Pour quelle raison endossez vous le rôle du rebelle climatique avec tant de passion ? D'où vous vient cette colère ? Vahrenholt: Depuis des années, j'ai diffusé les hypothèses du GIEC et je sens que j'ai été dupé. Les énergies renouvelables me sont chères et proches de moi et je me suis battu pour leur développement pendant plus de trente ans. Mon inquiétude est que si le public découvre que ceux qui nous avertissent d'un désastre climatique ne disent que la moitié de la vérité, il ne sera plus disposé à payer des notes plus élevées pour l'électricité provenant de l'énergie éolienne et solaire. Dès lors, la conversion de notre approvisionnement énergétique manquera du support indispensable de la part du public. […] SPIEGEL: Les enquêtes d'opinion montrent que la peur de la catastrophe climatique a décliné. Êtes vous en train de prêcher avec ceux qui disent que tout va bien ? Vahrenholt: Les catastrophistes déterminent encore le débat politique. Selon le Conseiller (NdT, auprès de la Chancelière Merkel, Vahrenholt fait allusion à Schellnhuber, voir ci-dessous) sur le Changement Global, les pays favorables à l'environnement devraient être contraints, par la force, de réduire leur consommation pour protéger le climat. Ceci nous mène tout droit vers une éco-dictature environnementale. Et l'alarmisme commence à faire de l'effet. Lorsque j'étais dans un restaurant récemment, j'ai entendu une femme dire à ses enfants qu'il était mal de manger du steak argentin – à cause du climat. C'est alors que je me suis demandé. Comment avons nous pu en arriver là ? |
4) Fritz Vahrenholt s'était inquiété, en Mai 2011, du contenu d'un rapport émanant du Conseil pour le climat auprès de la Chancelière Merkel.
Suite à la publication d'un document à consonance fortement politique particulièrement coercitif "pour sauver la planète", signé par Hans J. Schellnhuber (photo ci-contre) qui est le Directeur du Potsdam Institut (PIK) et le conseiller sur les questions climatiques de la Chancelière Merkel, Fritz Vahrenholt, comme une grande partie de la presse allemande, s'était alarmé.
Il avait publié un article retentissant dans le Die Welt du 26 mai 2011. Il existe une version en anglais de cet article.
Titre : "Allemagne : Glissage incontrôlé vers l'écolo-dictature"
L'article qui suit est de Fritz Vahrenholt. Il constitue une réponse au document signé par H. J. Schellnhuber et quelques membres du conseil auprès de la Chancelière (dont Stefan Rhamstorf) intitulé " Le Monde en transition : Contrat social pour une grande transformation".
En voici un extrait significatif :
Sous titre : "Les conseillers verts du Gouvernement allemand admettent carrément que la décarbonisation ne peut être réalisée que par une limitation de la démocratie – aussi bien sur le plan national qu'international." "Pour ce qui concerne la politique environnementale, et relative au climat, le WGBU (Le comité pour le conseil scientifique pour le changement environnemental) est un organe de conseil influent auprès de la Chancelière Angela Merkel. Le président de ce conseil est le Professeur Hans Joachim Schellnhuber, directeur de l'Institut de Potsdam pour la recherche sur l'impact climatique. En Avril 2011, le WGBU a publié un rapport intitulé " Le Monde en transition : Contrat social pour une grande transformation". Les principales thèses du WGBU sont les suivantes : Le modèle économique actuel (le métabolisme de l'industrie des fossiles) est non soutenable dans l'état actuel. Une nouveauté historique La décarbonisation de l'économie globale est, selon ces experts, comparable avec la Révolution Néolithique et la Révolution Industrielle. Cependant ces dernières étaient des processus naturels et non planifiés. Par contre, la "Grande Transformation" doit être attentivement planifiée et contrôlée. Ce serait une nouveauté historique. Toutes les nations devraient délaisser leurs intérêts nationaux et trouver une nouvelle forme de responsabilité collective pour le bien du climat. "Les citoyens du monde sont d'accord pour une politique innovante qui est attachée au postulat normatif de la durabilité et, en retour, abandonnent leurs désirs spontanés et de persistance. Le garant de cet accord virtuel est un état formatif […]." Dès lors, cet état fort prend en charge la question de la "problématique sociale" et des modes de vie non durables. Il surmonte les "détenteurs d'actions de bourse" et les "habitués du veto" qui "empêchent une transition vers une société soutenable". En Allemagne, la protection du climat devrait, en conséquence, devenir un objectif fondamental de l'état sur lesquelles les actions légales des branches du législatif, de