Adoptée à la suite d’une proposition du Pakistan, la résolution concerne principalement le monde musulman, celui-ci sollicitait une telle mesure depuis le scandale de l’an dernier des caricatures de Mahomet. Mais dans les pays islamiques, la liberté d’expression est généralement bafouée. Ces derniers vont encore obtenir un bâillon pour les éditeurs et les journalistes. Cette fois made in ONU.
La résolution est passée à 24 voix contre 14 (sur 47 pays faisant partie du Conseil). Neuf pays se sont abstenus, ce faisant ils ont contribué à l’adoption de la résolution. Parmi ses partisans plus ou moins silencieux il y avait aussi des pays démocratiques ; l’Argentine, le Brésil, le Ghana, l’Inde, l’Uruguay, le Mali, les Philippines, le Mexique, les pays de l’Union Européenne et les Etats-Unis ont voté contre.
Ce n’est pas la première fois que des pays antidémocratiques imposent leurs solutions opposées à la liberté sur le forum de l’ONU.
« La méconnaissance et le mépris des droits de l’homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité et que l’avènement d’un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère a été proclamé la plus haute aspiration de l’homme. » clame pourtant le préambule de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de l’ONU.
Est-ce que le Conseil des Droits de l’ONU a l’intention de rédiger une nouvelle Déclaration des droits de l’homme ?
Par Marcin Wojciechowski – traduction du polonais Irena Elster
http://www.gazetawyborcza.pl/1,75478,4030903.html