21 janvier 2025

Le Rapport du GIEC, l’AR5, a été publié

  

La publication du résumé pour les politiques (le SPM) qui seul semble avoir retenu l'attention de la presse, a été immédiatement suivie par la publication d'une grande partie du rapport scientifique (au moins du groupe I), ce qui n'avait pas été le cas en 2007.

  

Compte tenu du contenu et du volume considérables de ce rapport scientifique qui, lui, mérite un examen attentif, il serait, à mon avis, prématuré (et sans doute prétentieux) d'en tenter une analyse immédiatement après sa publication. Nombreux sont ceux qui s'emploient à l'examiner en détail par les temps qui courent et les observations viendront en temps utile comme cela avait été le cas après 2007.

En attendant, j'ai jugé plus instructif et plus révélateur de collationner les réactions auxquelles ont donné lieu la publication de ces rapports emblématiques du GIEC de l'ONU.
Comme vous allez le voir, et à la différence des publications des rapports précédents, les critiques ont été, cette fois-ci, immédiates, vives et nombreuses.

Ce billet est divisé en trois parties :

1) Quelques jugements de climatologues et(ou) d'experts sur le sujet.
2) Des réactions des presses anglophones, germanophones et francophones.
3) Quelques points clefs extraits du Rapport Scientifique du GIEC.

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1) Quelques extraits des jugements d'experts sur le sujet :

Richard Lindzen, bien connu des lecteurs de ce site est un éminent climatologue du MIT américain :

Je pense que le dernier rapport du GIEC a complètement sombré jusqu'à un niveau d'incohérence qui prête à rire. Ils proclament que leur confiance dans leurs modèles a augmenté alors que les divergences entre les modèles et les observations se sont accrues.

 

Leur excuse pour l'absence de réchauffement durant les 17 dernières années est que la chaleur s'est cachée dans les profondeurs des océans. Mais ceci est la simple reconnaissance du fait que les modèles ne simulent pas les échanges de chaleur entre les couches de surface et les profondeurs des océans. De fait, c'est ce transport de chaleur qui joue un rôle essentiel dans la variabilité naturelle du climat et les affirmations du GIEC selon lesquelles le réchauffement observé peut être attribué à l'homme repose, de manière décisive, sur leur affirmation que leurs modèles décrivent avec précision la variabilité naturelle interne. Ainsi admettent-ils maintenant, de manière assez obscure, que leur hypothèse cruciale était totalement injustifiée.

Enfin, en attribuant le réchauffement aux humains, ils dissimulent le fait que ce réchauffement a été petit et que ceci est totalement cohérent avec le fait qu'il n'y a aucune raison de s'alarmer à ce sujet. Il est tout à fait étonnant de voir les contorsions auxquelles le GIEC est obligé de se livrer pour maintenir en vie la perpétuation des objectifs climatiques internationaux.

R. Lindzen a rédigé un texte un peu plus détaillé, publié ici (en anglais). .

Ross McKittrick, Statisticien et Professeur d'Economie (environnementale) à l'Université de Guelph au Canada, il s'est notamment rendu célèbre dans ce domaine en travaillant et publiant avec Steve Mc Intyre pour dénoncer les erreurs statistiques de M. Mann ayant conduit à la "crosse de hockey" qui a été l'icône des rapports SAR et TAR du GIEC.

"Le rapport SPM en quelques mots : Depuis que nous avons commencé en 1990, nous avons vu juste pour l’Arctique, faux pour l’Antarctique, faux pour la troposphère tropicale, faux pour la température de surface, faux pour les ouragans, faux pour les Himalayas, faux pour la sensibilité climatique. Nous sommes dans le brouillard au sujet des nuages et inutiles au sujet des tendances régionales. Et au vu de ces constats, nous sommes confiants à 95% d’avoir raison."

Ce jugement aussi bref qu'ironique est devenu quasiment viral sur la toile.

Judith Curry, dans un billet intitulé, "Diagnostic sur le GIEC – Paralysie irrécupérable du paradigme" nous livre une analyse beaucoup plus détaillée en forme de diagnostic médical (Caractères engraissés par PU).

Son article complet, re-publié dans le Financial Post, mérite une lecture complète. En voici quelques citations qui donnent le ton de son article :

  • "après plusieurs décennies de dépenses astronomiques, le GIEC n'a toujours pas fourni d'argument convainquant pour l'évaluation de la fraction du réchauffement anthropique au XXème siècle.

     

  • La rhétorique, politiquement chargée, a contaminé la recherche académique sur le climat ainsi que les institutions qui alimentent la recherche climatique, de telle manière que les individus et ces institutions sont devenus des militants. Les scientifiques qui travaillent dans une perspective qui ne cadre pas avec le consensus sont, au mieux, marginalisés (il est alors difficile d'obtenir des subventions et de voir ses articles publiés par les éditeurs de journaux qui jouent le rôle de cerbères) ou, au pire, ostracisés sous le nom de "négationnistes" ou "d'hérétiques".
  • Alors que les températures ont décliné et que les modèles climatiques n'ont pas été capables de prévoir ce déclin, le GIEC a [très bizarrement] accru sa confiance dans un réchauffement catastrophique et a fait abstraction de la pause comme étant due à la variabilité imprédictible du climat.

