Maintenant que "les riches votent à gauche et les pauvres à droite" (dixit Thomas Frank hélas préfacé par l'idéologue néo-léniniste Serge Halimi pour la version française) la panique s'empare des "experts" made in "SciencePo" (Ceri, Iris…) et autres éprouvettes de laboratoire bombardant le bon peuple de statistiques vengeresses ou redresseuses de torses (le billet d'Alba Ventura sur RTL au matin du 20/06/18) fouets vifs et vengeurs sur ces bestiaux qui veulent s'échapper du zoo cybernétique multiculturel.
Quoi ! les peuples européens veulent, en majorité, préserver leur style de vie (plus que leur couleur de peau) en refusant de voir sous les yeux des fantômes qui la nient ? Fureur ! Extrême droite bien sûr ! Elle est partout, oui, et même au pouvoir en Italie, Autriche, Hongrie, Slovaquie, Pologne, USA, bientôt en Allemagne et en France ?…Bruits de bottes partout ? Tout dans la nuance donc…
Pendant ce temps le Point sort un reportage impressionnant à la frontière entre la Colombie et le Venezuela, un reportage rageant même tant l'injustice la misère l'ubuesque y sont de plus en plus de mise frappant désormais des centaines et des centaines de milliers de gens affamés sans qu'aucune ONG connue vienne aider (où est donc ce bon docteur Kouchner?) bien plus poignant si l'on y pense que cette histoire de bébés séparés, provisoirement, de leurs parents à la frontière américaine en attendant que le statut de ces derniers détenus dans les quartiers adultes (donc interdits aux enfants) soit défini. Il est bien sûr plus aisé de pleurer (littéralement pour certaines commentatrices US à la TV) sur leur sort que celui des enfants malingres vénézuéliens (qui avait pourtant "bénéficié" d'un reportage, éloquent en la matière, du NYT il y a quelques mois…).
Certes, il serait aisé de demander aux Autorités US de prévoir des centres de rétention spécifiques pour familles sauf que le problème resterait entier : quid des migrants déboutés lorsqu'ils arrivent uniquement pour des raisons économiques?… La question se pose aussi en Europe où il serait maintenant question d'externalisation des centres de rétention afin de bien discerner migrants économiques et réfugiés propices à être candidats au droit d'asile…
Sauf que les hystériques gauchistes (recrutant donc surtout chez les riches en mal d'exotisme, de mignon(ne)s, et de nounous à bas prix) refusent un tel discernement entre migrants, ce "tri" leur déplaît, amalgamant même centre gauche (Macron) et "extrême droite" puisqu'il n'y a pas de migration "illégale" seulement des "humains" quitte à refaire le coup des staliniens dans les années 30 lorsqu'ils traitaient les socialistes de sociaux-traitres/sociaux-fascistes, allant casser des meetings du parti social-démocrate allemand en compagnie des membres de la S.A, permettant aujourd'hui d'animer par cette cécité les courants anti-assimilationnistes en réalité alors que les peuples veulent certes la continuité civilisationnelle sans pour autant refuser d'ouvrir les bras à ceux qui veulent "vraiment" la partager avec eux ; c'est d'ailleurs là un débat "interne" entre patriotes mais que certains refusent, en particulier chez les différentialistes purs genre Alain de Benoist, pro palestiniste par ailleurs, tout comme les Identitaires, admiratifs au fond de la force pure à la manière paganiste classique qui donna l'hitlérisme…
Mais foin de ces subtilités ! Les nouveaux S.A de la gente no borders no identity no no no assimilation, parasitent les manifestations jugées peu conformes à leurs dernières "idées"courtes qui leur restent depuis que tous leurs espoirs ont été douchés et ce depuis des lustres, espoirs dont les solutions proposées sont devenues les problèmes d'aujourd'hui tant les difficultés migratoires le chômage endémique en sont les conséquences.
C'est bien en effet soixante-dix-huit ans de gabegies tiers-mondistes/suprémacistes (par exemple le refus en 45/47 de voir en Algérie des autochtones francophones être élus au Second Collège (consultatif!) dont on avait pourtant bourré les urnes donnant ainsi des armes aux arabistes salafistes du MNA) ces fermetures croisées se conjuguent aujourd'hui en corruptions généralisées, autoritarismes exacerbés, totalitarisme, avec son bouquet antijuif (y compris en Hongrie, j'ai vu des inscriptions nazies dans la rue à Budapest en 2015) antichrétien (Turquie comprise) et bien entendu son actuel racisme anti-noirs dans les pays dominés par l'islam pur et dur les africains étant réduits à nouveau en esclaves en Libye et ailleurs sans qu'aucune ONG et autres belles-âmes viennent s'offusquer, s'en prenant plutôt à Trump et Salvini parce que ces derniers osent dire que les migrants deviennent de plus en plus de la matière première pour les passeurs et les ONG en mal de prestige alors qu'il n'est décidément pas possible de penser les problèmes migratoires uniquement en termes humanitaires à moins de renforcer les forces hyper-nationalistes encore minoritaires (mais de moins en moins).
Or, hormis les propos d'une gauchiste patentée sur RTL réclamant une conférence internationale (et non pas seulement européenne) et quelques voix patriotes allant aussi en ce sens pas un de ces si beaux esprits y songe préférant dévier sur les sentiments et s'en prendre au bout du compte à Trump et/ou à Israël, éternels points godwin parce que n'ayant rien à dire sur le sujet hormis le sentiment nos belles âmes préfèrent eux aussi s'accrocher à cette bouée de l'humanisme hypocrite (ou du nationalisme clos) désirant ainsi par la bande devenir eux aussi des espèces de réfugiés mais idéologiques errant d'émotion en émotion, d'indignation et de nostalgie aisée, si agréables à vivre dans les cercles et salons qui comptent montrant ici une injustice là une imperfection et faisant croire par leur vocifération choisie (quid du Venezuela, des minorités, chrétiennes, ou pas, encore une fois) qu'ils auraient, eux, la THE solution non seulement appropriée mais définitive (Besancenot en est ainsi l'illustration chimiquement pure sans parler de certains leaders nationalistes qui n'ont que les migrants à la bouche tout en prônant des programmes étatistes, défendant la CGT à la SNCF !) alors que les problèmes et les imperfections sont permanents et doivent être traités en permanence y compris dans ledit "meilleur des mondes possibles".
Reste la fuite en avant. Partout. Et une espèce d'irréalité, de lâche soulagement, s'emparent donc de plus en plus de ce beau monde chic (sans oublier le fric, oups! Le "pognon") qui fait ainsi sa littérature avec de beaux sentiments ce qui fait qu'il en fabrique en réalité de la bien mauvaise, celle qu'on lit entend voit tous le jours… jusqu'au tournis… alors que les peuples, eux, en particulier parmi les plus sensibles, vivent au jour le jour les ratés dudit "multiculturalisme" et du nihilisme banalisé, et le font de plus en plus savoir….