Un malentendu sans doute à lire les commentaires alors que pour André Sénik il ne s'agit pas semble-t-il d'un "retour" de "la" lutte de classes au sens de Marx (mais plutôt de Tocqueville et Dumont ?) car les groupes et les individus se heurtent en permanence pour défendre un statut fait de puissance de prestige et de richesses, tandis que chez Marx il s'agit d'une lutte entre des classes faisant l'Histoire, la formatant pour les siècles à venir, et, en ce sens, le Prolétariat était censé la conclure par l'aboutissement final dans le communisme, ce qui aujourd'hui n'a rien à voir : les "classes" se battant uniquement pour défendre leur bout de gras.
Le reproche que l'on peut cependant faire à cette analyse de Sénik, c'est que l'élite aujourd'hui au pouvoir centralement a tout de même un projet politique mondial: celui de dissoudre le citoyen dans le consommateur tout en l'assistant pour ce faire, ce que je nomme le "global care de l'hyper échangisme et du techno-scientisme" ; et ce projet est également soutenu par la gauche, du moins pour une part, y compris ses extrêmes, car la décroissance dite "verte" par exemple dissout également le citoyen les frontières dans "les eaux glacés" du multiculturalisme qui est une régression totale au sens de revenir par exemple à l'époque pré-Charles Martel dans laquelle vous aviez en effet des régions dominées par les sarrasins, d'autres par les chrétiens de diverses obédiences; c'est là le projet de ceux qui avaient écrit "l'histoire mondiale de la France" avec Patrick Boucheron, une sorte de salafisme de gauche : revenir à une époque où d'après eux cohabitaient (à l'instar de l'Andalousie idéalisée également) diverses "communautés" pour le meilleur et pour le pire, avant que la férule des Francs ne s'épanouisse vers l'empire de Charlemagne, ou le renouveau du saint empire romain d'Occident ce rêve que Dante tenta de défendre toute sa vie (hommage lui soit rendu) et source pour eux de la "domination" occidentale aboutissant aux "Croisades" ayant empêché l'islam de s'affirmer et de prospérer où l'on voit alors bien là la jonction ontologique, métaphysique, entre le salafisme actuel et la dérive néo-léniniste aboutissant à une sorte de néo-ésotérisme similaire ou comment réécrire ainsi l'Histoire afin de légitimer la nécessité d'exterminer par l'implosion invisible le citoyen au profit de l'assisté branché sur les flux et leurs adaptateurs d'ambiance (les médias et autres hologrammes dits "experts") et auquel même le cash lui sera enlevé afin d'accélérer le passage à la modélisation totale, cette nouvelle "mobilisation totale" si je voulais paraphraser Ernst Jünger.
Mais qu'avons-"nous" en face pour s'opposer à ce projet délirant ? Rien ou si peu. J'exagère évidemment. Mais ce n'est pas en défendant les hérésies du Conseil National de la (dite) Résistance que l' "on" y arrivera, lui qui n'a fait qu'asseoir l'emprise hérétique de l'animalisation à la fois égalitariste et darwinienne des "Grands" (et ce simultanément ce qui est une prouesse) en continuant à casser la vocation française à oeuvrer pour la Liberté cette "âme du monde" (s'il fallait aussi mobiliser Schelling), non pas au détriment de l'égalité et la fraternité, mais pour les servir car en tant que Fille aînée de l'Église (mais aussi protectrice des Juifs qui nous ont donné le Messie, malgré eux…) la France semble-t-il et ce à l'instar de Saint Louis et Louis XIV, ces rois phares) doit honorer en permanence cette liberté donnée par le Créateur (y compris jusqu'à nommer soi-même au lieu de réciter, GEN, 2, 19) et ce en compagnie d'autres peuples ayant été eux aussi élevés au rang d'éclaireurs du monde (tels les Amazigh du moins s'ils arrivent à se libérer du triple joug arabo-musulman néo-léniniste et affairiste comme je l'avais expliqué naguère).
La France ne peut pas se contenter de "Trente Glorieuses" mais plutôt le fait que "soixante siècles nous contemplent" dans ce cas… ; ce qui implique de voir grand, de "l'audace, toujours de l'audace" disait Patton en rappelant ce mot de Danton ; un Patton (permettez l'incise) qui, lui, avait bien vu qu'il aurait fallu arrêter l'avance soviétique en passant par l'Italie dès 1943 comme le pensait Churchill contre Roosevelt et Staline, De Gaulle étant hors course et se vengeant en caractérisant le D-Day "d'invasion anglo-saxonne", ce qui est un non sens absolu; il est d'ailleurs navrant (fin de l'incise) que ses admirateurs, aussi talentueux soient-ils, répètent cette antienne ridicule; d'autant que, observons-le également, ce sont aujourd'hui les USA et l'UK qui tentent le plus (avec le groupe de Volgograd il est vrai) de combattre cette hydre du néo-léninisme salafiste combiné à l'hyper-échangisme techno-scientiste visant à l'extermination du citoyen comme souverain plein de la démocratie réelle au profit de l'handicapé permanent sous respiration médiatique artificiel et ses animateurs d'ambiance ou le global care ; mais les anglo-saxons tout comme les scandinaves et les germains aujourd'hui les chinois restent les vecteurs de cette Hydre.
Et même le groupe de Volgograd sous-estime, au même titre que les courants du post-aristocratisme n'ayant toujours pas compris 1789 et 1848 (le Printemps des peuples) courants marxiste compris (Marx étant plutôt un aristocrate contempteur de la société consumériste en gestation) que cette lutte contre l'Hydre de l'hyper-échangisme et de ses alliés objectifs néo-léninistes (tous d'accord pour l'annihilation global care des frontières citoyennes et donc le morcellement multiculturaliste ce racisme métaphysique comme je l'ai indiqué en…2008) ne peut pas, ne doit pas, réitérer ces vieilles antiennes mettant sur le dos des Juifs et des libres penseurs que sont également les Francs-Maçons la cause ultime de leurs propres impérities, oubliant en passant que tout groupe, individu, déploient ses intérêts aussi longtemps qu'une autorité supérieure ne vienne l'en empêcher en l'occurrence ici la nécessité impérieuse de ne pas à nouveau laisser les mêmes refaire le coup de "l'urgence" (aujourd'hui climato-sociale) afin de parachever leur emprise et autre tentative de dissolution multiforme.
En un mot comme en cent c'est à la France (et à ses alliés, nombreux malgré les apparences) du moins libérée de son carcan gaullo-communiste et hyper-échangiste d'indiquer au mieux que si 'lutte des classes' il y a, au sens hégélien et non pas marxiste (qui l'a bégayé) ce n'est pas seulement entre membres du "Système" et "exclus", mais bien, et d'abord, entre ceux qui prétendent dissoudre le citoyen, comme l'individu d'ailleurs, dans l'informe programmable selon les "ambiances" d'un côté, et de l'autre, ceux qui aspirent à un réel dépassement de l'animalisation des intérêts vers un affinement infini de soi en conformité avec l'Image du Créateur, c'est là du moins le but de la Divine Comédie que la France (et non plus l'Allemagne) porte toujours comme projet, semble-t-il (mais elle n'est pas seule…).
Il s'agit aujourd'hui de l'enfanter.