     

  • ..un niveau croissant d'imprécation des deux côtés du débat politique avec, du côté "réchauffiste", l'immersion dans la panique morale et l'hyperbole.

     

  • ..Les décideurs qui ont besoin d'informations climatiques régionales se voient fournir par la communauté des climatologues des informations potentiellement erronées, voire nulles, tirées des modèles climatiques.”
    .
    Sur l'invasion destructrice des modèles informatiques dans les sciences climatiques

[…] "Il en résulte que nous avons perdu une génération de dynamiciens du climat. Nous nous sommes focalisés sur les modèles informatiques du climat plutôt que sur la dynamique et les théories qui sont nécessaires pour comprendre les effets du soleil sur le climat, le réseau de la variabilité naturelle à de multiples échelles de temps, les mathématiques des événements extrêmes et la prédicabilité d'un système complexe caractérisé par le chaos spatio-temporel."
[…]

Diagnostic :

Paralysie du paradigme, conséquence de raisonnements motivés, de la sur-simplification et de la recherche du consensus, aggravé et rendu chronique par un effet pernicieux de rétroaction positive à l'interface entre la science et la politique.[…]

Conclusion

Le diagnostic de paralysie du paradigme semble fatal dans le cas du GIEC étant donnée la nature très répandue de l'infection et du raisonnement motivé intrinsèque. Nous devons démanteler le GIEC aussitôt que possible – non pas pour protéger le patient qui semble prospérer dans son petit cocon, mais pour le bien des autres tels que nous-mêmes qu'il tente d'infecter avec sa propre maladie. Heureusement, la plupart du public semble immunisé mais quelques gouvernements semblent hautement sensibles à la maladie. De fait, le principe de précaution impose que nos ne prenions aucun risque dans ces circonstances. et donc que le GIEC doit être démantelé."

Dans l'esprit de Judith Curry,"paralysie du paradigme" signifie que le GIEC est incapable de faire évoluer son point de vue initial. Son billet se termine par une conclusion sans appel : Selon elle, il faut, sans tarder, éliminer l'institution GIEC.

Il ne sera peut-être pas nécessaire d'en arriver là.
Dans un billet précédent,
Judith Curry écrivait à propos des modifications qui ont été apportées entre le brouillon de ce rapport et la version finale (avec notamment la quasi-élimination des références à la stagnation des températures depuis 17 ans) :

"Ces changements qui résultent du "conclave" (NdT : la réunion finale avec les politiques) cette semaine, "dissonnent ma cognition" (NdT : Judith fait allusion à la fameuse "dissonance cognitive"). Eh bien, le GIEC a jeté le gant – Si la pause continue au delà de 15 ans, (C'est déjà fait), ils sont cuits. !"

Note : Comme quelques autres, J. Curry compare la rédaction du rapport du GIEC avec du "sausage making" c'est à dire à "la fabrication des saucisses". C'est une expression américaine assez imagée que l'on attribue parfois (à tort) à Bismarck parlant de l'élaboration des lois. Le "sausage making" fait allusion au fait qu'on ne connaît en général pas les ingrédients, plus ou moins estimables, qu'on mélange dans la chair à saucisse et qu'on n'en voit que le résultat.

Roy Spencer, expert bien connu des mesures satellitaires et climatologue à l'UAH (Alabama).

Le GIEC : "(We don’t need no stinking climate sensitivity) – On n'a pas besoin de cette foutue sensibilité climatique".

(NdT : expression connue aux USA. Fait écho à une réplique assez vulgaire utilisée dans certains films tels que le Trésor de la Sierra Madre)
27 Septembre 2013

Le président du GIEC, Pachauri : "On n'a pas besoin de cette foutue sensibilité climatique".

Le tout nouveau rapport Summary for Policymakers (Résumé pour les Décideurs) du Groupe de Travail I du GIEC pour le rapport AR5, révèle une tentative obstinée d'anéantir la crédibilité du GIEC du fait de l'évidence croissante que celui-ci a dépassé la ligne jaune dans ses efforts pour effrayer le public et ceci depuis le dernier quart de siècle.
L'arrêt récent, d'environ 15 ans, du réchauffement n'est pratiquement pas mentionné. (Rien à voir ici, circulez).

Une meilleure estimation de la sensibilité climatique (NdT : Le réchauffement théorique qui serait provoqué par un doublement de la concentration du CO2) – qui est, sans conteste, LA variable la plus importante pour le changement climatique – n'est plus fournie, ceci étant dû à la montée de l'évidence dérangeante qui concerne la question de savoir si le climat se préoccupe réellement du fait qu'il y a 2, ou 3, ou 4 parties de CO2 pour 10000 parties de l'atmosphère.

ET POURTANT …Le GIEC déclare que sa confiance a doublé (l'incertitude est réduite de 10% à 5%) dans son affirmation que les humains sont la cause principale de la tendance au réchauffement des 50 dernières années ou à peu près.

