13 janvier 2025

Les contours français de la caste dominante se précisent

Avec le refus de taxer aussi les oeuvres d'art, la caste dominante reconstitue en France les droits féodaux abolis pourtant le 4 août 1789, non plus au nom de Dieu mais au nom de l'Art, ce veau d'or de substitution, l'artiste étant ce demi-dieu à imiter jusque dans ces frasques : ainsi avec l'hyperréalisme et le ready made toute action provocante est devenue "art" on le sait ; il faut être Brutus et non pas écrire Guerre et Paix comme le conseillait Blanchot, le maître de Foucault ; ce que fit DSK et tant d'autres puisque c'est là le progrès dans l'Histoire où comment croire qu'aller au-delà du bien et du mal ou la liberté absolutiste veut dire aller au-delà du bon et du mauvais (ce dont même Nietzsche doutait, in Généalogie de la morale, seconde dissertation).

Bref être membre de cette caste et le prouver c'est arriver à légitimer n'importe quelle action par la force du mot broyant la chose dans ses serres conceptuelles, le réel exsangue s'égouttant peu à peu: l'artiste m'a tué : "si vous ne me tuez pas vous êtes un meurtrier" renchérit Derrida en tricotant du doublebind sur du Blanchot, également…

Dans ce canevas, Caligula est un grand artiste, progressiste, Nabuchodonosor, Casanova bien sûr, Sade aussi évidemment et ses avatars jusqu'à la "mammy porn" qui s'essaye au panpan-culcul, tout un état d'esprit pour lequel le réel c'est seulement l'idée du couteau sans manche qui n'a pas de lame, autrement dit rien, néant, mais un néant (né/ant pour les puristes n'ayant pas seulement lu Partre) qui neutralise (théorie du neutre effacement des sexes aussi) qui peut valoir des centaines de milliers d'euros voire des millions lorsqu'il est signé d'un nom supposé illustre ; voilà pourquoi des oeuvres contemporaines, les plus conceptualistes, orgiaques et pop (up) aussi, ont pignon sur rue parce qu'elles symbolisent bien le nihilisme chic ambiant qui devient évidemment et de plus en plus bain béni pour tous les groupes absolutistes traditionnels voyant bien que cette destruction ne peut que déboucher sur le retour du bâton qu'ils veulent en dynamite pur sucre pour certains en particulier lorsqu'ils sont issus de l'islam ou du nationalisme "blanc" (comme ce tueur norvégien par exemple).

Et forts de leur puissance, les membres fanatiques de la caste agite évidemment les anathèmes magiques pour écarter les critiques tels que "réactionnaire", "extrême droite", "riche" (ce qui est risible pour ce dernier terme) chassant pourchassant tout rebelle, le traitant de " clivant"( suscitant la "polémique") menaçant même de "dissolution" alors qu'ils ont tout dissolu, néantisé, art, pensée, nation, etc,  comme sous coke ou brown sugar en permanence lorsque plus rien ne se passe en terme de tension, calme plat, on suit la ligne sans faire de vague, consensus, en apparence, mais droit au dissensus, à la torsion dans les coulisses, les alcôves, là on se lâche, on suit le "contrat", le libéralisme est accepté dans le sexe et sa vente comme oeuvre d'art, le libéralisme est pourchassé par contre lorsqu'il s'agit de le jeter en pâture au bon peuple comme cause de tout y compris désormais de la hausse des températures (ou de leur baisse) ; sauf que le bon peuple ne comprend pas pourquoi il est tondu alors que "la haute" arrive à garder quelques héritages au frais…donc il vote "mal", et même de plus en plus "mal", mais comme ce terme a été "détruit" même pas mal : la morale de cette histoire étant qu'à force de hurler au loup, lorsque celui-ci vient enfin, plus personne n'est là pour l'arrêter. C'est ce qui est en train de se passer. En Grèce, en Syrie, au Liban, en Iran. L'aube qui vient, celle de la guerre, ne sera certainement pas dorée. Sauf pour la caste bien sûr.

Lucien SA Oulahbib

https://en.wikipedia.org/wiki/Lucien-Samir_Oulahbib

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