Il devient insupportable d'entendre ceux qui ont mis la France sur off hausser le ton en exigeant de la République quelque chose qu'elle ne peut plus donner tant elle est devenue exsangue : un satisfecit. Il est en effet risible d'entendre quelques seconds couteaux mettre sur le dos du gouvernement sortant l'aggravation de la dette alors qu'il n'a fait que poursuivre ce qui existait déjà en la matière ou comment continuer une politique qui empêche la vraie croissance d'émerger, tout en engraissant toute une classe clientéliste de politiciens et de piteux journaleux tant ils ne font qu'ajouter de l'huile sur un feu désormais perpétuel tel l'enfer.
Mais cet enfer n'est pas celui d-énoncé par le Mélenchon grec. Il est constitué de flammes bien françaises et qui n'ont de cesse d'accuser les messagers d'être des traitres avec les mots d'aujourd'hui : les traiter d'extrême droite ou de sarkoziste suffit. Même l'opposant à la Royale est devenu un candidat sarkoziste sans le savoir ; il suffit de peu presque rien, ne serait-ce que dénoncer quelque assistanat, des taxes surfaites, des corps intermédiaires inutiles, pour attirer la foudre des chiens de garde qui savent renifler le vrai républicain comme le nazi paraît-il savait humer le faux aryen.
Car il ne faut pas se payer de mots : la bande macabre de nihilistes qui se pare du drapeau républicain quand cela les arrange ne disent pas un mot quand il est souillé par ceux qui le vomissent en catimini. Et cela va très loin. Ainsi l'actuel directeur de France Culture vient de démissionner du jury du "roman arabe", lisez sa prose paru dans le journal soutenant le compagnon de la twitteuse Trierweiler : (en avez-vous entendu parler ? Nein of course)
" Pourquoi je démissionne du Prix du roman arabe
Par OLIVIER POIVRE D'AVROR Ecrivain, diplomate, directeur de France Culture
Depuis sa création en 2008 par le conseil des ambassadeurs arabes en France, je suis membre du Prix du roman arabe dont le but est de «récompenser un ouvrage de haute valeur littéraire décerné à un écrivain d’origine arabe dont le roman a été écrit ou traduit en français». Ce prix a récompensé les œuvres d’Elias Khoury, Gamal Ghitany, Rachid Boudjedra et Hanan el-Cheikh. Pour 2012, notre jury réunissait, sous la présidence d’Hélène Carrère d’Encausse, Hélé Béji, Tahar Ben Jelloun, Pierre Brunel, Paule Constant, Paula Jacques, Christine Jordis, Vénus Khoury-Ghata, Alexandre Najjar, Danièle Sallenave, Elias Sanbar, Josyane Savigneau, Robert Solé et moi-même : nous avons attribué le prix à Boualem Sansal pour Rue Darwin, un texte magnifique paru chez Gallimard.
D’Algérie où il vit, le lauréat en a été averti et invité officiellement à la remise du prix le 6 juin à l’Institut du monde arabe par sa directrice générale et l’ambassadeur de Jordanie en France, doyen du conseil des ambassadeurs arabes. Mais, il y a quelques jours, les membres du jury recevaient un étrange message déprogrammant cette cérémonie en «raison des événements actuels dans le monde arabe» et nous proposant le 12 juin une nouvelle réunion en présence de l’ambassadrice de Jordanie et de l’ambassadeur de la Ligue des Etats arabes à Paris. Par un simple mail, Boualem Sansal se trouvait «désinvité».
Tout cela cache une vérité sordide. Entre l’attribution et la remise de notre prix, Boualem Sansal s’est rendu en Israël à l’invitation du Festival international des écrivains de Jérusalem. Le Hamas a aussitôt rédigé de Gaza un communiqué assimilant sa présence à un acte de trahison contre les Palestiniens. D’où la réaction du conseil des ambassadeurs arabes, mécène de ce prix. Boualem Sansal est un écrivain de grand talent, salué en 2011 par le Prix de la paix des libraires allemands. Limogé de la fonction publique algérienne pour sa critique du pouvoir en place, censuré dans son pays, notamment pourle Village de l’Allemand, régulièrement menacé et insulté, comme lors de son refus du boycott du salon du Livre de Paris en 2008 où les Israéliens étaient invités d’honneur, il a choisi de rester vivre et écrire en Algérie.
Je démissionne donc du Prix du roman arabe qui vient de se singulariser honteusement en revenant sur le vote de ses jurés. J’invite les membres du jury à faire de même et à créer une nouvelle distinction qui honorera l’œuvre de Boualem Sansal, écrivain algérien, homme libre et épris de dialogue. "
Gageons que si Boualem Sansal avait été à un salon littéraire à Damas, voire parlé avec Assad (qui sait y faire avec les médias comme le note IHT et pas seulement avec Thierry Messyan), il n'aurait pas été "désinvité"et même récompensé, et les beaux penseurs, façon Claude Askolovitch, n'auraient rien eu à redire sinon peut-être indiquer une faute de mauvais goût entre deux sourires mielleux un brin critique. Au même moment ou à peu près Laurent Fabius en plein job de ministre des affaires étrangères parle d'enfants ligotés et placés comme boucliers protégeant les camions de la Milice assadienne avant de se faire violer par elle, c'est dit comme ça en passant : voit-on nos grands pourfendeurs de "l'extrême droooiiite" en appeler à une grande "manif" anti-totalitaire ? Bien sûr que non, hormis BHL bien sûr qui d'ailleurs pour se faire pardonner en rajoute dans l'anti-Martine Le Pen primaire, tout comme KLM ou Juppé, qui jouent ainsi parfaitement les idiots utiles de cette élite étatiste qui s'est appropriée la France (et le discours lui aussi étatiste du FN ne fait rien pour l'en désenclaver).
On sent cependant bien que cette élite est en train de sombrer tant ce qu'elle présente et représente se liquéfie, mais cela ne se voit pas tout de suite à la façon de ces étoiles dont la lumière nous parvient encore. Avec outrecuidance.
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Une réflexion sur « L’outrecuidance des nains »