"Il est extrêmement probable que l'influence humaine sur le climat a causé plus de la moitié de la hausse observée de la température moyenne de surface du globe de 1951 jusqu'en 2010."

Examinons cette dernière affirmation pendant une minute. Pour les besoins de la démonstration supposons que 60% du réchauffement de la surface (et l'augmentation du contenu de chaleur de l'océan comme révélé par un réchauffement supposé de quelques centièmes de degré) soit dû à l'augmentation du CO2. Qu'est ce que cela nous dirait au sujet de la sensibilité du système climatique ?
On pourrait penser que cette question serait étudiée par le GIEC car la réponse ne requiert pas l'utilisation de modèles climatiques tridimensionnels sophistiqués. mais je soupçonne qu'ils savent que la réponse est "une très faible sensibilité climatique" (nous en dirons plus sur ce sujet dans quelques semaines). Même si les humains étaient responsables de 60% du réchauffement des océans durant les 60 dernières années, cela suggère un réchauffement à venir bien en dessous de celui que ce rapport suggère comme devant se produire..

Je dis "suggère" parce que le rapport est rédigé de telle façon que ce que dit le GIEC est techniquement correct tout en suscitant un alarmisme maximal (ce qui a été le modus operandi du GIEC durant les 20+ dernières années). Ils laissent encore la porte ouverte pour une sensibilité climatique inférieure à 1°C puisqu'ils pourront dire " nous n'avons pas dit que nous étions sûrs à 100%…seulement à 95%)

Il est probable que l'omission la plus importante de ce rapport est encore l'oubli pratiquement total des mécanismes naturels du forçage du climat. Le système climatique est susceptible d'être, au moins, un peu chaotique avec des variations naturelles dues aux nonlinéarités inhérentes et des décalages temporels (dus à l'océan). Comme je m'échine à le répéter, l'augmentation observée du contenu calorifique des océans (si on peut croire qu'un réchauffement de quelques centièmes de degrés est significatif) correspond à un déséquilibre énergétique du globe de 1 pour 1000. Croire que mère Nature est incapable de provoquer des déséquilibres aussi petits que ça, comme le GIEC le croit implicitement, ne repose pas sur des observations mais sur des suppositions.

Tout ce que ceci signifie c'est que, dans l'ignorance de la fraction d'origine naturelle du réchauffement récent, il n'existe aucun moyen de savoir quelle est la part anthropique ni de savoir quelle est la sensibilité climatique. Ceci est une source d'incertitude aveuglante que le GIEC persiste à passer sous silence ou à glisser sous le tapis…Choisissez votre métaphore.

Inutile de vous préciser que les quatre scientifiques que j'ai cités ci-dessus ne sont pas les seuls à avoir émis des protestations, parfois très vives, à l'encontre des rapports du GIEC. C'est évidemment le SPM qui est la cible privilégiée, le rapport scientfique lui-même étant beaucoup plus mesuré et raisonnable que le résumé pour les décideurs.

2) Des réactions des presses anglophones, germanophones et francophones.

A) Anglophones.
Voici ce qu'ont pu lire (entre autres) nos contemporains anglophones :

Financial Review : (Australie, 28/09/13) " Quelle est la cause de la pause ? Le rapport du GIEC n'est pas convainquant. "

Financial Review : (Australie, 28/09/13) " Une bonne politique se sépare des extrémistes du climat."

The Age (Australie, 25/09/13) "Le GIEC à la croisée des chemins avec son Ve rapport sur le chnagement climatique".

Bloomberg (US, 27/09/13): "Le réchauffement climatique ralentit tandis que les émissions battent des records."

Bloomberg (US, 23/09/13) " Le ralentissement du réchauffement climatique fait obstacle aux efforts pour un traité climatique".

USAToday : (US 26/09:13) (Björn Lomborg) : "Refroidissement du matraquage sur le changement climatique" Lomborg évoque notamment les bénéfices que pourrait apporter un réchauffement et remarque : "Le problème réel pour le groupe d'experts sur le climat c'est d'expliquer pourquoi, pendant les 15 à 20 dernières années, alors que nous avons persisté à émettre plus de CO2, le thermomètre à refusé de bouger. Ceci ne signifie pas qu'il n'y a pas une peur de réchauffement climatique mais ceci signifie probablement que l'augmentation de température sera inférieure, pas supérieure aux estimations précédentes. Ce fait rend les scénarios alarmistes encore plus improbables."

Express (UK 28/09/13) : 'Encore plus de baratin de la part des alarmistes sur le réchauffement climatique. Un RAPPORT qui blâme l'activité humaine pour le réchauffement climatique a été qualifié de "matraquage hypocrite", hier soir.".

Toronto Sun (Canada 26/09/13) "Il est temps de mettre un terme à ce climat de peur"
L'auteur écrit, entre autres :" Pourquoi une telle hystérie ? Comme le politicien Hermann Ott du parti vert allemand l'a admis avec franchise dans le Spiegel Online dans la perspective du rapport du GIEC de ce jour : "La politique pour le climat a besoin de l'élément de peur. Sinon, aucun politicien ne s'intéressera à ce sujet."

