navigation vers le Pôle à partir de l’entrée sud de l’Océan soit aisée en été (le navigateur hollandais Barentzs a toujours commencé ses explorations de la route de l’est vers la Chine en naviguant plein nord puis en suivant la banquise vers la Nouvelle Zemble. Il a toujours dû rebrousser chemin.
Lors de sa troisième et dernière expédition, ses navires furent bloqués par les glaces début septembre au sud de la Nouvelle Zemble et les équipages durent hivernern jusqu’en juillet de l’année suivante avant de pouvoir repartir avec des chaloupes. Cela se passait à la fin du XVIème siècle.
2°) Le climat arctique est extrêmement variable à court et long terme.
Exemples : 170 ans avant Barentzs deux des flottes chinoises de l’armada d’exploration planétaire affrétée par l’empereur Zhu Di et placée sous le commandement du Zheng He ont réussi deux exploits jamais égalés : faire le tour du Gr¦nland et rentrer en Chine via le Détroit de Béring (les cartes anciennes attestent de la réalité de ces navgations).
Il est clair que ces parties de l’océan étaient alors libres de glaces durant une grande partie de l’année( circonstance qui ne s’est jamais reproduite depuis, même en ces temps de réchauffement général) sans quoi les grandes jonques de ces flottes n’auraient pas eu le temps de faire ces périples et cartographier les côtes. Plus proche de nous, l’année de la canicule, en 2003, les brises glaces russes qui transportent les touristes au pôle ont dû attendre au delà de fin juillet pour accomplir la croisière.
Aux dires d’un des capitaines, jamais en 35 ans de navigation il n’avait eu à affronter une banquise aussi épaisse dans cette partie de l’océan où il savait trouver les conditions les plus propices. En 2005 et 2006, schéma inverse : les passages d’eau libre sont plus nombreux. Une des raisons de ces changements de court terme : la vitesse de la dérive de la banquise, en perpétuel remaniement et l’influence des vents et des courants sur son épaisseur moyenne.
3°) Il faut donc se garder de tout catastrophisme. Seule une surveillance de longue durée, que les programmes actuels ont commencé
d’effectuer au début des années 2000) permettra de juger des tendances à long terme.
Par ailleurs, il est clair que la période chaude du début du XVème siècle n’était pas “catastrophique” sur le plan climatique, bien que la banquise fut alors beaucoup moins étendue en été qu’aujourd’hui encore.
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L‘affaire du procès (en Californie) est très intéressante.
Elle montre toute la souplesse du système américain, où les acteurs sociaux ne se considèrent
pas comme dépendant des décisions du gouvernement fédéral. On sait d’ailleurs que les initiatives les plus efficaces pour réaliser et dépasser les objectifs du protocole de Kyôtô sont américaines, prises au niveau des villes, des comtés et des états, ou bien par de grands opérateurs industriels.
Tout cela va dans le bon sens, celui de réduire la pression sur les ressources. Il est clair qu’en attirant l’attention sur l’un des
principaux poste de la consommation de pétrole, la plainte californienne va obliger, quoi qu’il arrive, les constructeurs à accroître leurs
investissements pour réduire les consommations des véhicules partout dans e monde, donc in fine leurs masses et puissances. Tout cela ne peut qu’avoir de nombreux effets bénéfiques pour la société.