“Les” postmodernismes et déconstructionnismes apparaissent bien plus comme les mille et une mamelles d’une nouvelle tyrannie arrogante et présomptueuse qu’un relativisme tolérant et bienveillant voilà le réel du “progressisme” promis. Il était par exemple question jusqu’à présent de l’avènement d’un Protagoras revisité puissance mille (“la mort de l’Homme avec un grand H comme mesure de toute chose“) l’explosion de cette bombe “H” avait été “vendue” ainsi, le long des Trente Glorieuses, afin de “démocratiser” de mieux assouplir les liens sociaux par la dissolution de tous ces jugements “universels” qui “enferment” et donc s’avèrent si “répressifs”; d’où l’idée de “défendre la société” en appelant à la destruction de toutes ces “institutions” qui “corsètent” le “corps” ; à l’exception cependant (pour les plus “mesurés”) de ce qui serait encore interdit par la loi, comme le meurtre par exemple, mais uniquement en fait -et encore- car le vol et viol, voire la notion même de “crime”, sont désormais tous soumis à relativisation, victimes et bourreaux entrant en équivalence et/ou comptabilisés en “dommages collatéraux”.
Dans ces conditions “relativistes, progressistes” (les deux termes en permutation constante) toutes les considérations morales sur les mœurs, par exemple, doivent être de plus en plus effacées; quitte à changer le droit ; ainsi avoir un enfant sans père s’avère donc désormais possible, sans mère également, quoique encore indirectement (la GPA est cependant de plus en plus tolérée surtout quand elle est fabriquée à l’étranger tel journaliste de renom aujourd’hui directeur de chaîne s’en vantant par exemple) tandis qu’éliminer un bébé arrivé à terme peut s’effectuer également dans maints pays occidentaux (conditionné en France par la validation dite de “détresse psychique” : mais pourquoi ne le serait-elle pas ?) ; de même entrer illégalement dans le pays et y rester après avoir été pourtant jugé comme ne pouvant le faire, tous ces faits sociaux sont aujourd’hui sinon validés juridiquement du moins objectivement tolérés politiquement et donc font peu à peu parties d’une jurisprudence implicite que les avocats se font alors fort d’entériner en attendant la “régularisation” juridique formelle.
La distinction entre droit et non droit s’avère ainsi de plus en plus “relativisée”, ne parlons pas du droit de propriété mis à mal lors par exemple de locations malencontreuses; et tout ceci correspond à cette idée en effet d’une dissolution progressive de l’universalité uniformisante au profit d’une relativité progressiste prenant en compte progressivement le droit de chacun à acquérir une sorte d’universalité choisie.
Et puis patatras!…
Brusquement, mais pas tant que cela en fait, disons depuis quelques décennies, les néons ouatés des ambiances confortables et de bon aloi (avec Bernard Pivot en gentil oncle Paul débonnaire racontant des histoires au coin du feu) s’éteignirent au profit des projecteurs à la lumière aveuglante et stridente, déjà annoncés par l’art dit conceptuel et le no futur de la punk attitude et ses “particules élémentaires” ; apparut en effet une série d’impératifs tournant autour du “climat”, du “genre”, des “frontières” et aujourd’hui de “la” santé : brusquement, brutalement, la fête est finie, l’universalité uniformisante resurgit soudain au sens d’imposer de plus en plus des normes contraignantes comme le faisait au fond l’universalisme “ancien” celui de la loi découlant de visions théologico-politiques sur les “bonnes” mœurs, “l’ordre social”, “l’ordre moral” toutes ces antiennes supposées “oppressives” que la critique issue des Lumières du romantisme de son croisement dans le marxisme n’avaient de cesse de miner et qui aujourd’hui reviennent sous le masque du progressisme alors qu’il s’agit d’une régression obscurantiste.