Financial Post (Canada 1/10/13 Judith Curry) : "Il faut éliminer le GIEC: après des décennies et des centaines de milliards dépensés, le GIEC n'a toujours pas réussi à prouver que l'homme est responsable du réchauffement"

CBCNews : (Canada 25/09/13) " Le "hiatus de température" du rapport sur le Changement Climatique donne du grain à moudre aux sceptiques. Le dernier rapport du GIEC confirme la science du réchauffement climatique mais a du mal à expliquer le plateau de réchauffement qui a duré 15 ans."

Time (ideas) (US, UK 27/09/13)( Matt Ridley) " Ce que reconnaît le rapport sur le climat. Il est honteux que le débat sur le climat reste aussi agité alors que ce que nous sommes capables de prédire demeure aussi limité."

Spiegel Online International (Allemagne. 23/09/13, 3 auteurs): Un article particulièrement critique et bien documenté, rédigé par trois journalistes du Spiegel. "Le plateau du réchauffement climatique ? Les climatologues face à une vérité qui dérange. Les données montrent que la température du globe ne monte pas comme les climatologues l'avaient prévu. A présent, le GIEC se trouve confronté à un problème : Soit publier ces observations et encourager les sceptiques, — soit escamoter les chiffres."

Dans le texte, cette admission : "Malgré l'opposition de nombreux chercheurs, les ministres allemands insistent sur le fait qu'il est important de ne pas atténuer la réalité des alarmes au réchauffement climatique en évoquant l'absence de réchauffement durant ces 15 ans passés. Si on le faisait, disent-ils, il en résulterait une perte du support nécessaire pour la poursuite d'une politique climatique rigoureuse. " La politique du climat a besoin de l'élément de peur", a admis Ott ouvertement. "Sinon, aucun politicien ne voudrait s'occuper de cette affaire".

The Guardian Express (US) (23/09/13) :" Le rapport du GIEC mis en doute : Les sceptiques du changement climatique sont-ils des 'idiots' ?"
Très critique sur le brouillon du rapport du GIEC, l'auteur s'interroge : " Il semble étrange que quiconque puisse être aussi certain sur un sujet quelconque en l'absence de preuve définitive. Affirmer que l'argument d'un autre est "idiot" sans avoir la preuve que le vôtre est en béton, semble peu judicieux et impétueux. De fait, ne serait-il pas considéré comme "idiot" de ne pas remettre en question une théorie ?

The Scottsman (UK, 29/09/13) : "Gerald Warner: Dossier suspect sur le réchauffement climatique".
Warner commence ainsi ; "En provenance des génies qui nous ont assuré de la disparition des glaciers de l'Himalaya et d'autres jeux d’esprit (NdT: en Français dans le texte) du même type, nous parvient une nouvelle étude d'un million de mots de science à la Nostradamus qui devra être accrochée à un clou très solide dans la plus petite pièce de votre maison."

Canberra Times (Australie, 01/10/13) : "Un rapport alarmant qui ne fait pas de vagues."

Herald Sun (Australie, 30/09/13) "Le réchauffement climatique est revu à la baisse."

The Times (UK 24/09/13): " Le changement climatique en cure de désintox (sic). Les humains interfèrent avec l'atmosphère mais nous ne sommes pas encore tout à fait sûrs de la manière dont ça se passe.

City A.M. (UK 08/10/13 Peter Liley, député) "Le réchauffement climatique n'est plus ni scientifiquement ni politiquement viable".

Express (UK 27/09/13) : "Les experts "joueurs" du changement climatique pourraient se couvrir de honte en pariant sur le réchauffement de la planète."

Mail (online) (28/09/13) : "Preuve du Met Office que le réchauffement climatique est encore "en pause" tandis que le sommet sur le climat confirme que la température du globe a cessé de monter.

  • Le Mail on Sunday a été le premier à révéler la pause de la température, il y a un an.
  • Le rapport du GIEC confirme qu'il n'y a eu aucune hausse significative de la température du globe depuis 1997.
  • Le GIEC est accusé de sombrer jusqu'à "un niveau d'incohérence qui prête à rire".
  • Mais le GIEC nous assure que 2016-2035 sera de 0.3-0.7C plus chaud que 1986-2005."

Washington Post (US 23/09/13) " La banquise antarctique établit son record le plus haut de 35 ans, ce samedi."

St Louis Post Dispatch (US 19/09/13) "Le rapport sur le climat en lutte contre les bizarreries de la température."

The Wall Street Journal (US, 01/10/13) "Climat d'incertitude. Le rapport de l'ONU ne peut pas expiquer le hiatus du réchauffement climatique."

The Wall Street Journal (US, 30/09/13) "La science politique du réchauffement climatique. Le récent rapport de l'ONU sur le changement climatique devrait être le dernier."

