Il est incroyable que cette nouvelle idéologie, idéocratie en fait, ait pris si vite cette ampleur, alors qu’elle n’était portée que par des apprentis prophètes et autres photographes ratés en mal de prestige et séduction facile au gré des voyages d’agréments et des week end romantiques au fond des igloos, ces nouveaux salons à la mode.
Sans doute l’effondrement de cette autre idéocratie, le communisme, y est-il pour quelque chose : tous les chercheurs transis d’absolu se sont jetés sur autre chose, et avec la ferme conviction de faire plier tout le monde parce qu’il n’y a pas plus désagréable que de parler dans le vide pour les égocentriques avides de reconnaissance.
En plus cela tombe bien en période de creux économique : la saturation de l’innovation, la montée de certains pays du Sud, le risque spéculatif, le tout cumulé créé ce terreau indispensable pour ces accidents de l’Histoire que furent le communisme le fascisme et le nazisme : aujourd’hui l’écologisme et le multiculturalisme s’appuient sur en effet les errements de certaines volontés de puissance ayant toujours refusé la réforme permanente pour s’imposer comme les deux mamelles du nouveau totalitarisme aseptisé, médicalisé,pacifié, où d’un côté les gentils peoples adeptes de ce nouveau jargon parlent au nom des assistés tout azimut roulant sur leur fauteuil lobotomisé.