Selon une proche de la victime, Eric C. a déposé sa famille devant ce restaurant pour aller garer son véhicule plus loin. ”Ses proches l’ont vu revenir ensanglanté quelques minutes plus tard. Avant de s’évanouir, Eric C. leur a confié avoir été poignardé par un jeune homme en vélo. Il a pu être reconnu comme juif par la kippa sur sa tête. Blessé à l’omoplate côté gauche par un poignard, il a été transporté par le SAMU à l’hôpital Edouard Herriot de Lyon. Le BNVCA a avisé le cabinet de ministre de l’Intérieur.
Les agressions antijuives répétées – cimetières profanés, agression du rabbin Dahan à la Gare du Nord, agression d’une jeune juive métisse à Marseille*, et la tentative de meurtre commise contre un juif par un automobiliste à la sortie de la synagogue – créent une forte émotion dans la communauté juive, cible privilégiée, notamment dans cette période électorale où les tensions sont exacerbées”.
* Selon 20 Minutes, le parquet de Marseille a ouvert lundi une information sur l’agression à caractère raciste d’une jeune femme de 22 ans, frappée jeudi dernier par deux hommes non identifiés qui lui ont dessiné une croix gammée en travers de la poitrine.
L’information est également ouverte pour «vol avec violences», les agresseurs de la jeune femme lui ayant dérobé un téléphone portable. La victime, âgée de 22 ans, est métisse. Son père est antillais et sa mère juive.
«Signe du diable»
Selon sa mère, les agresseurs ont vu qu’elle portait en pendentif un signe religieux juif, la lettre hébraïque «haï», et lui ont dit qu’il s’agissait du «signe du diable». Ils ont alors sorti un couteau à l’aide duquel l’un d’entre eux a découpé son t-shirt, puis ils lui ont dessiné une croix gammée entre les seins et coupé une touffe de cheveux, a poursuivi sa mère, ce qu’ont confirmé des sources policières.
La jeune femme a dit avoir été frappée à plusieurs reprises avec un casque après avoir été jetée à terre par ses agresseurs, ce que semblent confirmer des constatations médicales. La victime dit n’avoir entendu aucune injure raciste ni antisémite et n’a pas subi aucune violence sexuelle.
«Il faut rechercher tout ce qu’elle nous a dit, c’est tout un travail de reconstitution qui risque d’être difficile car il y a peu de témoignages en dehors du sien.»