A ma gauche, cela commence par l’article mentionné dans le titre ci-dessus, douce sonate philosophique, reprenant le Protagoras revisité par Heidegger et retrouvant les conclusions du père Socrate (non, l’homme n’est pas la mesure de toute chose) en harmonie avec celles de la foi. Il faut un principe fixe (l’Être, l’Idée, l’Essence, la Transcendance) pour garantir l’identité de l’étant, lui-même soumis à toutes les corruptions de l’existence. Et, pourquoi pas, sa liberté, faute de quoi ce serait trop humiliant d’avoir conscience d’un soi condamné à n’être que soi. Et pourtant l’expérience montre que la majorité se satisfait très bien d’être la passagère passive de son existence.
(A propos, monsieur Desanti, êtes vous parent avec le philosophe Dominique Desanti ?)
Etc., etc .
Mais, bref, retournons à notre ring.
A ma droite, le commentaire sur cet article d’un habitué de nos colonnes : D-A. Belhassen. Au même nom de la vérité des choses, il rappelle selon sa marotte :
1) que la version religieuse hébraïque monothéiste est une captation d’un héritage hébreu et, plus grave, un appauvrissement de pensée lié audit monothéisme,
2) qu’il est grand temps d’en finir avec les superstitions de la religion et de leur substituer les données non fantasmatiques de l’histoire,
3) quelques appréciations peu amènes sur l’érudition et la psychologie de l’auteur de l’article initial.
De scuds en contre-scuds, le ton s’envenime et nos papys duettistes parcourent la gamme des émotions guerrières (avec comparaison des cicatrices de blessures héroïquement acquises) en se promettant mille morts et force coups … à boire.
Messieurs, ne m’en veuillez pas.
Je suis probablement plus âgé que vous et me délecte de vous voir vous tirer la bourre, comme les deux pépés au début du film « Boys from Brazil » . Vous écrivez pas mal tous les deux et faites preuve d’une gaminerie charmante.
S’il vous plaît, continuez.
Publié le : 5 mai 2007