B) Germanophones :

Der Spiegel (Version originale allemande). Traduit en anglais dans le Spiegel Online International. voir ci-dessus.

Die Welt (20/09/13, F. Elder) : " Les scientifiques du climat détruisent les fondements requis pour la régulation."

Basler Zeiting (Bâle, Suisse) (28/09/13) : " Incertitudes dans un monde incertain"
Un texte très sévère de l'éditeur-en-chef, Markus Somm du Journal de Bâle sur le rapport du GIEC. Evoquant ce dernier, l'auteur écrit que : "Il apparaît défensif. C'est un chef d'oeuvre de prophétie au compte-goutte. Si Moïse avait utilisé la même approche, il n'aurait pas convaincu les Juifs de quitter l'Egypte…Dans aucun article, qu'ils soit sur la science ou la politique que j'ai lus, les mots "probable" ou "improbable" ne sont apparus aussi fréquemment.[…] Les hardiesses (ou les impudences) des scientifiques ont disparu depuis que les climato-sceptiques mal-aimés ont mis à jour quelques erreurs embarrassantes dans le dernier rapport.: Vous pouvez pratiquement sentir la transpiration des auteurs due à la peur – et de temps à autre, vous pouvez même éprouver un peu de pitié. Avec tous ces modèles informatiques et ces mesures et ces simulations sur lesquels ils se reposent, les choses ne se sont pas déroulées comme ils l'auraient imaginé quelques années auparavant. Pour quelques scientifiques, ce fait qui dérange a tiré le tapis sous leurs pieds…Alors que faire ?"

Weltwoche (Suisse, 01/10/13 édition papier, Markus Schär) : "Le pronostic des scientifiques est erroné. ". L'auteur, particulièrement critique sur l'évolution de la climatologie et du GIEC, écrit notamment que "Depuis un quart de siècle les climatologues éminents nous ont averti d'un réchauffement climatique dangereux dû aux émissions de CO2. A présent, sous la direction d'un Suisse (Thomas Stocker) ils publient un rapport. Celui-ci montre que les scientifiques avaient tort." ainsi que : "Le consensus entre les climatologues qui a été bétonné pendant les dernières décennies, est en tain de craquer – ou même en train de s'effondrer complètement". Ou encore "Le brouillon du nouveau rapport du GIEC admet que les mêmes températures chaudes que nous connaissons aujourd'hui ont aussi prévalu à l'époque de l'Optimum Médiéval et que les gens ont souffert pendant le "Petit Age Glaciaire" – la Bible du climat de 2001 qui était le graphique en crosse de hockey était, à l'évidence, fausse."

Weltwoche (Suisse, 01/10/13 édition papier, Von Alex Reichmuth ) : "Les sceptiques à la hausse".
Dans cet article en faveur des sceptiques, l'auteur écrit notamment, que : "Même les scientifiques qui n'ont jamais effectué de recherches sur le climat sont capables d'apporter des contributions valides. Une illustration en est fournie par le spécialistes des mines canadiens, Stephen Mc Intyre . Il a montré que la courbe en forme de crosse de hockey issue de scientifiques leaders du GIEC, était basée sur une approche statistique erronée."

Dans un numéro ultérieur de Weltwoche, Von Alex Reichmuth publie un autre papier extrêmement critique, intitulé "Suer de peur à cause du climat".

Der Spiegel (allemand, 06/10:13) "Prédictions divergentes : Les chercheurs découvrent des incohérences dans le rapport de l'ONU sur le climat"

C) …Et les Francophones ?

Voici, à présent, un petit florilège (non exhaustif) de ce que les Francophones ont pu lire sur ce sujet.
L'évantail des opinions est notablement plus resserré que ce qu'ont pu voir et lire nos contemporains anglo- ou germano-phones.
Pour ne pas dire qu'il est uniformément alarmiste (à la grande différence de la presse étrangère).

Le Figaro (27/09/13, Marielle Court) :"Réchauffement : le rôle de l'homme ne fait plus de doute pour les scientifiques".

Le Monde et Libération ont publié plusieurs dépêches issues de l'AFP à ce sujet. Les journalistes de ces quotidiens ont complété avec des articles de leur cru :
Le Monde (28/09/13, S. Foucart) : "Par prudence, le GIEC aurait sous-estimé les effets du réchauffement".

Le Monde (28/09/13, S. Foucart, envoyé spécial à Stockholm ) : "La vraie-fausse "pause" du réchauffement climatique".

Libération (26/09/13, M. Rocard E. Maire, E. Morin, N. Hulot etc…) : "La maison brûle et nous regardons ailleurs". (Reprenant ainsi une phrase d'un discours de Jacques Chirac qui lui a été suggérée par Nicolas Hulot, selon les dires de ce dernier).

Libération ( 27/09/13, S. Huet) "Changement climatique : le GIEC chaud bouillant".

Sud-Ouest (28/09/13 C. Lafon) "Le réchauffement climatique va se poursuivre… et la région ne sera pas épargnée. Le réchauffement climatique est confirmé, ça ne va pas aller en s'arrangeant, selon le nouveau rapport des experts du climat du Giec. Les événements climatiques extrêmes devraient se multiplier."

