30 mars 2023

La banquise arctique est devenue sourde !…

 

La banquise n’écoute plus ce qu’on lui dit. En cette année, cruciale s’il en est, de sommet de Copenhague – pour renouvellement du protocole de Kyoto – on ne peut plus compter sur personne !

La fonte de la banquise a été, depuis quelques années, l’un des principaux ingrédients utilisés par les prophètes d’apocalypse pour diffuser la terreur et culpabiliser la population mondiale.

 

La disparition des glaces flottantes au plus fort de la fonte d’été, serait – c’est vrai – un événement préoccupant, accompagné de conséquences qu’il est difficile de prévoir.

L’icône absolue – merci Gr€€np€ac€ – l’ours polaire – si mignon – pourrait être menacé dans son mode d’existence (de "noyade" a dit A£b€rt Gor€!… qui a l’intelligence de ne reculer devant aucune stupidité). Mais au-delà de l’icône nounours, le changement aurait certainement des conséquences considérables, certaines préoccupantes, pas forcément toutes.

 
1) Un peu d’histoire très récente

En 2007, année record pour la fonte d’été, la banquise avait, à son minimum, extraordinairement rétréci – à 4 254 531 km² le 24 septembre – soit 1 527 188 km² que le minimum de l’année précédente, atteint le 14 septembre 2006. (Tous les chiffres cités ici sont tirés des mesures de l’agence spatiale japonaise disponibles sur le web)

Cette très forte diminution a été une consternation pour les écologistes sincères (si, si … il y en a), mais une aubaine pour les catastrophistes qui y on vu le moyen d’augmenter imparablement le niveau de terreur climatique nécessaire à l’aboutissement de leurs projets.

On a alors vu fleurir les prévisions les plus "abracadabrantesques" de disparition de la banquise Nord. En prolongeant le rythme de fonte de 2007, le minimum de 2008 aurait du se situer à 2 727 343 km², celui de 2009 à 1 200 155 km², et … enfin … concrétisation de toutes les terreurs, pfutt, plus de glace du tout en 2010 !… Le calcul qui permet cette "prévision" ne nécessite nullement de supers ordinateurs. Un gamin de 10 ans peut le refaire avec son téléphone portable, et dorénavant, être "scientifique".

Mais, vu de 2008, 2010 … c’est loin !… Il faut donc frapper les esprits, plus fort et plus immédiat. C’est ainsi qu’en juin 2008, le journal "Le Point" allait même jusqu’à titrer " Le pôle nord libre de glace à la fin de l’été ? " "  … selon un glaciologue américain … " accompagné d’une photo titrée " deux ours polaires prisonniers d’un iceberg à la dérive " (sans rire !…).

Je n’ai rien en particulier contre "Le point" – c’est simplement le premier article qui m’a été proposé par google, parmi 39 900 autres réponses, à la requête "pole nord libre de glaces". Tous les autres journaux sont tombés dans le même panneau. Allez … au hasard : Nouvel Obs, La dépêche, futura-sciences  …

Le "glaciologue américain" à l’origine de cette consternante stupidité s’appelle Mark Serreze. Il est Professeur et " Senior Research Scientist " au NSIDC (National Snow and Ice Data Center).

Pour plus de détail sur d’autres âneries crasses débitées par Monsieur le Professeur, voir la rubrique "bonnet d’âne"  de l’excellent site "Pensée Unique" (petit point de détail : comme d’autres sites francophones, " Pensée Unique " orthographie "Marc" – à la Française – au lieu de "Mark").

La fiche http://nsidc.org/research/bios/serreze.html de Mark Serreze  nous informe de ce que, depuis le mois dernier, Monsieur le Professeur Mark Serreze a pris les fonctions de Directeur du NSIDC – cela promet – et apporte une précision succulente qui éclaire bien des choses :

"October 2007: Briefed former Vice President Al Gore on Arctic climate change".

Soit, en Français :

"En Octobre 2007, il instruit l’ex Vice Président Al Gore sur le changement climatique Arctique"

Tout le monde attendait donc l’automne 2008. On y a vu un minimum de 4 707 813 km², atteint le 09/09/2008. Au contraire de ce qui avait été prévu, la banquise arctique avait donc regagné, en un an, 453 063 km². Personne n’en a rien su dans le grand public (sauf quelques milliers de lecteurs du post Cool). Si vous comptez sur les média pour vous informer, même lorsque les nouvelles sont bonnes (mauvaises ?) … c’est raté !…

A partir de là, et pendant tout l’hiver 2008-2009, les "scientifiques" – piqués au vif – nous ont seriné, sous tous les airs, une fable, basée sur l’âge de la glace, avec un distinguo entre les glaces jeunes, qui de ce fait ne passeront pas l’été, et les vieilles, qui hélas ont disparu en grande partie, et à jamais en vertu du dogme de base du réchauffement. La reprise compte donc "pour du beurre".

Fait troublant, en 2008, la "glace jeune" était celle de moins d’un an, en 2009, l’âge de la majorité a été remonté à 2 ans (forcément, car autrement il y aurait 453 063 km² de plus de "vieille glace"!…). Etant donné qu’ils nous prennent pour des cons … on prend le pari d’un âge remonté à 3 ans pour 2010 ?

Je ne m’étendrai pas ici sur la pantalonnade de l’expédition Catlin, partie à pied pour démontrer à quel point la banquise est vulnérable … avec le résultat que l’on sait.

 

2) Les prévisions des scientifiques sur la banquise polaire dans les derniers mois

En pleine préparation du sommet de Copenhague, il est bien entendu important de veiller à ce que le niveau de "terreur climatique" ne tombe pas.

