Un tribunal irakien a condamné ce dimanche, 17 janvier 2010, Ali Hassan al Madjid, dit "Ali le chimique", à la pendaison pour le massacre de 5000 Kurdes à Halabja en 1988. Il s'agit de la quatrième condamnation à mort pour ce cousin et redoutable homme de main de l'ex-président Saddam Hussein.
"Ali le Chimique" a été reconnu coupable de crimes contre l'humanité, a précisé Aref Abdoul-Razzak al Chahine, le président du Haut Tribunal irakien, créé après la libération de l’Irak pour juger d'anciens criminels du régime de Saddam Hussein. Capturé cinq mois après le début de l'intervention militaire américaine de mars 2003, "Ali le Chimique" a déjà été condamné à mort à trois reprises pour la répression des rébellions kurdes et chiites à la fin des années 80 et début des années 90.
Cette instance a également condamné à quinze ans de prison les anciens ministres de la Défense et chef des renseignements, Sultan Hachim Ahmed et Saber al-Douri, pour leur rôle dans l'attaque à l'arme chimique contre la ville du Kurdistan. Un autre chef militaire, Farhan Moutlak al-Joubouri, écope lui de dix ans de réclusion.
Ces ex-responsables étaient accusés d'un des pires massacres commis sous le régime génocidaire de l'ancien dictateur irakien, Saddam Hussein, lui même exécuté en décembre 2006.
Ali Hassal al-Majid chef d'état-major pour le nord de l'Irak était chargé en mars 1988 par Saddam d’organiser un massacre contre les kurdes. Le 16 mars, des avions de chasse irakiens ont survolé la zone, lâchant pendant cinq heures des gaz chimiques. Cette attaque a fait 5000 morts et des centaines de blessés graves.
Le général Ali Hassan al-Majid né le 30 novembre 1941 est l’un des pires criminels irakiens sous le régime de Saddam Hussein dont il est le cousin. Les médias le surnomment Ali le chimique pour son rôle dans ces attaques au gaz ayant entraîné la mort de plusieurs dizaines de milliers de Kurdes à Halabja, dans le nord de l'Irak en mars 1988.
Il fut également surnommé le « le boucher du Kurdistan » pour avoir évacuer de force les populations kurdes vers les zones frontalières jordanienne et saoudienne, très loin du Kurdistan irakien. Il est également soupçonné d’être le commandant qui a ordonné l’exécution sommaire de centaines de musulmans chiites à Bassorah en 1999 selon l'association Human Rights Watch.
Né en 1941 et originaire de Tikrit, il fut un agent de liaison militaire jusqu'au coup d'État qui porta au pouvoir le parti Baas en 1968. Il sera tour à tour ministre de la Défense, ministre de l’Intérieur, chef de la sécurité et aussi gouverneur militaire du Koweït lors de son invasion en 1990. Mais surtout il était l'homme de main du dictateur Saddam Hussein pendant les 35 années du régime.
Son procès par le tribunal spécial irakien à Bagdad a débuté le 21 août 2006 exactement trois ans après son arrestation. Il a été condamné le 24 juin 2007 à la peine de mort par pendaison pour avoir été l'un des principaux instigateurs de l'opération militaire Al-Anfal[3] au Kurdistan en 1986-1989, opération qui aurait fait plus de 180 000 morts parmi la population Kurde selon les Kurdes, entre 50 000 et 100 000 morts selon l'enquête effectuée et publiée dans les années 90 par l'organisation Human Rights Watch.
Une cour d'appel a confirmé la peine de mort en septembre 2007, et en vertu de la loi irakienne [réf. nécessaire] la sentence qui devait être exécutée dans les 30 jours a été repoussée le 3 octobre 2007 à une date ultérieure. Il a depuis été condamné trois fois à la même peine pour d'autres crimes : une seconde fois en décembre 2008 pour l'écrasement d'une révolte chiite après la guerre du Golfe en 1991, une troisième fois en mars 2009 pour les meurtres et les déplacements de populations chiites en 1999 et une quatrième fois en janvier 2010 pour le massacre à Halabja de 5000 Kurdes irakiens.
Ali Hassan al-Majid est un fidèle à l’esprit arabo-nazi du Parti Baas. Ce parti avait pour but l'unification des différents États arabes en une seule et grande nation en écrasant toutes les minorités sur son passage. La doctrine baassiste combine le nazisme allemand et le nationalisme panarabe. La supériorité de la race arabe est un autre pilier du Baas. Beaucoup des premiers baassistes étaient également des sympathisants du 3 éme Reich. Les baassistes ont toujours prétendu parler défendre la nation arabe pour commettre les pires génocides à l’intérieure (Saddam Hussein en Irak) et des guerres à l’extérieur (Gamal Abdel Nasser, en Egypte).
Le baassisme est arrivé au pouvoir la première fois lors du coup d’État de février 1963, quand Abdul Salam Arif est devenu le président en Irak En juillet, 1968, un autre coup d’État permit au général baassiste Ahmad Hasan al-Bakr de prendre le pouvoir. Saddam Hussein qui succéda à Al-Bakr en 1979, par un coup d’Etat sanglant, fut le pire des bassistes. Motivé par l’esprit arabo-génocidaire du baassisme; il a commis des crimes de guerre, meurtres, crimes contre l'humanité et un vaste génocide en Irak causant la mort d’un million et demi de victimes et l’exode de cinq millions de personnes.
Arrêté en décembre 2003, Saddam Hussein est condamné à mort le 5 novembre 2006 pour le massacre de Doujaïl de 148 villageois en 1982. La sentence, très attendue, est exécutée et sa pendaison se déroule le 30 décembre 2006 à six heures, heure locale (3 h 00 GMT) dans une caserne des renseignements militaires irakiens située dans le quartier chiite d'Kadhimiya (en) à Bagdad.
Aujourd’hui le gouvernement autonome du Kurdistan a qualifié de "victoire" cette nouvelle condamnation d’Ali Hassan al Madjid, dit "Ali le chimique" à la pendaison. L’ensemble du peuple irakien ainsi que les familles des victimes du baassisme attendent l’exécution de cette figure du nazisme arabe.
Ftouh Souhail, Tunis
Note : à l’instar du parti nazi en Allemagne, En juin 2003, la libération de l'Irak par les forces menées par les États-Unis a conduit à l'interdiction du Parti Baas. Une loi interdisant même en Irak à tous les membres du Parti Baas d’intégrer le gouvernement, dans l'administration, ainsi que dans les établissements scolaires. Le Parti Baas irakien avait établi des branches dans divers pays arabes. La branche palestinienne connue sous le nom de Jabhat at-Tahrir el Arabiyah (Front de libération arabe, ou ALF) a formé la principale faction politique palestinienne en Irak pendant les années de Saddam Hussein.
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