Car Nicolas Sarkozy ne peut pas ne pas vouloir le bien de la France. Penser ou imaginer autre chose est insensé. Quoi qu’en disent les dépités de tous genres de cette ouverture et de cette parité que l’on constate aujourd’hui et qui n’y voient que de noirs dessins pour endormir les Français et mieux les tromper ensuite…mais les tromper pourquoi ? Dans quel but stupide ? Car quel intérêt pourrait avoir le nouveau Président à agir ainsi pour cacher on ne sait quel sinistre jeu ? On est dans le délire.
Et on assiste à de piteux acharnements sur des têtes d’épingle et une haine sous-jacente imbuvable qui perdure ici ou là chez les perdants à la sauce aigre. Et le mot « soupe » valse dans la bouche des uns ou des autres. Il a remplacé « brutal »…c’est déjà mieux, même si cela se veut insultant. Et même si c’est très très bas. Et il y a aussi apparition du mot exclusion, ultra-rapide, alors que pour Pascal Boniface et ses petits calculs miteux enjoignant de laisser tomber les Juifs – peu nombreux- pour privilégier les Beurs, en bien plus grand nombre en France, on avait dû attendre plus de deux ans qu’il démissionne. Et pour Georges Frêche, et ses déclarations ahurissantes sur la composition de l’équipe de France de football, le couperet avait mis deux mois et demie pour finir par tomber…
Presque que de belles choses depuis l’entrée en fonction du Président Nicols Sarkozy…car, en dépit de l’enthousiasme et de l’espoir, on ne peut qu’être triste pour ses fidèles, pour ceux qui ont loyalement combattu à ses côtés et qui, en dépit de leurs compétences, sont pour l’heure restés sur la touche. Mais, après les législatives, peut-être. Ou bien y aura-t-il pour eux des missions véritables ?
Pour les belles choses il y a eu ce premier jour avec ce discours rassembleur du Président Sarkozy et dans la droite ligne de ses discours de candidat, les hommages au soldat inconnu, un classique, mais aussi à Georges Clemenceau, médecin, académicien, défenseur de Dreyfus, Président du Conseil qui bien que soutenant l’effort de guerre sut faire triompher le civil sur le militaire ou assurer la séparation de l’Eglise et de l’Etat, puis à Charles de Gaulle, page de l’Histoire de France, dans le recueillement, avec le fils de celui-ci. Avant de rendre hommage à Guy Môquet, qui apprît les valeurs nationales et la résistance avec son père député communiste qui fut déporté en Algérie. Devenu résistant à son tour, il fut arrêté à 16 ans par des policiers français puis fusillé à 17 ans et demie, ayant été choisi comme otage.
Hommage emprunt d’émotion, rendu avec l’historien Max Gallo, avant que le tout nouveau Président de la République annonce que son premier geste dans cette fonction était de faire en sorte que la dernière lettre de l’adolescent à ses parents soit lue désormais dans les Lycées à la rentrée scolaire. Bel exemple de courage, de maturité et de sensibilité à donner aux élèves français. Et décision saluée par Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF, qui, après avoir beaucoup combattu le candidat Nicolas Sarkozy, a su faire montre de fair-play et de dignité http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=48421. Et, dans ce bois de Boulogne où furent assassinés d’autres jeunes résistants, après la lecture de cette lettre par une adolescente du même âge que Guy Môquet lorsqu’il faut assassiné, il y a eu la poignée de mains donnée par le Président au Maire de Paris, qui lui, disait pourtant ensuite que cette ouverture de Nicolas Sarkozy n’était qu’une illusion. Et il y eût enfin son départ pour l’Allemagne et sa rencontre très symbolique aussi avec Angela Merkel.
Quant au gouvernement nouveau du 18 mai, là encore, que de beaux moments. Avec, peut-être, en premier lieu ce moment très fort lorsque le mot « justice » prend tout son sens dans la bouche de Rachida Dati, nouveau Garde des Sceaux. Pour ne prendre qu’un exemple. Si symbolique de ce qu’est, peut être et doit être la France.
Et un Bernard Kouchner, inventeur de la notion du French Doctor et du droit d’ingérence, humanitaire hors pair, si impliqué aujourd’hui dans la dénonciation du génocide en train de se perpétrer au Darfour, au ministère des Affaires étrangères, quoi de mieux ? Même s’il sera confronté, c’est évident, à un minimum de real politique.
