23 mars 2025

La direction de Science-Po Strasbourg efface le nom de Samuel Paty

Deux indices lourds en amont : cette pétition demandant la démission de la Ministre de l’enseignement Supérieur à propos de “l’islamo-gauchisme”, et cette interview de Didier Lemaire expliquant comment toute une grande partie de ladite “gauche” française (et américaine également) a renoncé, de fait, à l’universalisme républicain ; elle rejoint objectivement alors et de fait également la droite culturaliste  anglo-saxonne (copiée ensuite par ladite” nouvelle droite” française dans les années 80) ayant théorisé la ségrégation (par exemple en Inde en Afrique aux USA) à la fois pour des raisons de différences racialistes au départ liées cependant pour une part à l’entre soi que connaissent en réalité beaucoup d’autres ethnies (se marier dans le même isolat) et ensuite plutôt culturelles (l’universalisme n’existe pas) mais aussi du fait, par exemple pour son aile suprématiste nazi qu’un intellectuel “juif” ne peut pas comprendre la culture allemande (ce que disait Heidegger à propos d’Husserl, voir Peter Trawny, Heidegger et l’antisémitisme, Seuil, 2014, p. 59) celle-ci refaisant ainsi surface dans le mouvement néo-léniniste post-tiers-mondialiste actuel avec ses réunions racistes excluant tout “blanc”refusant que ce dernier puisse étudier un auteur “non blanc” etc…

La position de la direction de Science-Po Strasbourg refusant pour des prétextes fallacieux de faire de Samuel Paty le nom de la promotion est donc le symbole à l’état chimiquement pur de cette appropriation ultra-gauche (façon également la Vieille Taupe elle-même remugle du vieil antisémitisme d’un Proudhon et d’un…Marx quand bien même celui-ci serait “juif”…) d’une pensée sectaire d’exclusion posant “l’autre” qui ne partage pas ses positions comme “un” autre, comme cet ennemi à abattre quoi qu’il en coûte de peur qu’il ne souille la “classe” élue, pour ce variant issu de la gauche, ou la “race supérieure” pour les autres variants de l’antisémitisme européen dont le nazisme, mais aussi  l’anti-judaïsme musulman : il suffit en effet de lire leur “livre” pour l’observer toutes les sourates afférentes dénonçant jusqu’à en appeler au meurtre juifs chrétiens polythéistes…

Didier Lemaire rappelle dans son interview, supra, comment les juifs ont été chassés de Trappes, Sarcelles…Sans que la gauche ne lève le petit doigt ; s’opère alors une alliance objective bien incarnée également par Soral/Dieudonné d’un côté et la nouvelle UNEF de l’autre qui tout en marchant séparément (ils se cognent même parfois) frappent ensemble (front unique“) contre l’universalisme républicain,   non pas celui, sectaire, d’un Emmanuel Valls qui met dos à dos djihadisme et Génération identitaire, mais cet acquis civilisationnel séculaire qui fait de la liberté de conscience et le droit de l’exprimer un socle incontournable que même Rosa Luxembourg rappela à Trotski (Lénine bottant en touche mais soutenant ce dernier en réalité).

Sauf que les descendants du premier adoptent aujourd’hui, sous nos yeux, la même intransigeance sectaire et tyrannique (pas étonnant donc qu’un Mélenchon regrette la victoire de Charles Martel) stipulant la nécessité de défendre bec et ongles la nouvelle “classe élue” celle des “musulmans” quand bien même celle-ci se réclamerait d’un livre dont les propos racistes et exterminateurs faisaient l’admiration d’un Hitler ; le “voile” exhibé étant surtout un uniforme politique et en tout cas bien moins l’expression d’un “choix” puisque ce terme n’existe pas dans l’islam alors qu’il parcourt les cultures judéo-chrétiennes, le terme “pas de contraintes en religion” agité ici et là signifiant seulement qu’en théorie un musulman, du moins chez les sunnites, ne peut pas en “guider” un autre sans avoir été adoubé par un consensus, ce qui est très rare en réalité…

Mais foin de cette connaissance les jeunes différencialistes d’aujourd’hui (de gauche et de droite jusqu’aux structures catholiques) à la tête des institutions d’enseignement publiques et privées font visiblement fi des  tenants et aboutissants de toute cette idéologie qui confond par exemple religion et ethnie, les “musulmans” n’étant pas une “race” mais les adeptes d’une religion que l’on a le droit de critiquer en France, cela fait partie de ses acquis civilisationnels ; ou alors on s’en va, la direction de Science-Po Strasbourg pouvant démissionner, voire même quitter la France, renoncer à sa nationalité, demander son intégration à Gaza, Téhéran, Ankara (à Alger et au Caire ils seraient refusés jugés trop pro “islamistes”).

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