7 novembre 2025

Les 200 mots dont la décantation/libération par l’équipe de Trump horrifie la pensée totalitaire

Plutôt en effet que de s’horrifier d’un supposé bannissement ou d’une “chasse” comme le clament certains, vaut mieux-t-il parler de rétablissement du sens “originel” au sens de partir de sa définition (dénotation) commune (sinon il n’y a plus de langue ou alors du jargon spécialisé) non amoindrie par des présupposés (des connotations) qui loin de la renforcer détourne la signification ; ainsi la notion “d’inégalité” désigne/mesure/conceptualise (disait Hegel…) d’abord un niveau “inférieur” et “supérieur” qui doit nécessairement s’articuler à un complément indiquant son utilisation dans un contexte donné : si l’on dit par exemple “inégalité de compétence” cela se comprend tout de suite ; et avant de se demander d’abord le “pourquoi” ou encore le “comment” (qui est un autre sujet) cela calcule d’emblée sa conséquence logique : s’il y a une inégalité de compétence au sens de dominer, de maîtriser, une technique donnée alors cela peut expliquer la différence de salaire, de responsabilité, et, par là, de statut, donc de pouvoir d’achat, de qualité de vie etc…

Mais si l’on y greffe des dénotations non logiques au sens non pas d'”irrationnel” mais dans le fait d’avancer,  en priorité, une dénotation (une conséquence) éthique et par là politique cela en fausse l’aspect logique indiqué ci-dessus ; par exemple en parlant “d’inégalité sociale”, sous-entendant alors qu’il y aurait, d’emblée, une “injustice”, une “domination” ourdie (la fameuse “injustice”, “domination sociale”) qui créerait (comme par magie) des “compétents” et des “incompétents”; ce qui amoindrit déjà cette notion même de “compétence” réduite en quelque sorte à une sorte de privilège en soi acquis à coup de “piston” (à coup “d’influence” dirions-nous de nos jours y compris électoralement pour certains) ou encore lié mécaniquement à la “naissance”, surtout en cas de “cuillère d’argent d’emblée dans la bouche” alors que la notion même de compétence se constitue, normalement, au-delà de savoir encore une fois et à ce stade le pourquoi et le comment de l’acquisition de cette compétence, ce qui est une autre question qu’il ne s’agit pas d’éluder mais de ne pas confondre.

Or, observons que l’amoindrissement d’emblée de la notion de compétence par le seul pourquoi/comment  déclenche  des conséquences dramatiques perçues par exemple dans les régimes totalitaires et/ou bureaucratiquement dégénérés : ainsi lorsqu’un incompétent détient un poste de responsabilité parce que politiquement “justifié” (puisque c’est le responsable de la section du parti dominant) ou éthiquement (par discrimination dite “positive” parce qu’il faut tel ou tel quota)…

Mais c’est justement cela qui devrait être révoltant ; et c’est bien ce qu’indique la philosophie de la nouvelle équipe au pouvoir aux US écartant les connotations attachées à ces “200 familles” de mots ; car elles ne peuvent pas être déjà logiquement privilégiées au détriment de la compétence elle-même, sous peine de catastrophes (observables pourtant de plus en plus…) ; et cela vaut également éthiquement et politiquement : car s’il est en effet éthiquement injuste d’écarter un compétent, cela l’est aussi  politiquement parce que la personne pour le coup réellement discriminée peut aller ailleurs vendre sa compétence, voire contester et rallier autour d’elle des mécontents, de plus en plus nombreux d’ailleurs ces temps-ci, quand bien même les taxerait-on de populistes et de fascistes…..

Car même si cette inégalité de compétence crée en effet des statuts et leurs privilèges dédiés cela reste populairement admis du fait même de la cohérence visible entre le statut acquis et la compétence reconnue de son utilisateur ; elle n’est raillée que si le détenteur du privilège se trouve en porte à faux, permettant alors de se poser de manière plus appropriée les questions du comment et du pourquoi qui cependant ont leurs limites car même issus de “bonnes écoles” ou dotés d’un bon “capital culturel” s’il s’avère que ces détenteurs  sont incompétents au poste de responsabilité ou dans la tâche technique qui leur est attribuée (alors que leurs diplômes ou les capitaux de départ mis à disposition pouvaient laisser croire le contraire) le fait qu’ils se parent de plus en plus de signes ostentatoires (appartements spacieux et bien placés, voitures, luxueuses de fonction, gardes du corps, assistants, émoluments rutilants, sirènes hurlantes parce que l’on est en retard pour prendre le jet privé alors que l’on force les gueux à prendre des trains toujours en retard ou qui n’arrivent jamais tout en étant de plus en plus chers…) tout cela devient insupportable s’il n’y a pas en retour un rendu effectif de la compétence supposée (d’où le mot attribué à Napoléon sur Talleyrand : tout le monde sait qu’il vole mais il rend aussi beaucoup de services…).

Et puis le bénéficiaire de tel statut enviable mais lié à sa compétence peut aussi  éthiquement participer (outre sa participation au pot du bien commun) à une certaine solidarité volontaire avec les plus démunis (via la donation à des fondations par exemple, souvent déductible d’ailleurs, ce que les Anciens dont Aristote appelaient la “magnificence” opposée à la “chrématistique”) cela peut également politiquement donner l’exemple en renforçant l’idée que la compétence paye, du moins si elle est reconnue, ce qui n’est cependant pas le cas dans les régimes totalitaires et/ou bureaucratiquement dégénérés….

En tout cas, lorsque l’on visualise dans cette perspective, là, la décantation/libération de ces 200 mots, afin de bien spécifier leur dénotation (sens de base) et connotation (attribution selon le contexte) il n’est guère étonnant de voir contester par l’équipe de Trump leurs sous-entendus sujets à caution comme “crise climatique”, “assignation”, “systémique”, “pandémie” comme si les a priori sous-jacents n’avaient plus besoin d’être démontrés, ce qui s’avère faux ou redondant, ainsi “le” climat pour lequel “le” CO2 serait la seule cause de changement (alors qu’en plus ce n’est pas un polluant en soi), ou encore le fait que la différence entre Bios serait infime comparée à sa mise en culture ce qui mélange les niveaux de réalité puisque d’une part rien ne dit que le sexe, dans sa puissance d’être, se réduise aux organes visibles, d’autre part son acculturation axée sur la liberté d’être quelqu’un aussi à ses “propres” yeux fait précisément que, logiquement, beaucoup de femmes venues de l’étranger modernisent éthiquement leurs mœurs, ce qui cependant déplaît  à certains rétrogrades (lesquels peuvent être issus pourtant d’acquis culturels allant dans le sens de cet affinement dans l’émancipation) puisqu’ils veulent toujours les assigner pour leur coup à leur connotation culturelle d’origine et ce pour des raisons politiques, ce qui esttotalitaire… 

Aussi le fait que des mots soient enfin restaurés, que leur connotation idéologique imposée depuis des décennies puisse être décantée c’est faire preuve de Salut Public ; dire le contraire revient à vouloir poursuivre leur appropriation totalitaire, un privativisme sectaire non dit toujours défendu hélas, usurpant même le statut de la Sorbonne…

 


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