France-info (27/09/13, Antoine Kempf): " Comment les climato-sceptiques essaient de torpiller le GIEC."

Médiapart (27/09/13 M. de Pracontal) "Le rapport du Giec sous le feu des climato-sceptiques. Alors que les experts du Giec publient leur 5e rapport, qui (NdT : sic) met fortement l'accent sur le caractère anthropogénique (NdT: sic) du réchauffement, les climato-sceptiques cherchent à nier ou atténuer la portée de ces recherches."

La Tribune (27/09/13 Marina Torre) : "Le nouveau rapport du Giec relance la polémique sur le réchauffement climatique. Un document résumant le premier volet du cinquième rapport du Giec sur le climat doit être publié ce vendredi. Une partie du contenu est déjà connu. Son interprétation risque encore de faire polémique."

RTBF info (Belgique, 23/09/13) " Stockholm: le Giec fait l'état des lieux de la planète. Cette semaine s’ouvre à Stockholm une réunion du Giec. Le groupe d’experts sur le climat doit livrer un nouveau diagnostic sur l’état des lieux de la planète. En 2007, son dernier rapport avait suscité une mobilisation sans précédent autour du réchauffement climatique."

La Croix (23/09/13) "Les climato-sceptiques disposent d'un réseau très organisé. Laurence Tubiana, directrice de la chaire Développement durable de Sciences-Po, spécialiste des négociations internationales sur le climat."

Le Canard Enchaîné (Seulement sur papier, J-L Porquet 2 Oct 2013) : "Le réchauffement sent le réchauffé".

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De fait, hormis la "lassitude" évoquée ( à juste titre) par le Canard, je n'ai trouvé que deux articles en français qui portent un regard critique ou tentent une analyse un peu plus approfondie sur cette affaire. Et encore, le premier n'évoque-t-il le problème qu'en termes de stratégie (à revoir, selon l'auteur).

Slate ( 2/10/13, M. Alberganti) : "Réchauffement: l'échec du climato-catastrophisme. Les Cassandre du désastre climatique s’enferment dans une stratégie qui a démontré son inefficacité. A l’évidence, les incantations ne réduisent pas les émissions de CO2. Peut-être faut-il dédramatiser pour déclencher de véritables actions dont le climat ne sera pas le seul bénéficiaire."

Le Nouvel Obs a ouvert ses pages au mathématicien Benoît Rittaud, l'auteur du "Mythe Climatique".
Le nouvel Obs + (opinions) (29/09/13) (B. Rittaud) "Réchauffement climatique : pourquoi le rapport du Giec est fantaisiste."

Mise à jour 8/10/13 : Le Point publie un article inivité du célèbre biologiste Didier Raoult, l'auteur, exceptionnellement prolofique, de nombreuses découvertes dont les virus géants, intitulé : "Les prédictions climatiques sont absurdes." Cet article est dans le même esprit qu'un autre article du même auteur publié dans le Point le 27/0913 et intitulé : " Réchauffement, démographie, épidémies : assez de prédictions catastrophistes !"

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Se pose également la question de l'évolution de la couverture médiatique du "réchauffement climatique" au cours des années écoulées jusqu'à nos jours. Si on ne dispose que de peu (ou pas) de données pour ce qui concerne l'Europe, en revanche, on sait ce qui se passe aux USA où ce genre de statistiques est fréquemment publiée.

Le "Centre de recherche pour la politique des données scientifiques et technologiques", le SCTPR, basé à Boulder au Colorado a publié le graphe donnant l'évolution des occurrences des termes "changement climatique" et Réchauffement climatique" dans les grands périodiques américains (Le Wash. Post, le NY Times, le Wall Street Journal, le Los Angeles Times, USA today).uspress

 

 

Voici le graphe ci-contre.
La ligne noire est une combinaison des journaux indiqués. Les indications en bleu, portées sur ce graphe, l'ont été par Anthony Watts du célèbre site WUWT.

Gore AIT : Publication par Al Gore du célèbre "Une vérité qui dérange".
IPCC AR3, AR4, AR5(leak) correspondent aux dates des publications des rapports du GIEC, "leak" évoquant la fuite du pré rapport de l'AR5 que j'ai évoquée précédemment.

Today : Aujourd'hui ( en Août 2013).

Ce graphique n'inclut donc pas la réponse de la presse à la publication du dernier rapport AR5 du GIEC. On peut parier que cela donnera lieu à un pic comme pour les rapports précédents, mais il est probable que ce pic sera de faible durée compte tenu de l'amortissement rapide de la couverture de presse dès les premiers jours qui ont succédé à la sortie du rapport. .
A la lecture de ce graphe il apparaît évident que la couverture médiatique américaine du réchauffement climatique est en perte de vitesse, voire en effondrement complet, comme cela a été confirmé notamment par la dispersion récente de l'équipe chargée de l'environnement au New York Times et dans d'autres journaux.

