28 mars 2024
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Ministère et orthographe

Mme Ségolène Royal est ministre de l’Enseigne ment scolaire, titre qui est à la limite du pléonasme. Mme Ségolène Royal, de par cette fonction, a donc à veiller au bon apprentissage du français dans les classes primaires.
Mme Ségolène Royal ne peut ignorer que la langue française a des règles, et que, l’article 2 de la Constitution disposant que « la langue de la Répu blique est le français », on ne saurait donc modifier arbitrairement lesdites règles, qu’il appartient à la seule Académie française, par un règlement inchangé depuis sa fondation, de définir.

Parmi ces règles, il y a celle du genre des mots. Que Mme Ségolène Royal, avec quelques-unes de ses collègues, ait décidé arbitrairement de modifier le genre du mot « ministre » pose donc, s’agissant particulièrement d’un terme qui revient à maintes reprises dans la Constitution, un problème juridique moins insignifiant qu’il n’y paraît.

Que, d’autre part, Mme Ségolène Royal, ministre de l’Enseignement scolaire, n’ait qu’une connais sance assez floue de l’Histoire, et que, pour faire valoir ses arguments féministes, elle confonde le concile de Trente (de 1545 à 1563) avec le concile de Mâcon (585), on ne peut pas trop lui en vouloir; chacun peut se tromper de mille ans. De même lorsqu’elle s’obstine à prêter à l’Église des positions que celle-ci n’eut jamais ; à chacun son savoir.
Mais il y a pire : connaît-elle l’orthographe ? Un historien nancéien lui ayant courtoisement signalé sa petite erreur conciliaire, elle lui a, non moins cour toisement, adressé la réponse que nous repro­duisons ci-dessous.

Deux grosses fautes en sept lignes, l’une d’accord de participe, l’autre d’accord en nombre : voilà un bien triste exemple d’échec scolaire!

J’imagine bien que ce n’est pas Mme Ségolène Royal qui a tapé ni même, probablement, dicté cette lettre. Mais ne pas relire ce qu’on signe, pour un ministre, est fâcheux.
Je vais tout de même verser un peu de baume sur le cœur de notre ministre de l’Enseignement scolaire. En Italie, une personne exerçant une semblable fonction, et chargée de la Santé, avait réclamé qu’une femme non mariée, membre du gouvernement, soit appelée: signorina ministressa. Il faudrait trouver quelque chose d’aussi pimpant pour Mme Ségolène Royal.

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