13 janvier 2025

La “préférence nationale” est-elle “raciste”?…

Á moins de confondre chaque État-Nation avec l’ONU elle-même, et à partir du moment où existent des frontières, une différence réelle émerge entre ceux qui appartiennent à une citoyenneté donnée ou qui ont le “droit” de s’y associer, et ceux qui ne la possèdent pas ou ne peuvent pas être admis en son sein.

Banal.

Mais en quoi cette position si commune et partagée par tous les États-Nations adhérents de l’ONU ou aspirant à l’être, c’est-à-dire désirant persister dans leur singularité serait “raciste” ?… Quel rapport d’ailleurs, surtout en France dont la Nation n’est pas basée sur la “race”?…

En quoi en effet le fait d’octroyer des droits plutôt d’abord à des nationaux en matière de logement, de protection sociale, s’avérerait si “inhumain” à partir du moment où existe cette différence entre citoyens et non citoyens (vieux débat que Grecs et Romains ont résolu par l’assimilation)…

Autant dans ce cas étendre cette caractéristique prétendue “inhumaine” à absolument tout ;  par exemple en disant que la notion même de “propriété” serait elle aussi “inhumaine” puisqu’elle empêcherait de posséder l’objet convoité par tout un chacun ; mais d’ailleurs “posséder” comment si l’idée même de propriété, voire de pacte, de respect d’une parole donnée, s’avèrent abolis ?… 

Advient alors la suprématie de l’éphémère… Donc de l’insécurité permanente.  Puisque abolir la politique implique l’avènement d’une conception même plus anarchiste (qui implique un ordre social, quand bien même est-il horizontal) mais forcenée ; en ce sens où le droit est dicté par le plus fort (les anarchistes ont perdu à chaque fois en Espagne et en Russie du fait de cette naïveté là) ; et ce plus “fort” pourra fort bien voiler sa possession d’un affichage public, bien sûr ; un peu comme ces endroits dits “publics” mais qui sont accaparés par les membres de la nomenklatura disant agir au nom du “Peuple”….

Un “peuple” que certains veulent d’ailleurs recomposer, dissoudre pour une part s’il n’obéit pas à cette dépossession comme l’interdiction d’une quelconque “préférence” (possession, propriété) nationale…

Plus encore, il n’est même plus question d’en “débattre” puisque d’aucuns considèrent que tout serait clos (comme pour le climat et ses “réfugiés” potentiels) et que donc seul “le” combat prévaut désormais comme le dit la Al Caponne de la CGT. Quel “combat” ? Et sommes-nous en “démocratie” oui ou non ?…

Car refuser ainsi de débattre induit d’écarter également le résultat des urnes qui découle de celui-ci

Or, au lieu de s’en tenir à discuter puis proposer au vote ces termes qui exposent d’un  côté le fait d’imploser la notion de citoyenneté et de l’autre le fait de la préserver tout en l’affinant en permanence, termes débattus donc dans le cadre démocratique puis tranchés par lui électoralement, d’aucuns manient de plus en plus uniquement l’invective de la force, sommant ainsi ceux qui ne sont pas d’accord à se démettre ou se soumettre, ce qui est, là, l’axiome même, lui-même, du totalitarisme pourtant dénoncé à tout bout de champ…

Ce paradoxe est de plus en plus intenable ; surtout dans un pays où 9 à 10 millions survivent à peine, tandis que le même nombre se trouve assisté ; soit bien un quart de la population en passe de devenir le tiers, puis la moitié au train où en vont les choses, avec la baisse de l’activité, l’accroissement des dépenses, le roulement accru de la dette, le décrochage de la productivité de la compétitivité et du niveau scolaire, la sclérose d’un système judiciaire malgré l’augmentation des rustines, la paralysie mentale d’une élite devenue une “simple” oligarchie au lieu de tenir le rang d’une réelle aristocratie méritocratique afin de mener vers le haut non seulement la France mais le monde des “Nations-Unies”, puisque la France possède cette destinée que personne ne peut lui retirer…

Mais écartant cette singularité historique certains ne veulent pas perdre leurs privilèges d’oligarques en jouant la guerre civile (“l’insurrection qui vient”) plutôt que le débat démocratique et sa sanction électorale. Or ce refus, insistons-y, EST l’axiome principal de tout cet antiparlementarisme censé être l’apanage paraît-il des “extrêmes”… C’est que ces factieux considèrent l’esprit démocratique comme étant le symbole même des “faibles” en privé, “dominés” en public, “soumis” dans les alcôves…; alors que l’esprit démocratique tel qu’il nous a été légué par l’Histoire insuffle déjà qu’il ne suffit pas de souligner la poutre dans l’œil du voisin en oubliant la sienne bien implantée elle aussi…

Et il y a toujours pire : ceux qui ainsi préfèrent plutôt  la guerre sont les mêmes qui viennent se plaindre ensuite lorsqu’ils l’a perdent (comme le remarque l’excellent Douglas Murray) sauf qu’il sera alors bien trop tard…

Alea jacta est…

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