Tout cela en effet qui semblait donc avoir été balayé par les coups de boutoir de l’existentialisme et enfin du postmodernisme, tout cela donc revient (mais en farce disait l’autre…) en ce sens où l’ordre moral d’aujourd’hui consistera de nouveau à exiger l’obéissance à des impératifs jugés supérieurs non plus d’ordre théologique cette fois mais “scientifique”, le mot “science” étant l’arme absolue qui encense ou maudit (ainsi “l’islamo-gauchisme” ne serait pas un concept “scientifique”) alors qu’il s’agit d’un “scientisme” plus exactement au sens où il déploie non pas un universalisme contraignant en soi puisque cette disposition est plutôt détenue par le Politique qui régit le Droit (au-delà de son “indépendance” pratique “) mais un universalisme “naïf” comme il a été vu avec le communisme et l’hygiénisme racialiste, aujourd’hui sanitaire à savoir cette idée de pouvoir “éradiquer” et ce “une fois pour toutes”, le supposé “ennemi” : noble, bourgeois, juif, étranger, virus…
Les termes étaient (sont) d’ailleurs interchangeables dans certains de ses discours qui s’appuient sur “la” Science avec ce grand S devant lequel il faut quasiment s’agenouiller telle une divinité non plus bienveillante comme dans le christianisme mais emplie de courroux à la façon des dieux anciens (Baal par exemple ou les dieux aztèques, incas mayas exigeant nombre de sacrifices humains) si “on” ne lui obéit pas (les millions de morts du communisme du nazisme) ; ainsi ce sera la Science de l’Histoire qu’est “le matérialisme historique” qui décide de la nécessité du “changement social”, ce sera la Science de la Race qui décide de la nécessité de “purifier” naguère, de la traquer de manière “systémique” aujourd’hui (le tout débouchant sur la création d’un nouveau Peuple : Queer Proletariat, QP, c’est mieux en anglais qu’en français…) c’est la Science enfin du Care qui, ayant absorbé l’art de la médecine, dans la statistique chimique, de la même façon que la Physique (surtout quantique) avait absorbé la mathématique dans la modélisation, considère qu’il est possible d’empêcher voire d’arrêter la circulation du trop plein de CO2, du virus C-19, y compris si ces excès ne sont guère létaux, et que l’on pourrait contrecarrer leurs effets délétères par des pratiques préventives et symptomatologiques au lieu d’opter pour des opérations de destruction de filières industrielles entières qui avaient fait des efforts considérables de mise aux normes anti-pollution ou pour des pratiques “vaccinales” qui cherchent à intervenir directement dans le système immunitaire plutôt que d’aider celui-ci à se renforcer par des traitements idoines préventifs ou accompagnateurs.
Ainsi se trouve de plus en plus écartée la médecine dite de ville étudiant cas par cas les malades au profit d’une production industrielle de masse agençant les corps et les médicaments statistiquement, c’est-à-dire non seulement en fonction de critères “systémiques” quantitatifs, mais, et ce qui est sans doute le plus fondamental comme le souligne Alexandra Henrion Caude dans sa dernière vidéo, en modifiant la manière dont le système immunitaire fonctionne naturellement, par exemple en l’incitant à créer des anticorps par trop spécifiques empêchant alors une protection plus générique, ce qui fait que les personnes aujourd’hui vaccinées pourraient être bien plus susceptibles d’attraper des variants de virus qu’une personne non encore vaccinée, ce qui serait d’autant plus le comble ; c’est ce que Didier Raoult avait déjà indiqué concernant les personnes ayant été traitées au Remdesivir …
Ce scientisme généralisé non seulement déploie une vision périmée du corps au sens où ce dernier ne pourrait pas réagir sans stimulus externes mais aussi déploie (tout sourire cependant) un nouvel absolutisme qui cherchera bien sûr à faire taire toute suspicion à la manière traditionnelle (diabolisation par anathèmes divers) le tout au nom de la Science, de la Terre et de la Solidarité entre générations alors que la Science mériterait bien autre chose que le diktat , et la Terre, elle, aurait plutôt besoin de pratiques bien plus concrètes d’aide à l’assainissement et à la lutte contre la corruption ; tandis que la Solidarité entre générations ferait sens si réellement les décideurs étatistes avaient mis de côté leurs conflits d ‘intérêts (les milliards consacrés au Remdesivir, aux vaccins, aux masques) et faits avant tout confiance aux traitements précoces qui ont aujourd’hui plus d’un an d’expérience avec un succès de plus en plus probant, selon les dires des gens compétents; ce qui permettrait de revenir à la vie sociale habituelle en ne confondant pas vraies et fausses solidarités : celle consistant à mettre au point un système sanitaire à niveau, du médecin de ville au service hospitalier dédié, tout en laissant la société vivre et précisément financer ce système d’une part, et celle d’autre part consistant à interdire aux médecins de prescrire tout en confinant les plus jeunes pour prétendument protéger les plus âgés alors que ceux-ci ont bien besoin plutôt d’affections d’égards que le fait de les tenir à distance tout en s’interdisant de les embrasser ce qui les affaiblit bien au contraire.
Au final, l’universalisme de “papa” a été jeté par la porte, et à coup de pied dans le derrière, mais revient brutalement par la fenêtre sous la forme grimaçante du Joker, et ce de la plus mauvaise manière: non plus en exprimant le fait que l’adhésion à son éventuel apport doit se faire par conviction et non par contrainte, mais en revenant à ce qui lui était précisément reproché : la normalisation sous la botte (cela fait jouir certains cependant) et ce au nom d’un nouvel ordre moral et social imposé par la nouvelle caste hégémonique globalisée agitant aujourd’hui et de plus en plus frénétiquement le drapeau du sans (du “a” de l’anarchie revisitée par le néo-léninisme) jusqu’à vouloir nous réduire à des particules enfermées dans ces bulles que l’on agence emboîte programme vaccine selon les pics graphiques visés et visualisés dans les grandes salles de commande, ces nouveaux Salons pyramidaux à la mode dont le “progressisme” laisse alors pour le moins à désirer…