C’est ainsi qu’on apprend que le  Secrétaire Général de l’ONU, Monsieur Ban Ki-moon s’est rendu en personne au cercle polaire "pour constater l’impact du changement …"  et que " Ban Ki-moon est alarmé par la fonte des glaciers (tiens tiens … des "glaciers", pas de "la banquise", il a du se renseigner) dans l’Arctique " à la suite d’une visite hier au Spitzberg

Personne n’a pensé à dire à Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU que, dans les années 1920, en particulier, le Spitzberg était libre de glaces et que les marins se plaignaient de ce que les points de repère séculaires des glaciers étaient devenus des moraines glaciaires.

Au plan plus scientifique, il y a – cela rapporte des crédits de recherche – une intense activité d’observation quotidienne de la surface de la banquise, et de spéculations sur ce qu’elle va devenir. Toutes les données collectées sont enfournées dans de gros ordinateurs, que l’on " fait tourner " avec les meilleurs modèles dont disposent les centres de recherche.

Bien entendu, tout modélisateur le sait, les modèles ne peuvent régurgiter qu’une forme plus digeste des équations et paramètres dont on les a nourris. Et, puisque tout le monde espère que la banquise va fondre (tout en prétendant le craindre), les modèles sont donc contruits en conséquence, et les résultats obtenus, sont obligatoirement conformes …

Personne ne s’attend à ce qu’une prévision soit parfaitement exacte – "La prévision est difficile, surtout lorsqu’elle concerne l’avenir" disait Pierre Dac – et, au fur et à mesure que l’on s’approche de l’échéance, la réalité s’impose, même dans le cas où elle n’est pas conforme aux hypothèses des "modèles".

Le consortium ARCUS (Artic Research Consortium of the US), qui regroupe les résultats obtenus par une cinquantaine d’organisations de recherche du monde entier a ainsi publié, en juin, juillet et août 2009, une synthèse des prévisions faites par 15 équipes sur la taille minimale qu’atteindra la banquise arctique cette année. Voici la représentation graphique des résultats de juin, "prévisions" qui datent de moins de 3 mois :

 

 

  • Les plus pessimistes (optimistes ?) continuaient à prévoir, au mépris des faits, une surface de 3 200 000 km², en retrait de 1 500 000 km² par rapport à l’an dernier.
  • La médiane des prévisions se situe à peu près à l’étiage de l’an dernier
  • Les plus optimistes (pessimistes ?) prévoyaient une surface de 5 000 000 km², en augmentation de 300 000 kù² par rapport à l’an dernier.

Les "prévisions" exprimaient ce que les modélisateurs voulaient qu’elles soient, ce qu’il fallait qu’elles soient … pour la cause.

Mais la banquise arctique n’a tenu aucun compte des appels lancés par le monde entier.

 

3) La banquise est-elle devenue sourde ?

Mais pourquoi donc ne nous parle-t-on pas, ces jours-ci, de la fonte de la banquise arctique (on s’est rabattu sur les glaciers) ? La réponse est simple : La banquise Nord est devenu sourde !…

  • Sourde aux appels angoissés des extrémo-écologistes qui voudraient bien la voir " fondre ", surtout cette année, si importante !…
  • Sourde aux appels de l’ONU dont l’accroissement du pouvoir est si étroitement lié à la diffusion de cette terreur climatique !…
  • Sourde aux injonctions des "scientifiques" avec leurs modèles biaisés.

La banquise n’en fait qu’à sa tête !… Voici une synthèse des mesures satellite publiées par l’agence spatiale japonaise :

Le graphique est établi pour la période allant de 2002 (lancement du satellite Japonais) à aujourd’hui.

La courbe en bleu représente, pour chaque jour de l’année, le minimum atteint, pour le jour considéré, par la surface de la banquise arctique. (depuis le 2 juillet, cette courbe se confond avec 2007)

La courbe en vert représente, pour chaque jour de l’année, le maximum atteint, pour le jour considéré, par la surface de la banquise arctique. (depuis le 16 août, cette courbe se confond avec 2003)

La courbe en noir représente la moyenne, sur les sept années 2002-2008, de la surface de la banquise arctique pour le jour considéré.

La courbe en rouge représente l’année 2009.

N’importe qui, avec un tableur, peut reproduire cette courbe chez lui, à partir des données historiques  téléchargées de l’agence spatiale Japonaise.

Etant donné l’énormité des surfaces (chaque graduation sur l’axe vertical représente 1 000 000 de km², il est assez difficile de se rendre compte de ce qui se passe au jour le jour.

Pour pouvoir suivre les jours et semaines prochains, où la surface minimale sera connue (avant fin septembre en tout cas), j’ai établi un deuxième graphique, portant sur les deux mois d’août et septembre, avec les mêmes conventions de couleur. De plus, ayant remarqué que, s’agissant de grandes surfaces, chacun – en France – éprouvait le besoin de se représenter les surfaces par comparaison avec la France (1,5 fois la France …) j’ai pris comme unité de graduation la surface de la France continentale (543 965 km²). La graduation secondaire représente 1/5 de cela, soit à peu près la superficie de l’ensemble des régions Centre, Ile de France, Pays de Lore et Bretagne.

On obtient ceci :

 

La surface de la banquise nord, est, aujourd’hui :

  • 466 094 km² au dessus de l’an dernier à la même date.
  • 812 812 km² au dessus de celle de 2007 à la même date.

Et ce sont les mêmes "scientifiques", affublés des mêmes ordinateurs, équipés des mêmes modèles, qui vous font avaler des prévisions à un siècle, alors qu’à trois mois ils se plantent dans de telles proportions ?

Ca vous étonne ?… Pas moi !

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