15 janvier 2025

Agression létale sur Colonna et statut augmenté de la Corse négocié en douce par Macron

L’agression djihadiste sur Yvan Colonna tout d’abord révèle bien l’état de délabrement juridique et politique du feu État de droit français : juridique en premier lieu parce qu’il ne s’agit pas seulement ici de cette revendication corse demandant à ce qu’Ivan Colonna soit incarcéré près des siens, mais surtout qu’il ait pu croiser un djihadiste notoire, un “vétéran respecté”, mélangeant ainsi torchons et serviettes ; ce qui est d’autant plus hallucinant lorsque l’on apprend que ce guerrier de l’islam a agressé mortellement Colonna parce que ce dernier aurait souligné à plusieurs reprises son athéisme jusqu’à émettre de façon provocante qu’il “crache sur Dieu” en général et non pas spécialement sur le dieu islamique ; mais l’on oublie que pour ses adeptes seul celui-ci existe puisque la Bible est un livre sinon falsifié du moins “altéré”, donc la manière de parler de “Dieu” tout autant ; ce qui fait que seul celui révélé par le livre coranique est retenu, alors qu’il existe pour le moins des différences notables.

En tout cas deux autres questions s’imposent: comment se fait-il que ce djihadiste n’ait pas été expulsé vers le Cameroun dont il est originaire ? Ensuite pourquoi n’existe-t-il pas au moins dans ces prisons des enseignements sur ces sujets comme il peut en exister dans l’enseignement, mais bien trop rarement, Samuel Paty a pu s’en apercevoir…

C’est que, politiquement parlant maintenant, nous vivons toujours en fait le degré zéro de toute compréhension, réelle, du phénomène djihadiste. Malgré les travaux de Bernard Rougier sur les “territoires conquis de l’islamisme” (en édition augmentée), révélant qu’il ne s’agit donc même plus de “territoires perdus”, le discours encore hégémonique sur cette question en effet, tout en mettant à l’Index ce type de travaux, ne prend toujours pas la mesure du potentiel destructeur anti-républicain de l’islam qui tombant entre les mains d’adeptes moins regardants sur la distinction à faire, surtout en France, entre théologie et politique, amalgament alors ses deux éléments ce qui fait que le mélange par définition instable en islam, explose de temps à autre, et ce surtout lorsqu’il s’avère manipulé….

Pourquoi est-il si peu mesuré ? Parce que le discours lénifiant ambiant et pseudo-universaliste ronflant présuppose, projette sur (l’écran de) l’islam, des perceptions de tolérance et de liberté dans l’expression qui n’existent tout bonnement pas du tout chez ce dernier, hormis de manière tactique ou à la marge. Mais, comme on le sait (de plus en plus tragiquement à voir les actions du djihadisme du quotidien) toute analyse critique s’avère être toute suite taxée de “phobie” voire de “complotisme”, ce qui en dit long sur la perte intellectuelle en matière précisément de tolérance et ce que signifie la liberté d’expression, comme il a été vu d’ailleurs en matière climatique, sanitaire, aujourd’hui géo-politique.

À ce propos, relevons que ce que Macron tenterait de négocier secrètement avec certains dirigeants autonomistes corses, à savoir un statut augmenté en matière d’autonomie, s’avère précisément ce que le régime de Kiev refuse au Donbass, bombardant même cette région depuis huit ans, tout en envoyant ses troupes paramilitaires Azov, alors qu’en accordant ce statut cela aurait donné moins d’arguments à Poutine pour intervenir, ce qui n’a pas été fait pour diverses raisons (qui ont été déjà rappelées.).

En tout cas, gageons qu’en apprenant ces pourparlers secrets entre Macron et Siméoni, BHL  Enthoven Bruckner Ménard and Co  vont appeler à bombarder la Corse tout en envoyant des troupes spéciales pour mater les “séparatistes”. Car, toutes proportions gardées, c’est précisément ainsi que ces sieurs résument la confrontation dans le Donbass : un séparatisme qu’il n’est possible de résoudre que par la répression ; d’ailleurs en Corse comme en Nouvelle Calédonie c’est ce qui a été effectué, du moins et heureusement pas à la même échelle mais le principe centraliste opposant arbitrairement unité et singularité semble bien le même…

Gageons également alors que ce que Macron négocie ainsi, en hyper girondin, n’est que l’hors d’oeuvre de ce que les déconstructivistes qui le soutiennent ont dans leur besace, surtout en cas de réélection : admettre de plus en plus les “territoires conquis” comme enclaves de fait jusqu’à en reconnaître l’autonomie progressivement ; tel est en tout cas le “projet” de tout ce courant animé par les auteurs de ” Histoire mondiale de la France” ce canevas idéologique, cet imaginaire de la France sous Macron et ce dans ce qu’il a de plus destructeur rêvant à une sorte de France parcellisée, fluide, à l’instar de tout le reste (sexe, parenté, écriture, industrie…), n’existant alors plus qu’en apparence, telle cette architecture décentrée qui préserve seulement la devanture des immeubles anciens …

Ou le règne absolu de la simulation (modélisation) généralisée plaquant sans le dire une Carte et sommant le Territoire de s’y conformer.

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