l'exécutif, et du judiciaire, seraient alignées. […] Sur le plan international, le WGBU en appelle à un "Conseil de Sécurité Mondial" pour le développement durable. Les membres de la "future chambre", de manière explicite, ne doivent pas être choisis démocratiquement et ils limiteraient les pouvoirs du parlement. […] Cet éco-état fort se ferait selon un nouveau contrat social que le WGBU tire de la loi naturelle de l'éducation qui constitue aussi la base de la démocratie parlementaire. Cette attribution est incorrecte parce que le WGBU suppose un agrément général pour la protection du climat et la décarbonisation. Le Conseil justifie tout cela du fait de sa haute autorité morale qui dérive de son expertise. Le WGBU est par conséquent plus dans la tradition de la philosophie politique de Jean-Jacques Rousseau. Son concept de "volonté générale" (NdT: en français dans le texte) a été le point de départ du Jacobinisme autoritaire et utopique de l'histoire de l'Etat qui se trouve à l'Ouest (NdT : la France). Le WGBU compare la décarbonisation de l'économie globale avec les révolutions Néolithiques et Industrielles. Il est faux d'affirmer qu'une telle transformation radicale et délibérée des systèmes économiques et sociaux est sans précédent. Au moins des modèles partiels de telles transformations sont l'industrialisation de l'Union Soviétique dans les années 1920 et 1930 ou, encore, le Grand Bond en Avant" et la "Révolution Culturelle" dans la Chine de Mao. […] Si l'Allemagne veut faire sans l'énergie nucléaire, alors le développement de l'énergie renouvelable doit être accompagné aussi bien par le charbon que par le gaz naturel, pour le long terme. Dans le cas contraire, la décarbonisation ne signifie rien d'autre que la dèsindustrialisation. Parfois, on a l'impression que c'est exactement cet objectif que de nombreux acteurs politiques cherchent à atteindre. Fritz Vahrenholt est membre du Parti Social Démocrate et Directeur Général de RWE Innogy depuis Février 2008." |
5) Conclusions :
Les textes précédents, extraits de journaux, d'interviews et de déclarations ou d'article de Fritz Vahrenholt permettent de se faire une idée assez précise des raisons qui ont poussé au changement radical du point de vue de cet éminent activiste écologiste au sujet de l'alarmisme au réchauffement climatique et à ses corollaires.
D'une part, et comme beaucoup (pour ne pas dire tous les décideurs et une fraction importante du public), Fritz Vahrenholt n'avait, au début et en l'absence d'informations détaillées et d'une bonne connaissance du sujet, aucune raison de remettre en question les démarches et les affirmations du GIEC et de ses supporters, largement soutenus par les médias allemands et étrangers.
Vahrenholt a été alerté par un certain nombre d'anomalies qu'il a lui-même observé au cours des années passées. Il a donc décidé d'enquêter sur le sujet, de consulter la littérature scientifique qui lui était accessible du fait de sa profession académique et, ainsi, de se faire sa propre idée.
La conclusion est évidente : Il a constaté que de nombreuses avancées relatives au climat (soleil et oscillations océaniques) étaient délibérément négligées par le GIEC et que les conclusions en étaient gravement affectées.
Il est très loin d'être le premier à avoir suivi ce cheminement. A vrai dire, très nombreux sont ceux qui ont enseigné ou fait la promotion des affirmations du GIEC, avant de se plonger sérieusement dans la question…et devenir sceptiques.
Le dernier texte de Vahrenholt qui figure ci-dessus dans ce billet, est clairement le reflet d'une grande inquiétude (d'un glissement vers une éco-dicature qu'il mentionne aussi lors d'une interview). Le texte du WGBU et de H. J. Schellnhuber lui a visiblement ouvert les yeux sur les objectifs politiques qui accompagnent, dans certains cercles et notamment à l'Institut de Potsdam, l'alarmisme du réchauffement climatique.
Il est probable que cet épisode ne soit pas étranger à son revirement. Comme plusieurs auteurs allemands qui se sont exprimés dans la presse suite à la publication du projet du WGBU, Vahrenholt a sans doute pris peur.
Et comme il le dit lui-même : "Comment en sommes-nous arrivés là ?"
Bonne question. Quoiqu'il en soit, "Bienvenue au Club, Prof. Dr. Vahrenholt !"
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Un bon article de Vincent Bénard sur le même sujet ". Repris par Contrepoints.
"L'effet Vahrenholt refroidit une Allemagne de plus en plus sceptique".
A suivre (sans aucun doute)… Je compléterai bientôt en fonction des réactions qui ne tarderont pas.
9 réflexions sur « Paroles de grands chercheurs sur le réchauffement climatique »