La Cour Suprême a même enteriné le processus en ordonnant à l'Agence de Protection Environnementale de réduire les émissions de CO2 et d'autres gaz à effet de serre. Mais ne dépensez pas tout de suite vos avoirs en moulins à vent et en air conditionné solaire. Même si la Terre semble s'être réchauffée légèrement depuis le siècle dernier, les causes et les conséquences sont bien loin d'être claires. Plus encore, les dix dernières années ont vu tout et son contraire en matière de températures.
Ceux qui clament que nous entamons une course contre la montre avec l'apocalypse ne basent tout simplement pas leur opinion sur la science. Bien au contraire, certains scientifiques font plutôt l'hypothèse que nous allons vivre une période de refroidissement dans un futur proche comme nous l'avons vu entre 1940 et 1975.
Aussi nous faut-il observer les faits réels. Selon les chiffres en notre possession, la croissance en émission de CO2 est bien plus lente que les éco-catastrophistes voudraient nous faire croire. Si l'on mesure le phénomène à partir des années 50, la concentration en CO2 a augmenté de 0,41% par an avec seulement une légère hausse du taux après que l'économie se soit développée mondialement dans les années 80.
En ce qui concerne les USA le taux d'augmentation du CO2 est tombé moitié moins qu'il ne l'était dans les années 90. Et comme notre économie continue de se transformer, la somme des gaz à effet de serre émis par les USA dégringole elle aussi au prorata de chaque dollar supplémentaire gagné.
Par ailleurs, les émissions de méthane, un autre gaz à effet de serre qui est 23 fois plus puissant que le CO2, sont en train de diminuer aux USA.
Depuis les années 90, l'année de référence, celle du protocole de Kyoto, les émissions de méthane ont diminué de 12,8%. Cette réduction d'environ 4 millions de tonnes métriques représente un équivalent de 90 millions de tonnes métriques en CO2.
Nombre de climatologues n'ébruitent pas cette énorme réduction en émission de méthane parce que cela ne s'intègre pas au paradigme dominant stipulant que le changement climatique est entièrement un phénomène humain. Cette opinion a également été amoindrie lorsque les Nations Unies ont annoncé que le bétail comptait pour 18% dans les émissions de gaz à effet de serre l'année dernière.
Néanmoins, même si le dit réchauffement climatique n'est pas le cauchemar annoncé, une question demeure : est-ce que l'environnement se porte mieux ou moins bien ? Personne ne peut rien en dire de sûr. Mais actuellement les données environnementales à disposition depuis un à deux ans montrent quelques prometteuses améliorations.
En premier lieu, la reforestation a gagné en puissance à travers le monde. En conséquence, la perte en forêts a décliné selon les comptes 2005 de l'organisme onuséen chargé de ce secteur. C'est une tendance encourageante puisque les forêts ont cette capacité d'absorber le CO2 source supposée du réchauffement climatique et de fabriquer de l'oxygène.
De plus, et contrairement aux apparences, le renouveau forestier doit beaucoup à la croissance de l'économie mondiale. Un rapport provenant de l'Académie des Sciences américaines montre qu'aucune des nations dont le revenu par tête excède 4600 dollars ne détient un ratio négatif en matière d'augmentation du stock forestier. C'est une bonne nouvelle pour les pays en développement dont l'effort continuel pour booster leur économie s'avère aussi aider à maintenir leurs forêts. La Chine, en particulier, a gagné quatre millions d'hectares de surfaces forestières par an entre 2000 et 2005.
En second lieu, la qualité de l'air américain continue à s'améliorer. Depuis que des mesures ont commencé à étudier la pollution de l'air il y a trente ans en particulier les concentrations de carbone et de nitrate ont diminué grandement. Ce qui a contribué à baisser le niveau d'ozone, un polluant qui rend plus difficile la respiration en maintenant la chaleur dans la troposphère, dans cette partie de l'atmosphère la plus proche du sol. En fait, le niveau d'ozone l'année dernière a été pour la seconde fois au plus bas niveau, après 2004, depuis les années 70.
