Tôt ou tard les Français se rendront compte de leur déchéance et se rebelleront. Même les esclaves autour de Spartacus se sont rebellés un jour. Soit c’est maintenant quand les CPF constituent moins de 25% de la population, soit c’est dans 30 ans quand ils seront plus de 50%. Nos chances d’échapper au génocide sont meilleures maintenant qu’elles ne seront dans 30 ans. L’objectif premier de tout patriote doit donc être d’avancer le plus possible l’heure du jugement dernier. D’empêcher le centre mou UMP-PS de nous garder scotchés au tapis roulant qui mène à l’abattoir.
Est-ce que vous savez comment faire tomber un distributeur de Coca-Cola? Pas en lui flanquant un grand coup. En le faisant basculer de gauche à droite plusieurs fois de suite, augmentant l’amplitude un peu à chaque cycle, jusqu’à ce qu’à la fin le dernier basculement soit assez ample pour pouvoir le renverser.
Rompre avec le système le plus vite possible est plus important que de faire gagner nos idées. Si on sort les Français de leur train-train quotidien, ils seront obligés de regarder autour d’eux et d’admettre que l’immigration subventionnée comporte beaucoup de désavantages.
Donc il existe une alliance objective entre notre cause et celle de l’extrême gauche. C’est bien connu que les extrêmes se rejoignent. En Israël, il y a eu une alliance objective entre les ultra-sionistes et le Hamas pour faire capoter les efforts de paix. Les attentats du 11 septembre ont créé une attraction répulsive entre Ben Laden (qui s’est rendu célèbre dans le monde arabe) et George Bush (qui a renforcé les mesures de contrôle interne sur sa propre population). En France, plus démocratiquement, les extrêmes ont besoin de se renforcer mutuellement s’ils veulent renverser la coalition des politiciens de gauche et de droite qui se sont fréquentés sur les bancs de l’ENA.
Ce que je dis ne relève pas de l’utopie, mais de la realpolitik. Le Professeur Bertrand Lemennicier a démontré dans son article intitulé “La polarisation de la vie politique française aux extrêmes et les présidentielles de 2007” qu’il fallait s’attendre à ce que le deuxième tour oppose Le Pen à Besancenot. On ne peut suspecter Lemennicier d’aucune sympathie partisane, puisqu’il est anarcho-capitaliste. Il est évident que ce scénario ouvrirait la porte à un réexamen de toutes les questions sociales dans l’opinion publique, à commencer par la première d’entre toutes: celles de l’immigration. Même si Besancenot gagnait, un an de trotskysme dur ferait plus pour notre cause que douze ans de trotskysme mou à la Chirac.
D‘où ma recommandation: vos voisins, vos amis, vos collègues, si vous sentez qu’ils ne sont pas réceptifs à nos arguments, changez d’angle et convainquez-les de voter pour Besancenot plutôt que pour le candidat du PS. Il suffit de dire “le Parti Socialiste, ce n’est plus la gauche” (comme Renaud chez Drucker l’autre jour) ou “la gauche caviar s’est convertie au néo-libéralisme”. Ils entendent ce genre de bêtises tout le temps, donc ils goberont facilement. L’autre avantage, c’est que faire l’apologie de l’extrême gauche en vilipendant Ségolène, Fabius et DSK, c’est assez rigolo.