12 juin 2025

Le syndrome de Stockholm touche autant l’UMPS que le FNPA

"L'administration allemande ne disposait d'aucun budget spécial pour la destruction et, dans les pays occupés, elle fonctionnait avec un personnel réduit. (…) Les chefs de bureau allemands s'adressaient aux conseils juifs quand ils voulaient des informations, de la main-d'oeuvre ou des éléments pour veiller au maintien de l'ordre, et les conseils les leur fournissaient quotidiennement. L'administration allemande ne négligeait pas l'importance de ce rôle. Un fonctionnaire allemand réclamait instamment que " l'autorité du conseil juif soit maintenue et renforcée en toutes circonstances".

Les membres des conseils juifs se montraient des dirigeants dignes de ce nom, même s'ils n'étaient pas toujours représentatifs, qui luttaient pied à pied pour protéger leur communauté contre les exactions et les abus kes plus graves et tentaient de normaliser la vie des Juifs dans l'extrême adversité. Paradoxalement, ces qualités mêmes étaient exploités par les Allemands contre leurs victimes. (…)

Si nous devions examiner à présent le schéma de comportement des Juifs, nous verrions que ses deux caractéristiques essentielles consistaient en une alternance de suppliques et de soumission. Comment expliquer cette combinaison ? Quels facteurs lui donnèrent-ils naissance ? Les Juifs tentèrent d'apprivoiser les Allemands, comme on apprivoiserait une bête sauvage. Ils évitaient les "provocations" et se soumettaient instantanément aux décrets et aux ordres. Ils espéraient que, d'une façon ou d'une autre, la pression allemande s'émousserait.(…)

Raul Hilberg, La destruction des Juifs d'Europe, Tome III, 2006, pp. 1919-1921.

 

Des souverainistes/nationalistes divers aux antijuifs notoires en passant par la nébuleuse dj/zadiste (fusion progressive de l'altermondialisme néo-communiste/des verts/du djhadisme théorique) et la nébuleuse pseudo-libertarienne/social-démocrate (façon suédoise et française) tous sont unis désormais "au-delà" (über alles) de leur opposition idéologique locale pour condamner "Israël" en bloc et ce au moindre appartement construit (alors qu'un Palestinien pourrait fort bien y habiter) voire à la moindre tentative de prier sur ladite "esplanade des mosquées" ex-Mont du Temple ; Charles Enderlin allant jusqu'à affirmer des contrevérités sur le fait que ce serait d'ailleurs le statut de celle-ci qui aurait fait achopper les dernières négociations, ce qui est notoirement faux ; il suffit de lire les mémoires de Bill Clinton pour le savoir, puisqu'il s'agit plutôt du nombre de réfugiés sur lequel buta le refus palestinien, quoique cependant mais bien plus tard certains négociateurs palestiniens avaient accepté de le revoir à la baisse avant que le Qatar (et The Guardian) ne dévoilent l'accord et brisent,là, tout espoir de "paix".

Nous en sommes toujours au même point ; mais le surplace a réussi à creuser et à trouver du pétrole celui du spirituel, du symbolique prêts à s'enflammer au moindre mouvement des lignes : ainsi, certains cherchent désormais et avec une certaine frénésie, à se soumettre de manière jubilatoire et le plus vite possible (comme une première rencontre amoureuse, voyez par exemple la récente déclaration d'amour d'un haut responsable du FN à l'islam ou alors de façon plus perverse à la façon du syndrome de Stockholm) soit, à droite, surtout la pseudo "nationale", à l'idéologie de l'abandon radical vers une conception théocratique du Politique, soit, à gauche à la soumission sans conditions à une "paix maintenant" unilatérale en réalité (quoique en disent Finkielkraut et BHL qui s'y soumettent).

Cette soumission à géométrie variable émerge sur la base d'analyses erronées prétendant circonscrire ainsi "la" cause des insurrections urbaines en Suède, Danemark, Hollande, UK, Belgique, France (etc) ; ce qui permet aussi de fonder la base du clientélisme en prévision des élections à venir (France) puisque l'électoral supposé "musulman" peut ne pas voir d'un mauvais oeil les discours anti-israéliens présents et à venir ; le tout pouvant soit rattraper un discours pro mariage pour tous (UMPS) soit légitimer un discours antilibéral propalestinien (FNPA) ; les Juifs étant toujours associés au libéralisme apatride de Marx à Heidegger comme le montrent les derniers travaux réunis par Emmanuel Faye.

Peu à peu donc se confirme la mise en place en France (et en Europe) de la scène anti-juive traditionnelle, le tout sur fond de recherche désespérée à se faire réélire, avec toutes les compromissions possibles : de l'allègement des impôts à la reconnaissance de l'État palestinien ou comment à la fois tenter de résister à l'emprise du FN sur les couches populaires et en même temps inciter ces mêmes couches rebutées par le Mariage pour tous à voter quand même plutôt pour l'assistanat social-étatiste que national-étatiste tant il n'est pas sûr que les banques soient en dernier ressort derrière le FN plutôt que derrière Hollande/Valls et consorts. De son côté, l'UMP implose depuis le coup de couteau dans le dos de Fillon lui-même accusé d'en avoir planté un dans le dos de Sarko, où l'on s'aperçoit alors que le coup de couteau de Nabilla dans le dos de "Thomas" n'est plus qu'un épiphénomène "mode" de plus illustrant ce qui se passe au plus haut au sein du nihilisme français et occidental contemporain…

 

À suivre…

 

9 novembre 2014


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