Comme l'a démontré le géologue des glaciers suisse Christian Schlüchter ces derniers ont toujours évolué jusqu'à remplacer pour les actuels des forêts entières, c'est en tout cas que ce chercheur et son équioe ont trouvé dans les Alpes :
" (…) On a ainsi constaté la présence de fragments de bois de diverses grosseurs mis au jour par la fonte des glaces à la base du glacier ou déposés sur des bancs de gravier dans la marge périglaciaire immédiate. En outre, les morceaux de tourbe étaient souvent coincés entre des galets ou des blocs isolés. En sédimentologie, ce mode de dépôt, que l’on désigne par le terme d’imbrication, est un critère certain de transport par les eaux lors d’une crue glaciaire.Quant aux échantillons de tourbe, ils sont fortement comprimés et de composition variable. Souvent arrondis par leur voyage dans l’eau, ces fragments mesurent au maximum trente centimètres d’épaisseur et quatre-vingts centimètres de longueur. La plupart d’entre eux ressemblent à des hamburgers de grandeur moyenne.
Les morceaux de bois portent les traces de leur transport par la glace et l’eau de fusion. Plusieurs fragments de troncs sont arrondis ou semblent rabotés.Grains de sable et gravier se sont incrustés dans les interstices des surfaces polies par l’usure. D’autres sont complètement brisés ou déchiquetés. On a déterminé les espèces d’arbres dont ils proviennent: saules, bouleaux, arolles, épicéas, pins et mélèzes. Les trouvailles de troncs de mélèzes aux abords
du glacier inférieur de l’Aar sont particulièrement instructives du point de vue botanique.
Importance glaciologique
Pour la glaciologie, ces découvertes revêtent une valeur scientifique de premier ordre. Avec d’autres sédiments, ces débris de bois et de tourbe ont certainement été dégagés du sous-sol des glaciers actuels et entraînés par leur eau de fonte.Cela signifie que sous certaines de ces masses glaciaires existent des bassins sédimentaires contenant du bois et de la tourbe. Par conséquent, des plantes de marais ont autrefois dû prospérer à l’emplacement de nos glaciers
alpins, ce qui n’est possible que s’ils se sont une ou plusieurs fois retirés en amont de ces sites.
En outre, ces sédiments sous-glaciaires sont probablement des remplissages
de cuvettes alluvionnaires, susceptibles de livrer des informations géologiques sur des époques où les glaciers étaient nettement plus réduits, voire avaient totalement disparu. Ces gisements permettraient de reconstituer l’histoire de l’extension minimale des glaciers ou, autrement dit, de leur retrait maximal.
Les sites de découverte de restes de bois et de tourbe s’étendent de l’Engadine, à l’est, jusqu’au Bas-Valais, à l’ouest. Citons, entre autres, les glaciers de Tschierva, du
val Malenco, de Forno, de Stein, de Steinlimi, supérieur et inférieur de l’Aar, de Ried,du Trient et du Mont Miné.Les trouvailles les plus importantes et les plus exceptionnelles proviennent du glacier inférieur de l’Aar où l’on a dégagé jusqu’à présent plus de mille pièces différentes. Leur signification paléoclimatologique est fondamentale. Ce gisement se situe non seulement au centre du domaine alpin, mais encore à proximité d’un des plus grands glaciers des Alpes. Les conclusions que l’on peut en tirer sur les variations de cet appareil glaciaire revêtent donc une importance capitale pour l’étude des paléoclimats. (…).
Une autre étude (plus savante) confirme au moins cette variation des glaciers (Christian Vincent, p. 24 par exemple); aussi le fait que Hulot ait pris comme exemple ce fait pour justifier l'idée de "fin du monde" (c'est ce qu'il a explicitement dit sur la 2 le 22/11/18) est de l'escroquerie pure et simple.
Mais à vrai dire ce n'est pas étonnant, il semble bien que toute une fraction de la lumpen intelligentsia (ayant aucune compétence académique en la matière) se soit radicalisée en parlant désormais de "chaos climatique", de "fin du monde" d'ici dix ans (les plus prudents renvoyant à 2100) et devienne dans les salons (médiatiques aussi) où l'on cause le bras armé de la technostructure affairiste mondialisée désireuse d'accélérer les processus de mutation industrielles via le passage à marche forcée au tout électrique et au tout numérique sans se soucier de leurs externalités négatives (tels ces immenses serveurs dont les moteurs et batteries consomment de l'énergie de façon exponentielle) afin d'homogénéiser centraliser les circuits et d'optimiser par les réductions d'échelle les rendements au détriment d'une certaine pluralité productive circulaire que certains écologistes sincères défendent certes mais de façon très minoritaire.
Que s'est-il passé ? Comment se fait-il que toute une génération qui s'est gavée de surconsommation en CO2 (Hulot et ses six voitures ses innombrables voyages en avion, en hélico) se soit transformée peu à peu avec la hargne des nouveaux convertis en secte alarmiste, catastrophiste, appelant même pour certains à une dictature, lisant avec frénésie "l'État d'exception" de Giorgio Agamben (plus acceptable que "la dictature" de Carl Schmitt) puisqu'il faut "à tout prix" changer ne comprenant pas alors le mouvement ces "gilets jaunes" avec comme première réaction non seulement le déni mais le mépris (des "déclassés" ma bonne dame, moui, pouvez-vous me repasser le caviar et aussi le Pomerol, oui le Petrus SVP ?), prenant telle ou telle insulte dite "homophobe, raciste" pour la loi du genre alors que la plupart des GJ sont bien au-delà de ces caricatures.
Ainsi les petites filles et fils de ceux qui juraient sur la tête de Lyssenko, du marxisme-léninisme, du productivisme quantitatif à tout crin viennent faire la leçon en parlant "d'urgence" (Hulot n'en dort plus paraît-il) comme avant lorsqu'il était déjà question dans les années 60 de la fin du monde avec famine monstre en Afrique, augmentation de la mortalité infantile, augmentation de la misère (la fameuse paupérisation marxiste) alors que c'est précisément le contraire…
Au lieu donc de réfléchir aux réels problèmes comme les gaspillages les concentrations de pollution en affinant les filtres en modernisant la production, en accélérant les horizontalités, en changeant la loi constitutionnelle forçant à l'égalité des aides et au non fléchage des dotations impôts, les faussaires manipulés par les affairistes en manque d'aubaines juteuses, poussent le bouchon en faisant peur (même les morts liés aux particules fines sont en nette régression depuis 2013) en partant en vrille : l'oeil droit de Hulot bourré de tics lors de la même émission : hémisphère gauche, celui de la logique et du langage en effervescence, surtension, boucle, celle de l'idéologie en attente du passage à l'acte sectaire.
Attendons-nous au pire des comportements sectaires. Une note optimiste quand même : le mouvement des gilets jaunes montre que cette secte brûle peut-être ses dernières cartouches.