Cela ne se voit pas encore dans les grandes villes, mais dans les petites : ainsi je me rappelle qu'en me baladant cet été près de Fontainebleau aux environs de Nemours, j'ai bel et bien vu une espèce de délabrement opérer telle une lèpre comme ces magasins faisant solde sur solde les uns à côté des autres ou se métamorphosant en dépôt-vente, le tout dans un alanguissement général et, visiblement, l'arrivée de nouvelles populations sans doute soutenues par l'assistanat tous azimuts (à peine inférieur au SMIC, le dépassant en cas de famille nombreuse, sans parler de la CMU permettant à certains de se faire installer des implants gratuitement!), grévant les comptes des départements, sans compter aussi le travail au noir qui diminue d'autant les rentrées alors que les populations dynamiques autochtones ont soit émigrées ailleurs, soit se sont retranchés dans un somnambulisme économique gérant a minima les affaires courantes de peur d'être par ailleurs taxées en plus pour payer toutes ces dépenses sociales alors que le climat d'ensemble est de plus en plus morose (idem pour le "medicare" d'Obama qui grève les classes moyennes sans pouvoir en bénéficier puisqu'elles touchent un poil plus)..
Un tel glissement progressif du déplaisir ne peut qu'amener vers les plus grandes catastrophes faisant de fait le jeu du FN dont rien ne dit qu'il soit réellement outillé pour se situer à hauteur de jeu..
Sauf que ce glissement n'est en fait que l'accomplissement de la construction progressive d'une xénophobie orchestrée au plus haut et mise en scène depuis des années par les mêmes théologiens postcommunistes tel un Eric Fassin, chantre de Judith Butler (prêtresse du "genre"), adeptes à long terme d'une "lutte" entre les "racistes" et les "antiracistes" entendez les "réacs" anti frontières (identités) ouvertes et les "progressistes" pro sans frontières ni identités ou le "queer" (la chose indéfinie) élevé au rang de but suprême.
Ainsi il s'agira d'approfondir, de provoquer la pauvreté (par des mesures anti-économiques) et son antidote l'assistanat (du moins si l'on est sage, si l'on vote "bien") y compris si l'on est patron et paysan, shootés à la subvention, afin de se montrer comme les garants "républicains" authentiques qui viennent combattre les affreux "nationalistes" produits par cette situation impossible.
Même scénario que dans les années 30 où la haine communiste inféodée à Moscou avait poussé les âmes sensibles toutes françaises dans le giron nostalgique de cette dite France éternelle qu'elles pensaient trouver dans la "restauration nationale" d'un Pétain alors qu'il s'agissait d'un trompe l'oeil, succédanée d'un orgueil mal placé promulguant des lois anti-juives non pas par pression nazie mais bien parce qu'il le pensait (n'en déplaise à Zemmour).
Aujourd'hui les partisans du "sans" (la) France tentent à tout prix de créer un ring parfait celui de l'heureuse surprise qui verrait les partisans du chaos devenir les gardiens de l'ordre grâce à un subterfuge magique si propre à l'art contemporain : provoquer des réactions et ensuite se présenter comme bouclier. Du moins pour une part, puisque la majorité de la population est sommée de passer sous les fourches caudines de ce même art ou le queer soft, prostitution généralisée au moment même où elle est interdite officiellement, encore cette histoire de doublebind, d'oxymore du genre : "si vous ne me tuez pas vous êtes un meurtrier", si vous n'êtes pas raciste alors vous acceptez d'être considéré encore moins qu'un étranger ; déjà pour expier votre passé colonial, ensuite parce que vous êtes des "dominateurs" qui doivent tout partager, sauf "la chemise que vous portez" a concédé Badiou à Gauchet lors de l'émission "ce soir ou jamais". Mais si par malheur cette chemise devient brune alors vous serez montré du doigt parce qu'il est nécessaire de montrer quelqu'un du doigt cela s'appelle le bouc émissaire c'est-à-dire la population elle-même sommée de changer ou périr.
Moreturi te salutant.