Le journaliste vétéran, Von Alex Reichmuth, nous donne dans Weltwoche, quelques autres indications vues de la Suisse : "En 2007, la banque de données Suisse des données sur les médias indique que 5200 articles contenaient le terme 'Changement Climatique". En 2009 ce chiffre était tombé à 3700. Cette année, à la fin de Septembre, il était à peine au dessus de 1500. Pour toutes les histoires de"matraquage médiatique",(NdT : Reichmuth cite notamment "les pluies acides qui devaient faire disparaître les forêts) une phase d'intérêt déclinant a toujours été suivie par l'oubli."

L'ex-vice-président Al Gore a fait le même constat et il s'en désole, ce qui est bien compréhensible de sa part.. Il déclare "les médias (NdT : US) sont terrorisés à l'idée d'utiliser le mot "climat"".

3) Quelques conclusions extraites du rapport du GIEC

A défaut d'une analyse complète du volumineux contenu des rapports AR5 du GIEC à laquelle s'attachent, en ce moment même, de nombreux volontaires, on peut retenir quelques faits saillants comme l'ont fait quelques autres scientifiques.

Voici par exemple des Extraits de la section 12.5 du rapport AR5 (Groupe de travail I) signalés, entres autres, ici et commenté par un billet de Judith Curry. ar5spm1

 

Les "vraies" prévisions du rapport AR5 du GIEC sont beaucoup plus prudentes et beaucoup moins alarmistes et n'ont souvent rien à voir avec ce que rapportent fréquemment les médias ou certains blogs manifestement "orientés"

Voici, ci-contre, à titre d'exemple, un tableau officiel publié dans le nouveau rapport AR5 du GIEC (Chapitre 12. Table 12.4 page 78).

 


Ce tableau traite des changements climatiques brutaux ou de grande portée qui pourraient survenir en quelques décennies (ou moins) durant ce siècle.

 

 

 

La définition que donne le GIEC des "événements brutaux" est la suivante :

"Nous définissons les événements climatiques brutaux comme des variations à grande échelle du système climatique qui se produisent en quelques décennies ou moins et persistent (ou dont on pense qu'elles vont persister) pour au moins quelques décennies et qui provoquent des perturbations substantielles des systèmes humains et naturels (voir le glossaire)."

Voici une traduction en Français de ce tableau :

Variation de la composante du système climatique

Potentiellement
brutal (Définition AR5)

Irréversibilité si le forçage est renversé

Probabilité envisagée dans le changement au XXIe siècle des scénarios considérés

Effondrement du MOC Atlantique

Oui

Inconnue

Il est très improbable que l'AMOC (NdT : dont le Gulf-Stream est une branche) subira une transition rapide (Confiance élevée).

Disparition des calottes glaciaires

Non

Irréversible pendant des millénaires

Il est exceptionnellement improbable qu'aussi bien les calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique Ouest subiront une désintégration complète. (Confiance élevée).

Relargage du carbone par le pergélisol

Non

Irréversible pendant des millénaires

Il est possible que le pergélisol devienne une source nette de gaz à effet de serre atmosphérique (Confiance faible).

Relargage de méthane par les clathrates

Oui

Irréversible pendant des millénaires

Il est très improbable que le méthane issu des clathrates subira un relargage catastrophique (Confiance élevée).

Dépérissement des forêts tropicales

Oui

Réversible en quelques siècles

Faible confiance dans les projections qui prévoient un effondrement de grandes zones des forêts tropicales.

Dépérissement des forêts boréales

Oui

Réversible en quelques siècles

Faible confiance dans les projections qui prévoient un effondrement de grandes zones des forêts boréales.

Disparition de la glace arctique en été

Oui

Réversible de quelques années à des décennies

Il est possible (probable ?) que l'Océan Arctique devienne presque libre de glace en Septembre avant 2050 dans le cas des scénarios à forçage élevé comme ceux du RCP8.5. (Confiance moyenne)

Sécheresses de longues durées

Oui

Réversible de quelques années à des décennies

Faible confiance dans les projections des variations de la fréquence et la durée des méga-sécheresses.

Circulation des moussons

Oui

Réversible de quelques années à des décennies

Faible confiance dans les projections d'un effondrement de la circulation des moussons.

Table 12.4: Composantes du système terrestre qui ont été proposées dans la littérature comme étant potentiellement susceptibles de subir un changement brutal ou irréversible. La colonne 2 définit si oui ou non un changement potentiel peut-être considéré comme brutal selon la définition de l'AR5. La colonne 3 précise si oui ou non le processus est irréversible dans le contexte d'un changement brutal et elle donne également les échelles de temps de récupération typiques. La colonne 4 donne une estimation, quand cela est possible, de la probabilité de survenue du changement brutal au XXIè siècle pour les composants respectifs des phénomènes du système terrestre pour les scénarios considérés dans ce chapitre. "

Ce tableau devrait vous permettre d'apaiser les angoisses des nombreux alarmistes du pergélisol, des clathrates, de l'arrêt du Gulf-Stream, du dépérissement des forêts, des sécheresses à répétition, des moussons interrompues etc. qui s'expriment fréquemment dans les médias et sur la toile. Quelle meilleure réponse peut-on leur apporter que le rapport AR5-2013 du GIEC lui-même ?.