Aussi allons célébrer ce Jour de la Terre avec quelques signes de soulagement en se disant que décidément les rapports apocalyptiques ont bel et bien été grandement exagérés.
Traduction LSA Oulahbib
We’re Not Going to Melt
Reports of the apocalypse have been greatly exaggerated
As Earth Day dawns for the 38th year, climate change tops the agenda of environmental activists, thanks to former Vice President Al Gore’s Oscar-winning documentary and a flurry of scientific studies attempting to make sense of our planet’s dynamic climate.
The Supreme Court has even entered the act, ordering the Environmental Protection Agency (EPA) to regulate the emission of carbon dioxide and other greenhouse gases.
But don’t invest your life’s savings in windmills and solar-powered air conditioners just yet. While the earth does seem to have warmed slightly over the past century, the causes and implications are anything but clear. Moreover, the last ten years have seen a global plateau in temperature change.
Those who claim that we’re racing towards a fiery apocalypse are simply not basing their views on science. In fact, some scientists are now hypothesizing that we’ll see a cooling period in the near future, as we saw from 1940 to 1975.
So what are the facts?
As for hard data, the growth in carbon emissions is far slower than ecodoomsters would have us believe. Since monitoring began in the 1950s, the concentration of carbon dioxide in the atmosphere has grown by 0.41 percent per year, with only a slight uptick in the rate of change after economic development became widespread in the 1980s.
As for the United States, the rate of growth for carbon-dioxide emissions is falling to a level half what it was in the 1990s. And as our economy continues to change, the amount of greenhouse gas America emits per dollar of economic output is also plummeting.
Finally, methane emissions—another greenhouse gas that is 23 times more potent than carbon dioxide—are actually declining in the United States.
Since 1990, the baseline year of the Kyoto Protocol, methane emissions have dropped by 12.8 percent. This reduction of approximately four million metric tons represents an equivalent reduction of about 90 million metric tons of carbon dioxide. Continued reductions in methane may make worries about carbon dioxide moot.
Most climate scientists did not forecast this enormous reduction in methane emissions, largely because it did not fit neatly into the accepted paradigm that climate change was an entirely human-induced phenomenon. This viewpoint took a further hit when the United Nations announced that livestock accounted for the emission of 18 percent of total greenhouse gases last year.
But even if global warming isn’t the nightmare it’s cracked up to be, one question remains: Is the environment getting better or worse? No one can say for sure. But actual environmental data from the past year or two show some promising improvements.
First, reforestation efforts are gaining steam across the world. Consequently, the net loss of forests is declining, according to the U.N.’s 2005 Global Forests Resources Assessment. This is a welcome trend, given that forests are believed to mitigate global warming by breathing in carbon dioxide and exhaling oxygen.
Counterintuitively, much of this forest increase seems to correlate with economic growth. A report from the Proceedings of the National Academy of Sciences found that “no nation where annual per-capita gross domestic product exceeded $4,600 had a negative rate of growing stock [forest] change.”
This is great news for developing countries, as continued global efforts to foster their economic development will also help sustain their forests. China, in particular, gained over four million hectares of forest area per year between 2000 and 2005.
Second, America’s air quality continues to improve.
Since the EPA first started monitoring (and regulating) air pollutants some 30 years ago, concentrations of particulates like carbon monoxide and nitrogen oxides have dropped precipitously. This has contributed to lower levels of ozone, a pollutant that disrupts breathing and traps heat when present in the troposphere, or the part of the atmosphere closest to the ground. In fact, ozone levels last year were the second lowest—after 2004 — since the 1970s.
So let’s celebrate this Earth Day with a sigh of relief. Reports of the apocalypse have been greatly exaggerated.
— Sally C. Pipes is president and CEO of the Pacific Research Institute.
22 avril 2007