Et, pas d’Hubert Védrine en vue pour l’heure. Soulagement. On ne sait comment son nom avait pu être évoqué pour un ministère, ni ce qui a fait pencher la balance contre lui. Lui-même peut-être aurait refusé ou en aurait trop voulu, cela diverge selon les sources. Ou, en effet, les réactions contre son éventuelle nomination aux Affaires étrangères, comme celles que cite Lucien Samir-Oulahbib ici auraient-elles joué. Plus vraisemblablement il y a eu tout un ensemble. Quoi qu’il en soit, on respire car ce personnage très marqué n’aurait pas été bon pour la France et n’aurait jamais pu incarner une quelconque rupture, dans le bon sens du terme.
Ce soir la France a donc un nouveau gouvernement, jeune, égalitaire, rassembleur, enthousiaste. Qui marque, en effet, l’ouverture et une parité inespérée. Et, peu importe les qualificatifs acerbes qu’on entend ici ou là sur telle ou telle personnalité qui a eu l’intelligence de comprendre que Nicolas Sarkozy veut vraiment changer les choses « ensemble » dans une France unifiée et positive.
Et peu importe que le P.S. ressorte Lionel Jospin pour critiquer le nouveau Président et son gouvernement
Quant à ce coup de froid passager nommé Védrine, on l’oubliera si les choses avancent comme elles ont commencé à le faire en si peu de temps.
https://www.resiliencetv.fr/modules/news/article.php?storyid=2319
Il est urgent d’attendre
Urgent d’attendre que les membres du nouveau gouvernement, premier gouvernement du Président Sarkozy, soient clairement désignés. Avant de pouvoir juger.
Evidemment qu’il y avait de quoi rester incrédule en apprenant cette proposition de ministère des Affaires étrangères à Hubert Védrine, personnage aux antipodes de la vision géopolitique que nous avait donnée le candidat Nicolas Sarkozy. Puis de quoi en être outragé car, après tout, M. Védrine n’est pas franchement connu pour avoir la moindre sympathie envers la seule démocratie du Proche-Orient, bien au contraire. Démocratie à laquelle il ne s’est jamais privé de dire avec condescendance comment elle devait se comporter et mener sa politique car, bien entendu elle avait tout faux à ses yeux. Et, avec les Israéliens, qui ne donnent pas dans palabre et suavité tendance loukoum à l’eau de rose comme d’autres peuples de la région, et qu’il doit mépriser profondément, il estimait pouvoir se permettre l’ingérence, aussi éhontée soit-elle.
Comme Jean-Louis Bianco, Hubert Védrine, appartenant à la même fine équipe mitterandienne, a dit et redit sa conviction que le Hamas est non seulement fréquentable, mais qu’il faut le fréquenter. Hamas qui vomit la haine anti-israélienne et antisémite au quotidien, mais bon, il y a, comme ça parfois des angles morts dans la vision des gens qui leur font chanter les louanges de terroristes qui haïssent le monde occidental tout autant qu’Israël…Le voient-ils seulement ? Ou sont-ls aveuglés ? Et par quoi ?
Il en va de même de sa haine envers les Etats-Unis. Il a inventé pour eux le terme « hyperpuissance » et ce n’est pas un compliment dans sa bouche. Les seuls Américains fréquentables pour lui étant Bill Clinton et ses partisans. Mais, attention, à condition que cela se fasse sur pied d’égalité….
Après tout, tant pis pour ces personnages, pourvu qu’il ne soient pas aux affaires, surtout quand elles sont étrangères. Car pire que cela dans ce domaine-là, il n’y a pas. On murmure ici et là que si, il y a pire encore, un certain R.D. mais que depuis sa condamnation….
Il paraît que le monsieur ainsi sollicité réfléchit à la proposition. Il y a de quoi : être ministre, roitelet d’un Etat dans l’Etat, ou se payer le luxe de dire « non » à un Président de la République, gardant ainsi de surcroît ses amis politiques. Amis, d’ailleurs … Lesquels exactement ? On ne sait plus qui est qui dans ce P.S. en déconfiture.
Mais on parle en ce 13 mai de Bernard Kouchner pour les Affaires étrangères, ce qui est bien autre chose. Enfin, sait-on jamais… Et chat échaudé craint la proverbiale eau froide. Mais lui, au moins, il a eu le courage de s’opposer à son ami l’Abbé Pierre lorsque celui-ci avait soutenu envers et contre tout son ami négationniste Garaudy, grand copain des ayatollahs.
Attendons donc et jugeons sur pièce.
« Hâte-toi lentement » disaient les Romains avec sagesse. Suivons leur conseil avisé en cela. Le mot d’ordre est donc « Wait and see… » Mais ne mangeons pas de couleuvres. Elles sont indigestes.