Note : AMOC : Atlantic Meridional Overturning Circulation (voir ce billet). dont le Gulf Stream est une branche. Par exemple, les hivers froids ou neigeux que nous avons connus ont vu fleurir une quantité d'affirmations péremptoires selon lesquelles cela résultait de l'arrêt du Gulf Stream. Ce qui selon les termes mêmes du GIEC est "exceptionnaly unlikely".

Judith Curry conclut un billet sur ce même sujet de la manière suivante :

"Le sujet le plus intéressant du changement climatique du point de vue scientifique et le plus important du point de vue sociétal est la possibilité de changements climatiques brutaux avec des conséquences sociétales véritablement massives (Il ne s'agit pas ici de la disparition de la glace arctique et de la disparition locale de forêts). Le GIEC a une grande confiance dans le fait que nous n'avons pas de soucis à nous faire pour ces scénarios réellement dangereux (par exemple, la fonte des continents englacées, l'effondrement de l'AMOC) sur un échelle de temps du siècle. Ces catastrophes ont eu lieu dans le passé, sans intervention du réchauffement climatique anthropique, et elles se produiront inévitablement dans le futur, avec ou sans réchauffement climatique anthropique."

Toujours avec le même objectif qui vise à calmer les débordements de certains, des extraits du Chap 2 du rapport GIEC méritent également d'être mentionnés (source) :

Au sujet des ouragans et cyclones tropicaux :

“Les bases de données existantes ne montrent aucune tendance significative dans la fréquence des cyclones tropicaux durant le siècle dernier….Aucune tendance robuste dans le nombre des cyclones tropicaux, des ouragans et des ouragans les plus forts, n'a été identifiée lors des 100 dernières années dans le bassin Nord Atlantique."

Au sujet des inondations :

"En résumé, le manque de preuve persiste en ce qui concerne le signe et la grandeur et/ou la fréquence des inondations à l'échelle globale, ce qui se traduit par un indice de confiance faible."

Au sujet des tempêtes, orages, grêle etc.

"En résumé, il y a une faible confiance dans les tendances observées pour les phénomènes météorologiques violents à petite échelle tels que les grêles, les orages, à cause de l'inhomogénéité des données et de l'inadaptation des systèmes de suivi."

Concernant les sécheresses et les affirmations du rapport précédent AR4 :

"Au vu des études mises à jour, les conclusions de l'AR4 (Le rapport 2007 du GIEC) concernant une augmentation des sécheresses depuis les années 1970, ont été probablement surestimées".

Concernant les cyclones extra-tropicaux :

"En résumé, la confiance est faible dans des changements à grande échelle de l'intensité des cyclones extra-tropicaux extrêmes depuis 1900."

4) Résumé et conclusions :

De nombreux scientifiques et/ou climatologues renommés ont été réellement "choqués" par la démarche et les affirmations contenues dans SPM (le rapport résumé pour les politiques). En particulier, le refus (ou presque) de prendre en considération le plateau de températures depuis 17 ans (alors que le réchauffement considéré comme anthropique n' a eu lieu que de 1976 à 1996, soit pendant 20 ans) a été particulièrement mal ressenti. De même, l'évacuation de la question fondamentale qui concerne la sensibilité climatique a soulevé nombre de protestations et continue de le faire. Sans évoquer la certitude affirmée à 95%.

La couverture de presse de ce rapport AR5 2013 et du SPM a vu émerger des commentaires extrêmement critiques de la part de plusieurs journalistes des pays anglophones et germanophones. Dans le concert mondial (de l'Ouest), la presse francophone se distingue par une uniformité totale des points de vue. Il apparaît également que, sauf quelques rares exceptions francophones, la presse s'est rapidement désintéressée de la question.

-Comme lors de l'édition précédente, le résumé pour les décideurs SPM est beaucoup plus alarmant que le contenu réel du rapport scientifique. Il est évident que l'influence des délégués gouvernementaux s'est lourdement faite sentir lors de la relecture finale du SPM à Stockholm comme en témoigne, entre autres, le journal allemand Der Spiegel ainsi que les différences surprenantes (inquiétantes ?) relevées entre le pré-rapport et le rapport SPM final. L'intervention des politiques de plusieurs pays a joué un rôle déterminant et particulièrement visible dans le rédaction de ce rapport SPM.
En revanche, le rapport scientifique, lui, semble avoir, au moins en partie, échappé à nombre de ces "corrections" politiquement correctes. Il est vrai qu'il n'est que très rarement lu, surtout par les politiques.

Note : Au début du mois de Septembre, le compteur du site PU a relevé la 4 millionième page vue (depuis 2007). Un peu moins d'un million de visiteurs reviennent régulièrement lire PU.
Un grand merci à vous tous et toutes, lecteurs et lectrices fidèles de PU.

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5 réflexions sur « Le Rapport du GIEC, l’AR5, a été publié »

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